… interrompre le flux de ses pensées … faire silence intérieur …ce décalage… dans l’intonation, ce regard … aussi , une alerte infime , une dissonance qui interroge , sans bien en saisir le motif … c’est le corps qui signale, un léger raidissement … puis se repasser comme un film cette micro interaction, ce presque rien à ce moment- là… ne pas y accorder d’importance, c’est prendre le risque de voir tourner en boucle ce décalage , une journée où l’attention serait captée ailleurs … une dissonance perturbante, pas encore irritante … rejouer mentalement cette fugacité, en décalé … et développer ultérieurement , peut-être, des pistes incertaines …jeter sur le papier , comme un corps étranger, l’affectation d’un présent éphémère … …laisser des traces qui pourront persister ….puis reprendre le cours des choses pour l’instant  … A.N.

– ETEL ADNAN –

A propos de Annick Nay

Des bords de Loire aux bords de Seine, Annick Nay vit actuellement à Paris. A toujours aimé écrire au gré des saisons et de ses pérégrinations … ECRIRE quelquefois, souvent, pas du tout ECRIRE inspirée, aspirée par une urgence ECRIRE des brèves, des textes longs, (soupir), comment savoir ? ECRIRE quand l’écriture fuit ECRIRE au rythme de ses insomnies ECRIRE explorer , persévérer ( se dit-elle)