#40jours#08 | 4 murs et de l’eau

Yves Marchand et Romain Meffre, William Livingstone House, Brush Park, 2006. https://www.erudit.org/fr/revues/fr/2016-v28-n1-fr02922/1038862ar/

Une journée caniculaire entre maisons ville/village.

Dans les centre-ville du sud la moiteur étouffe.
Les cris percent les toits le soleil ne descend pas si bas trop de mur de dédales de vieille pierre, insalubre ça sent l’urine et la moisissure même l’été fenêtres ouvertes.
Le linge pend au fenêtre à travers les bâtiments, le folklore italien n’est pas vraiment du folklore plutôt vie vraie, on ne le saura qu’en foulant l’endroit.

A quelques kilomètres à peine pavillons même moule chien ou chat selon famille clim réversible et murs creux, moderne et efficace les maisons s’imbriquent utiles. Les familles vivent au-delà des centres privilèges de peu qui foulent pelouses. Un coin d’extérieur pour les plus chanceux des moins.

Et puis pleine nature un ancien corps de vigne. Les vieilles familles ont des terres léguées à leurs enfants. Un renouvellement permanent qui fait des plus aisés toujours les plus aisés.
Pénombre dans la maison des vieux murs épais des arbres centenaire bercent.
L’intérieur refuge. Le son des cigales chauffe à 45 degrés. Des petits pieds sautent dans une mini piscine pendant l’anniversaire. On souffle les bougies et engouffrent le gâteau chocolat. Les enfants rient et s arrosent et rient. La taille de la piscine importe peu.

Plusieurs kilomètres encore maison d’architecte quartier d’architecte design d’architecte piscine carrelé comme horizon. La chaleur sur visages ou sol. Les vitres immenses mangent les toits. Un nid d’hirondelles s’échappe d’une tuile. Dans les grandes maisons on voit loin et clair c’est beau c’est grand et ça se peut partager si veux. Tu veux ?

Ici reconstruction, partir d’une vieille grange, vieilles pierres apparentes, en rénovation, le bonhomme s active torse nu, ici transpire c’est un temps de pause dans les régions chaudes, pourtant des hommes sur les routes travaillent soleil plein, des voitures se déplacent journée pleine, des enfants vont à l’école journée longue, parfois ils inventent des bombes à eau pour rafraîchir les cerveaux.

L’école de l’extérieur décrépit, la mairie refuse de toucher les murs parce qu’ils sont classés , ils semblent morts mais pas touche même si la pierre s’effritent sous les doigts. Alors ils collent des affiches dessins dessus qui avec la pluie coulent dans les caniveaux. Il ne pleut pas pendant des semaines alors ça reste un peu gai dans cette petite rue où les murs fendus tombent sol.

Qui dit que les villages ont tous même visages ? Qui dit que les hommes se mêlent indifférents ?

Je pense à cette femme dans un coin de rue près de la gare emmitouflée dans des tissus pour cocon si seulement possible quand une vie de rue. Je me dis qu’un peu d’eau salutaire. J’y pense, il faudrait m’y arrêter, causer.
Un coin de plafond pour le repos même pas.
Une peine que chaque âme n’est pas satisfaction à besoins primaires.
4 murs et de l’eau.
Et puis certains ont des châteaux seuls.

6 commentaires à propos de “#40jours#08 | 4 murs et de l’eau”

  1. Très beau texte, emmené par son style !
    Merci pour cette lecture très agréable.

    • Merci, je n’avais pas de terminus a proximité j’ai fait un flash déplacement week end. 🙂

  2. « Qui dit que les villages ont tous même visages ? Qui dit que les hommes se mêlent indifférents ? » Personne n’oserait à moins de vivre en joie et solitude dans un château et se foutre du tiers comme du quart de la population planétaire.La chaleur fait ressortir la froideur dans votre texte bien centré dans le réel des gens. Merci !

    • Merci de vos commentaires détaillés, grand plaisir à les lire et encourageant. Je peine à lire les textes des autres. J’essaie de temps en temps mais le temps s’étire court. Belle journée