#40jours #18 | tunnels, gorges, vallées, si loin si proche

Voyager en train en regardant par la vitre les paysages défiler, remplir la tête vidée. Collines sombres aux arbres nus au fond de vallées étroites. Des maisons sans habitants. On suit la vallée du regard. La rivière pleine de mousse de remous puis longue ligne sinueuse marron entre peupliers et champs dénudés, un petit lac sombre. Endroits morne de vie. Continuer la lecture#40jours #18 | tunnels, gorges, vallées, si loin si proche

#40 jours #18 | Traverser Lyon couché

Au feu rouge, je pose un pied à terre, un coup d’œil à gauche, en arrière et dans le rétro, tandis que ma jambe droite reste suspendue à l’avant. Immeubles immenses, fenêtres et balcons identiques démultipliés, parkings, des hommes bricolent une voiture. Je me laisse me reposer sur l’appuie-tête, relâche mon bras gauche, le laisse pendouiller, surveille le feu tout Continuer la lecture#40 jours #18 | Traverser Lyon couché

#40 jours #18 | vers la feuillée

Que l’on arrive de la gare ou que l’on rentre de la messe, côté paroisse de la Trinité, il fallait de toutes les façons descendre, descendre encore, des ruelles escarpées parfois avec des escaliers pour couper la pente, il y en avait une qui s’appelait rue du Tire Jarret dont on comprenait son nom dans l’autre sens. Arrivé au bord Continuer la lecture#40 jours #18 | vers la feuillée

#40jours #18 | quand ce qui n’a pas été édité ne vous laisse pas en paix.

Revenir  chez soi quand ce n’est plus chez soi. Ce sentiment de chez soi qui demeure. Le trajet si connu, depuis le centre du village touristique qui l’était de moins en moins avec les boutiques qui fermaient les unes après les autres à part les quelques bistrots avec leur terrasse. Emprunter le chemin de hallage avec la voiture et dépasser Continuer la lecture#40jours #18 | quand ce qui n’a pas été édité ne vous laisse pas en paix.

#40jours #18 | Au noyer à gauche

En haut de la montée, le début de virage qui débouche sur le carrefour. On peut quand même continuer à tourner, terminer normalement ce confortable lacet pour monter vers le col. À l’intérieur de la courbe, la grande croix de bois couchée par la neige l’année où il en est tant tombé a été remplacée par une autre croix, toujours Continuer la lecture#40jours #18 | Au noyer à gauche

#40jours #18 | rentre chez toi

je prends un train qui va à l’est et qui commence par s’arrêter à SPDC,  on sera passé devant plusieurs wagon tagué, derrière se trouve les ateliers de maintenance de la sncf,  ça ne se voit pas encore mais on remonte le fleuve, Je ne rentre pas, je repasse par là parce qu’on à beau faire la terre est ronde. Continuer la lecture#40jours #18 | rentre chez toi

#40 jours #18 | de la pente

Je ne peux pas rentrer chez moi sans monter, ou descendre selon l’endroit d’où je viens. Il y a toujours de la pente. Attention, je n’habite pas en montagne, je vis à la côte 275 au-dessus du niveau de la mer et les rues, routes, chemins les plus en pente de la commune ne dépassent pas les 8 à 10 %. En Continuer la lecture#40 jours #18 | de la pente

#40 jours #18 | ne pas rentrer

Je ne veux pas rentrer chez moi. C’est une chose qui s’installe au rebut de la marche, qui te fait commettre d’autres kilomètres, des alentours, tu bifurques et t’en remets aux nouvelles ruses sur nouvelles cours, des immeubles à démolir, tranches de soi sur le chantier, à la pelle faudrait creuser, les murs pourtant sont bien debout, rentrent en ta Continuer la lecture#40 jours #18 | ne pas rentrer

#40jours #18 | comme un rituel

C’était toujours le même rituel. On sortait du lycée vers 16 ou 17 heures, sans précipitation, en traînant même un peu le pas, pour rallonger ces moments de répit où le temps semblait nous appartenir, et retarder le retour à nos solitudes. Les paroles fusaient entre nous trois, prenaient le temps de la contradiction ou de l’approbation. Le monde se Continuer la lecture#40jours #18 | comme un rituel

#40jours #18 | ubiquité

Chaque mercredi, il prend le métro en fin d’après-midi. Sorti de l’eau, le sable était rouge. Les marches de l’escalier, le sol au revêtement noir qui brille un peu. Il passe son navigo au-dessus du détecteur et le portillon s’ouvre. Il attend sur le quai au milieu d’affiches qui changent régulièrement. L’ombre reculait vers la falaise, grimpait un peu puis Continuer la lecture#40jours #18 | ubiquité