autobiographies #08 | Triplieux

la cage d’escalier ; des plaques froides à la largeur des marches ; imitation marbre sans doute mais appellation courante de fromage de tête ; head cheese ; froid à y pleurer ; sous le regard du lucarneau à la vitre dépolie ; passage violent des phares à travers ; so violent ; des murs à oublier sans doute ; puisqu’oubliés ; forgotten for ever ; la porte avec l’oeil-de-boeuf ; une belle jambe quand il y aurait besoin de te faire reconnaître et qu’il n’y a personne à l’intérieur ; du bois qui résonne quand on lui donne des coups de pied ; shoot.

le vestibule : juste un passage normalement : le secrétaire quand même avec tous les papiers : qu’un travalh : à abattant : le coin des cannes à pêche : à l’opposé, la penderie aux manteaux de sortie : avec la naphtaline : sens comptar la besonha : les coupures de journal après : avec les petits textes en occitan : quand se pòt trapar : les fines traverses en quadrillage là-haut : assez fortes pour tenir la corde à grimper et préparer le concours d’entrée à l’école normale : per l’autra : le rien du mur opposé avant l’arrivée du radiateur : ça laisse de la place : cal passejar !

la case des jeunes hommes célibataires ― carrée, par trop petite ―le ciment brut aux murs ― une seule petite fenêtre ― banto be makokenaa ― une ceinture quand même accrochée au mur ― toujours d’autres matelas par terre ― moo si buñaa noo ― dans un coin le grand sac bleu et toute sa poussière ― le plus vivant tout en haut ― les grandes herbes sèches à regarder du lit ― ñaamo si ñiiñaa ― la porte en tôle ondulée ― ça fait des vagues, ça ne fait pas penser à la mer ― jaŋ te jiiba naata…

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