#voyages #prologue | Voyages imaginaires

Ferry de Staten Island, skyline, sens-tu le souffle de la Liberté ? aux couronnes d’épines je ne sens rien, le froid s’engouffre, là l’eau est glacée, rien ne me retient ici, rien ne me retient. Wall Street, un Mémorial de soufre, des images en boucle devant la télé un jour de septembre, un jour assez frais où tout était ordinaire, la journée de travail, la pause déjeuner, la salle de classe, la lumière grisâtre au-dessus des arbres de l’allée. Les vitres s’égaraient loin derrière Savigny sur Orge, et toujours devant le ferry de Staten Island, et combien de milliers débarqués ici, sales, crasseux Ellis Island, l’embouchure de l’Hudson, la couronne d’épines 1892 les services d’immigration 1er janvier, et tout ça disparu, un musée. Entre Jersey City, New Jersey et la ville de New York dans l’État de New York. Edward Lippincott Tilton et William A. Boring reçoivent leur médaille à l’exposition universelle de Paris pour avoir construit le bâtiment des crasseux en guenilles, sales, ahuris et 12 millions d’immigrants. 12 millions qui s’égarent dans les rues The Island of Tears, Heartbreak Island.

Un commentaire à propos de “#voyages #prologue | Voyages imaginaires”

  1. J’aime beaucoup la façon dont le texte se hérisse d’épines et de souvenirs, épars dans le temps, de drames universels, tout en restant très ramassé, très précis, dans cette salle de classe de Savigny.