#technique #02 | Olivier le patron du bar peint des marines à l’aube

Venelles. Longues fleurs : roses girafes. L’amer entre ciel et port, sa flèche noire-blanche-douce-amère en dentelle de pierre : hier. L’éclair d’une jetée (enfances) avec la grande lessive de septembre remontant la dune. L’immensité portée en seau. Un repas de sable et de coquillages? Dans les oyats l’immortelle safran. Le pin décharné. À dos de bicyclette l’océan ; le ciel rose. Et la lune déjà. Mer basse. Les babioles tombées des bateaux de plaisance comme des yeux de vase perçant la glaire du port. Pagaille d’une mouette en fond : qui chante ? L’ombrage sur la peau drue d’Odette en quichenotte, pensive. La grue avec la tresse énorme de l’amarre pendue. Quatre pneus sous la barque démâtée et le nom du marin cloué : Héraudeau Martin. La rouille de poisson ; le sel gras sur la table ; le blanc couleur d’urine dans les verres à moutarde. Il y a une tête de mulet dans la jatte du chien.

A propos de Nathalie Holt

Rêve de peinture. Quarante ans de scénographie plus loin, écrit pour lire et ne photographie pas que son lit.

2 commentaires à propos de “#technique #02 | Olivier le patron du bar peint des marines à l’aube”

  1. Merci Nathalie Holt. C’est beau et riche d’odeurs, de couleurs, de sons. J’aime beaucoup la « Pagaille d’une mouette en fond, qui chante » et cette chute « dans la jatte du chien ». Merci et bravo