#40jours #38 | notes

L’arrivée à New York, trois heures d’attente. Départ de Washington, le corps dans un tube transparent, un truc qui tourne autour et un passage de l’autre côté, en quelques secondes à peine. Au revoir ou adieu. L’arrivée à l’aéroport de Cochin, se réveiller devant un type en blouse blanche qui vous prend la température, vous demande de tirer la langue et inspecte votre gorge. Dans les années quatre-vingt à la frontière de l’ex-tchécoslovaquie, un soldat entre dans le bus et toise chaque personne longuement, compare les visages et les photos sur les passeports. Sur le côté, un soldat, mitraillette à la main, surveille du haut d’un mirador. L’entrée en Angleterre était plus facile cheveux courts que cheveux longs. Dans les années quatre-vingt, la douane volante espagnole demande à ouvrir le coffre de la voiture. La tìa demande au gars de la Guardia Civil, dont elle a un triste souvenir, s’il veut gouter un peu de pâte d’amande, ce sont les bonnes sœurs qui l’ont fait. Vous pouvez y aller. Les litres de gins en trop prennent la fuite. La frontière allemande à deux pas derrière, on s’arrête dans une cafétéria. Il y’a une saucisse dans le croissant. Trempée dans le café, trop tard. Depuis la Croatie, passer deux frontières, la Slovène et l’Italienne puis s’engueuler à Trieste, voiture portières ouvertes comme dans les films. Repartir, repasser les deux frontières. De retour en Croatie, les paysages étaient magnifiques et avaient changé à chaque frontière. Bien rit de s’être fait un film italien sur la route. Le rickshaw grimpe et grimpe encore, la route est belle. En haut, la route devient mauvaise, des bosses, des trous. Le rickshaw s’arrête, le chauffeur explique que nous venons de quitter le Kerala, que nous sommes maintenant dans le Tamil Nadu. Je ne savais pas que la France avait une frontière avec le Venezuela. La file UE et hors UE dans les aéroports. L’air sévère de la police des frontières lorsque nous revenons d’Istanbul. On est en Belgique ! Ah ? On lui a pris un échantillon de salive à New York, j’ai dû poser l’index de la main droite dans une machine à Athènes. C’est aléatoire, il parait. Étymologie du mot réel : du latin realis, relatif aux choses, de res, chose. Étymologie du mot fiction : du latin fictio, action de créer, façonner. Quelle est la frontière entre les deux ? Étymologie du mot frontière : du latin frontem, front. 

A propos de Romain Bert Varlez

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