Evry corps béton, roman-photo, le sommaire précédent _ suivant
Quand on marche dans Évry avec Franck Senaud (c’est eux mes invitants, l’association Préfigurations), c’est toujours en courant parce qu’on a tel rendez-vous et qu’on est en retard, mais il a bien compris que pour moi ça marche moins vite. La preuve c’est qu’il rajoute toujours un écart, et tant pis si on est encore plus en retard : — Attends je vais te montrer un truc...
Mais comment je protesterais : ces villes (…)
chronique photos et journal, par François Bon
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#Evry #11 | le rêve de la ville est sous la ville
29 février 2020, par François Bon -
2020.02.27 | Beckett solitude splendeur
27 février 2020, par François Bonprécédent _ suivant
Toujours cette impression, en passant saluer Beckett en sa demeure abstraite, de quelque chose qui brille un peu plus, dedans, que dans les tombes voisines. Ou est-ce Suzanne. Qu’on aurait mis là par mégarde une sorte de radiation. D’avoir ce cycle d’écriture à Camondo-Raspail, de 10h à midi, fait que je passe devant à l’ouverture, tôt matin, dans le cimetière désert sauf ceux qui y bossent, enterrent, nettoient. D’ordinaire, toutes ces années, c’est plus tard dans la (…) -
2020.02.26 | Baudelaire poubelle
26 février 2020, par François Bonprécédent _ suivant
Plus de 20 ans que je photographie cette tombe plusieurs fois par an, plus de 40 ans que je visite cette tombe plusieurs fois par an, eh bien jamais je ne l’ai vue dans un tel état de poubelle. Encore, les imbéciles qui s’amusaient (idem sur ce pauvre Sartre et sa Simone) à mettre du rouge à lèvres au pochoir la pluie en a eu raison. Mais pas des fleurs en plastoc ramsées sur les tombes voisines. Pas leur en vouloir, ça part d’une bonne intention, mais disons que ça (…) -
#Evry #10 | muette menace des antennes
24 février 2020, par François BonEvry corps béton, roman-photo, le sommaire précédent _ suivant
Nous sommes baignés par les antennes. Elles sont discrètes, mais omniprésentes. On ne s’en occupe pas. On ne sait pas qui s’en occupe, les entretient, répare, installe. Même chez soi c’est lesté d’antennes. Si le réel est manipulé par les antennes, comment ce serait absent de nos récits. C’était déjà un peu cela dans Tumulte (ou bien ici, sous ciel plus bleu) mais peut-être pas encore directement ciblé sur l’énigme des (…) -
2020.02.20 | tunel à un seul n, Chambéry dans l’autre sens
20 février 2020, par François Bonprécédent _ suivant Il y a différentes fins de stage, certaines fois où on a tout porté, et d’autres fois où ce sont elles.eux, les participant.e.s, qui ont tiré la barque dans une direction imprévue. Si j’avais voulu aller vers le fantastique, je ne m’y serais pas pris comme cela — l’enquête documentaire proposée à partir du Dora Bruder de Modiano les a tou.te.s fait entrer dans un lieu de secret et les 17 textes construits tout au long de la journée du lendemain sont à la fois étranges et (…)
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2020.02.19 | démon du jeu à Chambéry la nuit
18 février 2020, par François Bonprécédent _ suivant Magnifique journée de travail, vraiment. Et pourtant par moments j’étais trop à tâtons, mais il y a avait cela qu’elles.ils (beaucoup de elles, quelques ils) devaient aller chercher au profond et dont moi, si je sais que cela existe, je n’ai aucune idée d’en quoi cela consiste.
On se retrouve à 19h30 dans un bistrot du centre-ville, il est 21h45 quand avec Svenja, qui m’accompagne (merci !), je reprends le chemin de l’Ibis Budget. On passe devant Jeux 73 (ils ont leur (…) -
2020.02.18 | arrivée de nuit à Chambéry
18 février 2020, par François Bonprécédent _ suivant Arrivé ce lundi soir 21h45 à Chambéry, voyage sans histoire, ordi sur prise électrique, sandwich et yaourt achetés gare de Lyon en partant. J’ai réservé à l’Ibis Budget, Google Maps indique que c’est à 12 minutes de marche, je n’ai qu’à suivre les pointillés. J’aime bien m’exercer aux photos de nuit, mais ce n’est pas la photo, qui compte, plutôt seulement cette éternelle sensation mystérieuse des villes closes avant de dormir, dans les quartiers sans enseigne (ce n’est (…)
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#Evry #09 | villes anciennement nouvelles
17 février 2020, par François BonJ’attends. Dans la tête l’accumulation se refait, de pointes, de passages, de vides dans les blocs. D’habitations et de vides, d’abandon, de deal et de travail. La résignation devant la crasse et l’illicite. Le rêve d’un béton qui autoriserait la marche de l’humain vers lui-même et voilà, ça n’a pas marché.
Qu’est-ce qui t’y retiens, alors. Sans doute ces endroits où tout à la fois semble s’être retiré, où tout à la fois semble résonner de présence.
Il y a dans cette ville des terrasses. (…) -
2020.02.16 | l’école d’arts, et après le squat
16 février 2020, par François BonJe me souviens de ces enquêtes régulières du Ministère de tutelle, pour autant de rapports perdus dans les sables : école nationale supérieure d’arts, ils s’insèrent comment dans la vie professionnelle ? Un peu comme, quelques années après mon retour de la Villa Médicis, j’avais reçu un questionnaire : — Combien de temps avez-vous mis à retrouver du travail ? J’ai eu la réponse mais 30 ans plus tard, puisque de mes 60 à 66 ans (et 2 mois, radiation légale), j’ai occupé ce poste titulaire (…)
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2020.02.12 | l’arbre de Tarkos
12 février 2020, par François Bonprécédent _ suivant Étrange chose, savoir que pour 6 fois (un mercredi sur deux, jusqu’à mi-mai, moins vacances de Pâques en somme), le matin à 9h je marcherai de Montparnasse jusqu’à Raspail, longeant le grand cimetière pour rejoindre Camondo, école de design plantée juste au-dessus des tombes. Et comme c’est peu de séances, cette idée un peu trouble venue de proposer des séances d’écriture chacune liée à un nom que je sais ici — ce matin on a commencé avec Cortázar.
Alors entrer et (…)