autobiographies #09 – trajets

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Son trajet depuis le bar sur le terrain vague comme piste de décollage. Le départ précipité, retour dans son appartement,  traverse des studios avec des décors de cinéma, se perd dans les décors d’une fête foraine, d’un appartement en ville des années 60, d’une tente au milieu du désert pour un film : « Sahara mon amour », film inconnu, d’une reconstitution d’un snack, reconstitution d’une salle de restaurant – une brasserie parisienne, puis des baraquements, de prisonniers, des préfabriqués, des rues entières de préfabriqués des années 60, dans une cuisine,  la dame debout épluche des légumes, derrière la porte grise, un homme déballe les cartons et en sort un vêtement militaire de la guerre 14-18 ;  arrive dans le hall d’un aéroport, Roissy, son des annonces des départ et des arrivées, se présente au guichet, enregistre son bagage, se retrouve dans une autre chambre d’hôtel, baisse les volets, s’endort tout de suite, se lève dans la nuit, dérangé par le bruit de passants dans la rue, retourne se coucher tout habillé sur son lit, se relève, commande son déjeuner à 6 heure du matin, la chambre : moquette marron, rideaux beiges, un cendrier vide- poche sur le meuble en plastique beige, un tabouret design des années 60, une télé, une douche,  chambre standard, une salle de bain, déserte, sans aucun éléments un placard peut-être, rien en surface ;  une baignoire, du carrelage blanc, il traverse une cour; un palmier, des pavés inégaux blancs, texture comme de la craie; un muret; un pour poser une marmite chaude et chauffer de l’eau au réchaud à gaz, sur le réchaud bout de l’eau, une assiette, et des épis de maïs empilés, les convives ne sont pas là, en habit du des grandes occasions, ils déambulent le long de l’allée, ils prennent leur temps, ils flânent et guettent le coucher des oiseaux, ils sourient, complices, le maître de cérémonie – c’est à son instigation -, revient vers la cour, le sol est blanc, les épis, dans le soir qui tombent bouillent dans la marmite, tonalité douce du jaune pâle des mais, robe bleue pâle, joie, dans le soir tombant; une maison en ruine ; le corps de la maisonnette remplie de débris, de plâtre, de poutres, très encombré et qui donne sur 4 mètres 10 de terre battue; une cour; buanderie; une salle bulle, pierre soyeuse ; salle grise et blanche, traverse un réfectoire, les chaises empilées ;  la cuisine déserte ; il s’engage dans l’espace des hôtes, des plans de travail en acier, des machines,  une église, une clairière, puis une carrière de marbre, un espace en terre battue ; il fait sombre mais il fait grand jour . Un homme assis en tailleur. Une usine. Le lieu de travail  fait quelques  mètres carré.  Il est seul dans la pénombre. Il ne  comprend pas tout de suite. Un éclair, c’est un fer à souder . Des étincelles, des éclats.  Il ne le voit pas. Passe au dessus des fleuves, les alluvions, les brumes matinales, au dessus des jardins, des parcs, retrouvent les courbes sinusoïdales partout, comme un leitmotiv géométrique, change de niveau, prend un tunnel, au dessus d’un gouffre, entre par une porte cochère vers la Vieille-Ville, le Marais sans doute passe devant la Place des Vosges, un atelier vers la place des Vosges, curieux cet atelier ici, un attelage, des chevaux, rue de la Tombe-Issoire, ou cour du Cheval Blanc? Un hangar, il suppose qu’on y ferre les chevaux, qu’on y aiguisent des couteaux, mais il n’en est pas pas sûr, il suppose que c‘est l’ancien Paris, mais il ne sait pas dire de date, retourne vers cette cour, les motifs ont changé : une Fiat….