#40jours #40 | Lettre ouverte

 J’ai hésité au départ. Pas beaucoup car pas le temps de tergiverser. Avec confiance, j’ai embarqué, un peu après le lancement, essayant de rejoindre quand même le tout .Quand j’y vais, j’y vais à fond : gammes, exercices, le concept correspondait à un espace transitionnel lié à l’entrainement musical.  En m’engageant, j’ai réalisé comme d’autres fois qu’il s’agissait d’autre chose : si tu y vas, tu y vas vraiment et l’exercice te dépasse. Le fait que l’approche prenne la forme d’une espèce de marathon m’a protégée parce que (comme en nageant longtemps) j’ai puisé dans les forces connues pour aller un peu plus loin, vers l’inconnu (tout en sachant qu’il faut pouvoir revenir à temps.) Sauf si le grand large décide. Mais pour l’instant non. Alors je remercie très fort celui qui a pris sur lui pour créer les espaces parfois rudes de l’embarquement, se mettant lui-même en mouvement pour continuer, en puisant dans les réserves. C’est inestimable. Je remercie aussi les autrices/auteurs des textes que j’ai lus. A chacun.e j’avais envie d’envoyer un mot, quelques mots – à certain.e.s plus qu’à d’autres et  je trouvais que c’était injuste, alors je ne l’ai fait pour personne. J’ai beaucoup de mal avec la question des commentaires. Alors, je comprends et remercie vivement les ami.es inconnu.es qui ont pris le temps de laisser une trace de leur passage dans mon univers sans attendre de retour et que j’ai rejoints aussi sans leur faire signe. Et tous les textes m’ont remuée. Tous sans exception. Je sais que chacun.e comprendra.

Table des matières 40. Rappel : sitôt écrit, sitôt envoyé, tout allait vite et c’était le deal. Là, j’ai commencé par inventorier ce que j’avais écrit, froidement (autant que faire se peut) en résumant chaque contribution. Tentative de classement : quasi impossible malgré ma volonté de nommer, de sortir lieux et temps de l’éventuelle métaphore ou de la fusion. Je me trouvais appauvrie en décortiquant avec désir de m’enfuir comme avant. Pourtant, il y a bien formation de cercles concentriques, les noyaux étant ceux de galaxies différentes prises dans une même attraction et je ne détaillerai rien. C’est trop à vif, il faut que je m’éloigne. Simplement merci. Je ne suis pas loin de la mer et vais passer par le cimetière où je dois arroser des œillets d’Inde jaunes fraichement plantés. Bel été à vous : il nous faut prendre des forces pour la suite.

Christine

A propos de Christine Eschenbrenner

Génération 51.Une histoire de domaine perdu, de forteresse encerclée, de terrain sillonné ici comme ailleurs. Beaucoup d'enfants et d'adolescents, des cahiers, des livres, quelques responsabilités. Une guitare, une harpe celtique, le chant. Un grand amour, la vie, la mort et la mer aussi.

6 commentaires à propos de “#40jours #40 | Lettre ouverte”

  1. J’aime beaucoup, beaucoup votre texte. Nous aurions sans doute tous dû en écrire un équivalent, de remerciement. C’est vous qui l’avez fait. Merci!

  2. Merci de votre #40, importante, qui résume l’expérience, raconte la façon de l’aborder, qui parle des commentaires et je trouve qu’il y aurait pour chacun beaucoup de choses à en dire, bien aimé le « aimer certains textes plus que d’autres » et l’injustice de ne laisser des commentaires qu’aux préférés. Belle pause et belle reprise plus tard du chantier.

  3. Merci Christine, un beau texte, d’intime, et de signes de loin, le retrait souvent je l’appelle « laisser refroidir », merci de ce retour à chaud,

  4. Ravie d’avoir lu ce dernier texte qui en appelle un autre qui reprendra toutes les contributions et quelques ajouts. Merci