#40 jours #32 |ce que l’on cherche dans ces pages

Le mouvement d’un point à un autre, le déplacement d’une idée à l’autre. L’errance des héros perdus, le désir d’arriver quelque part. La quête de l’inconnu, la découverte du monde, d’autrui. Mouvement vertical : l’homme écrasé par le volume, enseveli sous les briques. Mouvement horizontal : la fuite en avant, la liberté.

Un voyage en train, un nœud ferroviaire, une piste d’atterissage, un trajet en voiture : le paysage qui défile, on s’arrête, on reprend le mouvement, on monte ou on descend. On fait des choix, on est exposé à la présence de l’autre. On prend des décisions qui impliquent la vie d’autres personnes, on vit avec.

Des places rondes encombrées de circulation, une dérive en temps de guerre. Une bombe qui explose, des populations déplacées. Et des mots, des mots forts, des gros mots, de l’argot, des points d’exclamation partout. Une énergie qui remue tout, dans l’ombre.

La ville comme une partie d’un corps, un organe. La ville comme un chose vivante qui palpite et qui se meut. A l’image même de l’homme. La ville comme un être vivant tiraillé. La multitude qu’il faut, pour créer ça avec des mots. On ouvre un livre et ça s’échappe des lignes. Pas d’images, juste des mots écrits noir sur blanc qui provoquent un voyage intérieur, qui bousculent notre réalité. Les mots comme mouvement de vie.

A propos de Irène Garmendia

Lectrice par amour des mots et des histoires. Voyageuse immobile, perdue entre plusieurs langues, a récemment découvert le jeu d'écrire.

3 commentaires à propos de “#40 jours #32 |ce que l’on cherche dans ces pages”

  1. Beaucoup aimé votre texte et la façon dont vous l’avez organisé. Impressions fortes qui se dégagent des villes. Merci !

  2. Beau texte, Irène, les souvenirs comme les mots noirs sur blanc s’entremêlent de la plus belle façon.
    Merci