autobiographies #14 | solstice

solstice jour le plus court ils vont rallonger on va vers l’été mais demain l’hiver jours les plus tristes, les plus froids

un livre encore heureux qu’on va vers l’été je dirais christiane rochefort sans vérifier sur wikipedia y’a rien qui m’énerve plus

l’ami d’enfance retrouvé grâce au ping pong, aux rayons X, à la photographie

pignouf j’aimerais le placer dans un texte voilà c’est fait ; anacoluthe aussi

voir paris différent après une expo de depardon à la BNF

purge d’hiver : écrivez les choses que vous voulez laisser tomber sur des bouts de papier, brûlez chaque morceau un par un, la mort de ces papiers ouvre la voie à la naissance d’un avenir plus positif.

les frères jacques au centre culturel albert camus tananarive

françoise dorléac catherine deneuve place colbert les demoiselles de rochefort fin du tournage

soulever la bâche de la tente pour voir johnny halliday puis à la fête de l’huma puis à bercy puis à république finalement je l’ai vu beaucoup

david mcneil demande à pierre akendengué de venir sur scène et il ne vient pas

david mcneil la table à côté au petit saint benoit

les rita mitsouko aux lumières de belleville

si bavard à la table à côté chez chartier avec qui je ne sais plus lui fabrice lucchini

un matin rue petit un inconnu et ses caméras plus tard son portrait sur un programme de la comédie française: idrissa ouedraogo

une aura au loin qui descend les champs élysées je ne vois que lui jean pierre léaud

les moissons du ciel rue des écoles ambiance magnétique catherine deneuve est dans la salle

one+one au centre culturel suisse françois bon présente

saint-germain-des-prés catherine deneuve fait livrer des fleurs à yves saint laurent pour son anniversaire

thuram président

fontaine commence une chanson areski l’interrompt areski commence fontaine l’interrompt concert pour rien et pour la mémoire

brigitte fontaine au café de la danse higelin à la guitare c’est reparti

tanks are rolling out stones are rolling in

à stellenbosch l’air est lumière

mon père dans le jardin ne pouvant plus parler, la gorge ouverte ; souffrance et angoisse cachées ; moi ne comprenant rien

la nuit à la frontière burkina – mali, les vautours, je vous avais écrit ça au retour je suis passé vous voir, première halte en France

la grand mère joséphine qui s’effondre dans la rue à Mérignac les raisins éparpillés sur le trottoir

de dubaï à los angeles 22 personnes premier zoom familial

hélène 90 ans lisant sous un plafonnier auquel elle n’a laissé qu’une ampoule pour économiser l’électricité

le feu d’artifice du 14 juillet à Nice dans un jardin public.

les yeux rougis par les pleurs ; tant de désir de vengeance, de hurler ton mépris ; TV NB allumée par terre ; incompréhension devant cette trahison

on va vers l’été

A propos de bernard dudoignon

Ne pas laisser filer le temps, ne pas tout perdre, qu'il reste quelque chose. Vanité inouïe.

5 commentaires à propos de “autobiographies #14 | solstice”

  1. images qui se répondent et se télescopent … l’humour saisit par la douleur. Beaucoup de musique (il faudrait faire la bande son) et Deneuve en gest star.
    Laisse un vrai goût du temps

    • bonne idée la bande son, pas trop régressive quand même ! je suis allé écouter le podcast des point virgules ; ça donne une toute autre présence aux textes, étonnant. Merci Nathalie.

  2. oui beaucoup de douleur aussi je trouve…
    c’est comme jeté en pâture et on prend tout, les images se mêlent et entrent dans nos yeux
    (j’adore « higelin à la guitare c’est reparti »)

    • jeté comme en pâture, je n’ai pas trop pris le temps de trier, d’organiser ; la contrainte était de le publier le jour du solstice, y’avait urgence ! Merci pour ces mots.