#rectoverso #08 | Avec Marie-Jeanne Josette Choquet

# recto verso 8  « Avec Marie-Jeanne » 1)           Les jeudis après midis, parfois je vais chez ma copine Marie-jeanne passer l’après midi.                La veille à la sortie de l’école, nous avons convenu de l’heure de notre rendez-vous ; après le déjeuner, oui, tout de suite après le déjeuner. « Tu viendras vite Béa », elle me le disait à chaque fois. Ces jours-là, Continuer la lecture#rectoverso #08 | Avec Marie-Jeanne Josette Choquet

#rectoverso #08 | Moulage

http://expo360-visagesancetres2024-blois.museescentre.fr/ RECTOL’anthropologue João Lily, Empreintes sur nature (Ile Maurice, juillet 1846) J’ai rencontré le nommé João Lily par l’entremise de M. de Villecourt, que je ne remercierais jamais assez de son accueil ainsi que de sa connaissance du milieu. Causer avec des nègres lui semble pour le moins incongru. Quoi ! chercher sous cette laide enveloppe, sentiment et idée ! Mais mon Continuer la lecture#rectoverso #08 | Moulage

#rectoverso #08 | Amies ?

recto Elle s’appelle Élisabeth. Toujours la première sur la liste d’appel de la maîtresse, avec son nom de famille en AB. Dans sa tendance idolâtre, ma mère a élu la sienne comme amie. Il faut dire que cette femme est plutôt remarquable. Je l’aime beaucoup. C’est bien utile aussi, parce que ma mère travaille un peu loin, et la sienne, Continuer la lecture#rectoverso #08 | Amies ?

#rectoverso #08 | En montant dans le tram 118

Recto Je l’ai vue pour la première fois dans le tram qui me menait à l’école. J’étais debout, à côté du conducteur, j’aimais voir la route devant moi, et j’aimais descendre rapidement. La bonne place. Et je la vois monter les marches vers moi, devant, direction le conducteur, une jeune fille élancée, vive, secouant les cheveux blonds noués en queue Continuer la lecture#rectoverso #08 | En montant dans le tram 118

#rectoverso #08 | Rémi et Marc

RectoRémi habite l’appartement juste au-dessus du nôtre, au dernier étage. Nos mères s’entendent bien, même si nous n’allons pas à la même école. Rémi a mon âge mais je suis plus grand que lui. Il a beaucoup de cheveux blonds frisés, des yeux qui rigolent et il bouge tout le temps. Un jour que nos mères se retrouvaient sur le Continuer la lecture#rectoverso #08 | Rémi et Marc

#rectoverso #8 | awase

Quand sa main saisit mon poignet – katate dori – la peau légèrement rugueuse de sa paume me surprend toujours. Si je laisse sa saisie s’installer un peu, ce contact imprime dans mon corps un souvenir inclassable. Je crois percevoir au creux de sa main une dureté et une force que son attitude de pratiquant dément. Tout en lui exprime Continuer la lecture#rectoverso #8 | awase

#rectoverso #08 | à rebours le personnage

Et j’ai vu dans la pièce les hommes en retrait ou attablés, leurs visages concentrés pour écouter cette voix qui ne parlait pas même la langue d’ici, j’ai vu le visage défait et les vêtements arrachés de l’homme derrière qui tous s’étaient rangés. J’ai vu ce qui ne peut être compris, comment des hommes qui ont déjà tout perdu dans Continuer la lecture#rectoverso #08 | à rebours le personnage

#rectoverso #08 #bis | Orgue marine bis

Ce bis est une compactification de l’original. La conséquence ? L’élan de chaque proposition invoque la prochaine, tout se résume —résume ? — en deux phrases. RECTO Il avait laissé les deux bouteilles de vin blanc sur la marche du perron, comme une offrande ou une précaution, un geste ancien dont j’aurais dû comprendre immédiatement le sens si je n’avais Continuer la lecture#rectoverso #08 #bis | Orgue marine bis

#rectoverso #08 | Orgue marine

RECTO Il avait laissé les deux bouteilles de vin blanc sur la marche du perron, comme une offrande. Moi, je l’avais vu depuis la fenêtre de ma chambre, assis contre le muret, les jambes repliées sous lui. Il ne faisait rien. Il regardait l’église, de l’autre côté de la rue, celle où je joue, seul, quand les portes sont ouvertes Continuer la lecture#rectoverso #08 | Orgue marine

#rectoverso #08 | soeurs

Je me souviens après l’école on nous envoyait ramasser des fagots au-dessus du village. Ma sœur ne disait rien, on y allait ensemble. On les portait sur la tête et, quand un fagot tombait, il fallait récupérer chaque branche de noisetier éparpillée. Ce n’est pas un bon souvenir. Adulte, j’ai brûlé le râteau et la fourche. Ma mère préparait du Continuer la lecture#rectoverso #08 | soeurs