SI TU LA VOIS, DIS-LUI QU’ELLE ME DOIT 20 BALLES

Oui tout est là retrouvé beau travail de la langue beau travail sur les mots comme il vibre comme il ouvre des traces qui me rattrapent un ailleurs qui m’appelle texte fort j’aime beaucoup super SI TU LA VOIS DIS-LUI QU’ELLE ME DOIT 20 BALLES j’aime beaucoup (les deux textes) on se sent projeté d’un côté à l’autre comme la bille d’un flipper la langue peut tout et vous parlez bien vous me laissez sans voix on s’évade de tout on écarte et on rassemble liberté totale qui permet d’affronter sa vie la pauvreté sur le chemin notre vie que l’on ne veut pas assimiler avec celle des autres mais qui ne saurait être sans les autres 20 BALLES ah c’est un texte puissant je me suis retrouvé sur ce quai regard navigant dans le courant je recherche la clef là où le jeu de la vie ne cesse de nous mener sur des terrains dangereux très belle expression qui me sort de ce quotidien artificiellement vécu ELLE ME DOIT 20 BALLES merci pour ce compliment cent voix pouce levé pour la série vous tombaient des mains les cinq premières strophes me suffisent finalement tout y est dit j’y retourne quelque fois besoin de cette écriture écouté en même temps que lu, mes yeux ont grésillé aussi et peut-être est-ce mes yeux qui ont écouté et mes oreilles qui ont lu je ne sais plus tu es un sacré grésilleur un texte tout en rafale on court on se presse on ne voudrait pas que le texte s’arrête sa fin nous échappe 20 BALLES Super tout beau coup de cœur pour le second paragraphe et la série de photos qui accompagne l’élan oui tout bruisse parfois ça crisse rien n’est lisse dans ce texte qui questionne s’insinue façon chanson douce amère son refrain me hante déjà 20 BALLES merci pour ce beau texte ça va être très difficile d’écrire après ton texte j’aime beaucoup cette progression et le mur obstacle qui veut devenir transparent va plus loin encore plus loin vers un horizon large ouvert devant droit devant c’est magnifique quel flow quel flot les mots sont des murs mais là ça bouge un texte de « petit animal humain » plutôt qu’un texte d’un môssieur l’écrivain médème l’écrivaine qui se la joue en roulant des mécaniques soufflée époustouflée quel souffle quelle course quelle chute bravo « de la mer méfies-toi autour de la mer tu dirais comme ça qu’elle t’apaise mais elle ne fait rien que s’agiter autour flottent les linceuls de verbes creux les mots vides » SI TU LA VOIS DIS-LUI QU’ELLE ME DOIT 20 BALLES bravo-merci ah ben oui une vraie tranche napolitaine et qui met en mouvement ohlala que c’est bien et bon écrit d’une traite, puis posé 8 jours, puis repris en cherchant oralité urgence différée ai gardé la confusion que j’avais à l’écrire comme celle de ces dimanches qui se confondent dans ma mémoire avalé d’une traite souffle court il y a comme une urgence urgence à se souvenir urgence à écrire le vide comme espace des possibles le soulagement je me débarrasse de l’inutile et si le corps trouve sa place et que le courant passe le long de la colonne vertébrale je vis il y a toujours des quantités de possibles ça pulse ça me plaît oh juste la sale manie de jouer à triturer les mots (avec plus ou moins de réussite) SI TU LA VOIS DIS-LUI QU’ELLE ME DOIT 20 BALLES Si juste quel plaisir de te lire merci superbe j’aime beaucoup tout ce qui vit dernière les masques du social ce qui agite ce qu’on est obligé de prendre en main pour rester vivant ce qui reste indemne ELLE ME DOIT 20 BALLES ce n’est pas mais c’est beau plus qu’une esquisse et c’est superbe grand plaisir à lire ce texte le poids du texte l’écriture je repasserai par ici pour le relire crisser avec une sorte de retenue le mélange poussiéreux il y a tout le jardin d’un jour en profondeur de champ 20 BALLES c’est beau grand plaisir à surfer sur votre vague de mots s’écoulant si fluidement n’arrêtant pas de reprendre de nuancer les propos dès que vous les avancez le tout me donnant perso l’impression de suivre quelqu’un les paroles de quelqu’un en train de raconter quelque chose mais quoi et ça me plaît oui de suivre quelqu’un les paroles de quelqu’un avançant ainsi mystérieusement vers quelque chose mais quoi SI TU LA VOIS DIS-LUI QU’ELLE ME DOIT 20 BALLES c’est une grave erreur mon frère m’en ferait une histoire mais 13 ça sonnait mieux je crois que je vais corriger quand même présence de chacun des grains de ce collier oh l’énergie de cette coulée de mots 20 BALLES j’ai retenu mon souffle merci pour ce texte sensible lourd dansant hâte de lire la suite oui ce verbe pousser fait réfléchir écrire autrement bonheur de sentir ses mots goûtés merci 20 BALLES

A propos de Danièle Godard-Livet

Raconteuse d'histoires et faiseuse d'images, j'aime écrire et aider les autres à mettre en mots leurs projets (photographique, généalogique ou scientifique...et que sais-je encore). J'ai publié quelques livres (avec ou sans photo) en vente sur amazon ou sur demande à l'auteur. Je tiens un blog intermittent sur www.lesmotsjustes.org et j'ai même une chaîne YouTube où je poste qq réalisations débutantes. Voir son site les mots justes .

20 commentaires à propos de “SI TU LA VOIS, DIS-LUI QU’ELLE ME DOIT 20 BALLES”

  1. Des pépites sur lesquelles on voudrait s’attarder mais on est pris par le rythme et c’est déjà passé, regrets et émerveillement ! Merci. Il n’y a plus qu’à relire…

    • pas un mot ajouté à la puissance des commentaires des uns et des autres…mis bout à bout quelque chose se dit de l’identité de l’atelier. C’est vrai que j’ai bien aimé le faire en copier collant dans l’ordre chronologique. Le refrain est de vous ? ou de votre compère ? j’ai oublié.

  2. Merci merci, c’est beau et touchant. Avancant vers quelque chose mais vers quoi, c’est ca. Une question sans possibilité de réponse puisque devant c’est de plus en plus large. Des questions et la beauté de l’incompréhension, le mystère de ce qui s’ouvre. Il y a des possibilités à chaque instant mais comment les saisies.
    C’est un plaisir toujours renouvelé de vous lire.

    • juste les mots des uns et des autres en commentaires des textes, collés bout à bout par ordre chronologique, cela donne la petite musique de l’atelier d’été. Avec un refrain pour rappeler que nous sommes aussi des êtres substantiels (adjectif volé à la traduction de « Foe » le très beau livre de JM Coetzee…qui parle aussi d’écriture, et avec quelle maestria.

      • Une démarche avec du sens. La pratique du cut-up de Williams Burroughs était d’ouvrir les oeuvres. Parce qu’une fois écritent elles se referment sur elle même, elles deviennent figées. Le collage donne une vie particulière aux différents propos réunis. Ca exprime la dynamique du collectif, ca m’évoque le travail de l’ecrivain américain. Et puis ca questionne l’identité.

  3. J’ai compris le « truc » (non péjoratif mais le nom « jubilatoire » n’existe pas !) et puis biensûr ensuite la « jubilation », je n’ai pas lu l’original, je cours le chercher, bon lundi !

  4. Pour du collectif, ça être du collectif, c’est génial, et ça fait texte, bien sûr, un concert de louanges et de doutes, tout nous ! et je pense que vous nous devez à tous 20 balles !!! (joke évidement !)

  5. je ne le vois qu’aujourd’hui, mais qu’il est joli… bravo (belle idée) (à tous et toutes, aussi…)