NOTES DE CHANTIERS

1. Cet écrit-là est une espèce de masse en mouvement, un magma dormant, il couve, s’ignore encore – c’est à voir. Il est une expérience, un laboratoire de laisser-monter.

N’en rien attendre, si ce n’est une contraction de langue. N’en rien attendre parce que ne rien attendre est une force, ce qui se présente est forcément une aubaine.

https://www.cnrtl.fr/definition/aubaine/1

2. On croit les chantiers solides et l’on se trompe ; ils se fissurent au premier glissement de terrain venu. On les croit sages et à l’abri et l’on se trompe, ils se chevauchent, se reproduisent entre eux ; parfois seulement ils génèrent de l’inattendu. On croit les chantiers fragiles et l’on se trompe ; ils rhizoment et réapparaissent là et quand on ne les attend plus

https://www.cnrtl.fr/definition/aubaine/1

3. Langue de chantier. Rhizomer : rhizome, rhizomer ; verbe sauvage ; il plaît cependant ; à quand sa lexicalisation ? un mot des sols, il revient souvent dans le chantier De chair, de sols et de langages ; mot utilisé avec jubilation pour la première fois il y a sept-huit ans par association avec drageon, drageonner, sur les traces de deux jardineurs de l’Essonne ; rhizomer n’est pas une entorse, plutôt un pas de côté, comme tous les néologismes quand ils ouvrent à la langue une porte là où il n’y en avait pas.

Jardineur / jardineuse : du mot jardin, jardineur, euse, le substantif est sauvage, bien davantage que chine, chiner, chineur / chineuse (de china, porcelaine) ; jardineur / euse : quiconque prend plaisir à fouiller la terre pour l’oxygéner, au même titre que l’on brasse la langue pour qu’elle respire et s’amplifie.  

4. Ici, le titre n’échappe pas à ce qu’il annonce : il est un chantier potentiel – le titre en chantier d’un ouvroir de chantiers potentiels (voire celui d’un potentiel chantier), titre en chantier, potentiellement définitif, potentiellement provisoire, c’est sa liberté. Aucune obligation de résultats par ailleurs.

Sous ce titre, il accueille sans distinction ce qui se veut définitif et l’est rarement, ; ce qui aimerait l’être sans se trop faire d’illusions ; ce qui, enfin, ne se veut surtout pas définitif ; le mot qui vient est éphémère, avec le souvenir des longues et fines ailes de ces insectes d’un vert diaphane finissant par se griller contre la lampe à pétrole au dessus de la table. Sa priorité : garantir les respirations, écouter les hoquets, les apnées, observer les méandres, comprendre les rétractions, vaincre les crispations, les désirs d’effacements, d’abandons, d’écroulements, de reconstructions et de restaurations. Rien de surprenant, donc, à ce qu’en cours de chantier le titre change ; il ne se cherche pas, il avance, il s’adapte, s’efface et renaît autrement, il se moule au gré de ce qui le transforme, il est le premier des chantiers qu’il héberge — caminante, no hay camino, el camino se hace al andar[1]

Le présent chantier ne revendique rien d’autre qu’un désir, une pulsion – pulsion, dont on croise les doigts pour que la longévité (qui n’est guère la vocation d’une pulsion) permette d’en voir réception des travaux, i.e. une espèce d’espace l’aboutissement, qui serait le jaillissement d’autre chose.

Ce chantier rêvé sera libre du choix de  sa matière, de ses modes, de sa langue, de ses rythmes, de sa progression ; son titre est une espèce de poussoir, de déclencheur, voire de déclenchoir – i.e. un déclencheur à déclenchements. Encor ou le chantier rêvé se veut germoir, observateur, voyeur, laboratoire de ce qu’il est potentiellement mais ignore encore. Il ne s’interdira rien, la chute n’est que passage.

5. Permis de construire en surface. Le long de la vte (abréviation de vieille route sur les formulaires informatiques), on compte en ce moment une dizaine de chantiers. Chaque chantier va son rythme, avec toutefois un point commun : celui de leurs acteurs diffère de celui du passant ;  le passant ne perçoit que la partie visible du chantier : le panneau de permis de construire par exemple, planté dans la terre gorgée d’eau ; le vent d’autan n’a pas soufflé mais l’automne a été particulièrement pluvieux ; si l’on se penche, sur ce panneau, on y trouve : le nom/la raison sociale du bénéficiaire   |    le N° du permis  | la date de délivrance du permis   |   l’adresse de la mairie où le dossier est consultable   |    la superficie du terrain   |   la surface de plancher autorisée   |   la hauteur de la/des constructions   |  la nature des travaux   | le droit de recours. Les acteurs savent que le chantier a commencé bien avant leur ballet de va-et-vient.

5. Liste non exhaustive de chantiers : on pense souvent aux chantiers de construction mais un chantier peut être (liste non exhaustive) chantier de démolition /de fouilles/archéologique/de restauration / de rénovation/ naval (ex. : chantier de la frégate Hermione-La Fayette à l’Arsenal de Rochefort visité en 19??, même jour que la maison de Pierre Loti, une guide exceptionnel / chantier de récupération / chantier d’écriture / d’insertion/chantier mobile /nocturne / participatif ou solidaire (nettoyage de plages, lits de rivières) / d’enfance (non de jeunesse) /en cours, [inachevé…] / interminable / permanent, perpétuel / inachevable / en friches (voir celui de V.F. et B.) / en jachère (ne pas prendre un chantier en jachère pour un chantier en friches) / au point mort / immense, grand, gros, gigantesque, colossal, titanesque, pharaonique… /has-been /avorté / en quête d’un architecte / en deuil de son architecte : on a vu plus d’un chantier avoir raison de leur architecte, soit l’ayant à l’usure, le tuant accidentellement, en être la sépulture / chantier délicat, sensible / chantier périlleux, voire scabreux / entamé d’urgence /ambitieux, audacieux / humble mais non sans prétention / fermé ou bien ouvert au public / pressant, oppressant / à prendre avec des pincettes / explosif / invasif / lumineux / en voie d’achèvement /

Un chantier peut en cacher un autre.

Un chantier peut être humble et perpétuel, donc toujours inachevé, voire inachevable, en attente du prochain architecte qui prendra la relève.

6. Affinité avec les chantiers : texte écrit lu, relu, amplifié en passant par # Transversales 1. Je le retire et le verse dans le projet en cours De chair, de sols et de langages

7. Chantier d’écriture. Un chantier d’écriture est une gestation, un cheval d’orgueil que la langue chevauche dans l’espoir de le dompter un jour ; on le voudrait secret quand il crève les yeux et la peau et qu’il consume le dedans ; on le voudrait rien qu’à soi et s’en défaire à la fois ; on voudrait en finir, qu’il aboutisse et pourtant rien y fait ; il est là et vous tient et ne vous lâchera pas, il ne vous lâchera plus, laissant entendre qu’il ne tient plus qu’à vous d’en voir enfin la fin ; vous comprenez comme il vous a mené, vous comprenez que vous pourriez bien en crever de ce chantier-là que ça ne changerait rien à rien, que la Terre continuerait de tourner sans vous, tourner sans lui, qu’il s’endormirait bien et qu’on n’en parlerait plus, la Terre est grosse de tant et tant d’autres chantiers ; celui-ci est le vôtre cependant, c’est en vous qu’il a creusé et, même si son histoire ne tient pas à vous, il vous faut l’assumer ce chantier, l’endosser, le porter jusqu’au bout pour que tous les autres à naître puissent aussi voir le jour. Vous comprenez surtout que vous ne voulez pas en crever de vos errances dans sa cacophonie, vous comprenez qu’il vous faut l’orchestrer à présent.

8. Chantier de fond. Il y a ce chantier derrière moi – derrière moi et palpable au moment où j’écris dans la pièce. L’épaisseur en est moindre, la surface aussi mais il a de la présence. Voilà quasiment huit ans que je travaille dessus, un break imposé et une reprise toute autre qu’imaginée en ont voulu ainsi, je m’y tiens, c’est ma façon de tenir contre l’adversité. A l’origine, l’objectif était simple, rendre, à plat sur une toile, le léger déhanchement de deux arbres allant bras dessus, bras dessous, sur un plateau queyrassin ; la toile est un coton ordinaire, clouté sur un châssis de 120 cm x 80 cm ; le format était tout à fait adapté au sujet ; juste qu’un sujet pareil se peint debout et qu’il est malaisé aujourd’hui, de peindre, assise, une toile de cette dimension-là ; trouver les solutions ne me fait pas peur, ma pratique de la peinture est loin d’être académique. Il y a surtout qu’avec cette toile-là tout est partie en vrille dès le départ – allez savoir si le déhanchement n’y est pas pour quelque chose ! – je les avais pourtant vus de mes yeux vus ces deux bouleaux-là – l’homonymie fait sourire, même si je peins pour oublier les mots, c’était leur contorsion amoureuse qui m’avait attirée. Ils sont rapidement passés par toutes couleurs, sans déroger cependant au léger déhanchement ni au bras dessus bras dessous. La contorsion sensuelle naît tout au pied de leurs troncs réunis, se prolonge jusqu’à mi-hauteur pour se mouvoir en une déroutante tendresse. Chantier piraté. il est un champ d’ investigation, d’une quête dont il ignoren encore comme il en sortira. Sur la toile, ce sont les troncs qui ont mené la danse avec les voiles de leur écorce.

V./ J3 : déplacements des repères, le jour, la nuit, les toits, la lumière, la mer, la langue ; la langue, surtout, cette langue autre et cependant fidèle à la mission d’une langue, coder nos dedans pour les rapprocher et dépasser la chair ; la langue d’accueil couvre l’autre (plus ou moins vite, c’est toujours une question de pratique) ; souvenir du tout premier road trip, ici même en Espagne ; décision impromptue à Pamplona, descendre, dans une R10 bien conservée pour son âge, jusqu’à la pointe au nom inconnu à l’époque, Punta deTarifa, pas un seul surfer, véliplanchiste ni kitesurfeurs à l’horizon, c’était en 1974. Dans le chaos de la guerre, quelle langue, quels repères pour l’HDP ? ceux du Veneto ? de Paris ? Sa décision, la sienne, comment l’aura-t-il prise ? enthousiaste ? consentant ? embrigadé ? convaincu ? L’aura-t-il seulement parlée la langue de ceux pour lesquels il est venu se battre ?

9. Le bloc Bobines de bobines (publié en partie seulement) sur L’atelier d’E.C. # Objets, est l’exact pendant d’un autre, sans titre encore, d’un périple inachevé, long cependant, à travers une forêt de photographies anciennes ; Bobines de bobines est de même nature, il s’agit d’un périple identique, à travers, cette fois, 12h de films super 8 ; il sera versé intégralement au compte du chantier De chair, de sols et de langages/HDP. Version PHOTOS, version SUPER 8, à peu près la même langue, la même musique ; cependant, verser le Bloc PHOTOS ne s’impose pas avec la même évidence – pourquoi ?

10. Tenue de chantier / La masse ambulante. Il n’y a pas d’antichambre au chantier. Entre lui et nous, c’est sans transition, pourtant il y a cette question de la tenue de chantier, d’une tenue de chantier – presqu’envie de l’orthographier avec des traits d’union ce syntagme tant il fait bloc à l’oreille et dans la tête – où commence-t-elle, où s’arrête-t-elle, la tenue de chantier ? à quel moment se glisse-t-on dans la tenue de chantier ? et puis, la quitte-t-on vraiment – point d’interrogation zéro, la question n’est pas une question, elle est une réflexion en chantier – souvenir par exemple, sur la VTE en pleine chaleur, plein soleil, début septembre 19 , souvenir de cette silhouette aperçue pour la première fois – pas silhouette, masse ambulante plutôt – souvenir d’elle en pleine chaleur, plein soleil vers quatre heures de l’après-midi – sur l’asphalte de la VTE en plein cagnard vers quatre heures, ca veut dire qu’il faisait autour de 35 ; je n’imagine pas que cette masse n’ait pas été celle d’un homme, elle s’est imposée asexuée cependant ; c’était encore au moment où il n’y avait aucun chantier le long de la VTE, aucun, même pas un terrain en vente, même pas une pancarte de permis de construire, aucun verger non plus ; la VTE arrivait de nulle part – nulle part pour moi – elle débouche sur la départementale, un kilomètre et demi plus loin, c’est dans ce sens-là que je la perçois, de nulle part vers quelque part – il y aurait sans doute beaucoup à dire sur ce sens qui s’impose, un sens inverse à celui que j’aimerais qu’il soit mais c’est ainsi, et puis, aujourd’hui, partir vers nulle part serait, pour le coup, un total non-sens, je dois faire efficace avec ce corps nouveau… et puis, c’est de cette masse ambulante que je veux parler, d’elle et de tenue de chantier, de la tenue de chantier de cette masse ambulante en marche le long de la VTE ; elle ressemblait aux tenues d’employés de la voierie, plutôt celle des ouvriers sur les autoroutes, une tenue mi grise, mi jaune réfléchissant ; de la tête au pied, pas une seule partie du corps n’était visible, on aurait dit un scaphandre, une carapace, une cuirasse en couleur, mais la couleur a peu compté ce jour-là, c’était la monstruosité dans l’air plutôt, cette chaleur que je ressentais moi-même, étant à l’ombre pourtant, monstruosité de ce corps sans corps et cependant vivant, monstruosité de l’épaisseur, de la lourdeur de cette carapace, de l’effort à fournir pour avancer sur l’asphalte en plein chaleur, plein soleil ; depuis où, depuis quand la masse avançait-elle, d’où était-elle partie et jusqu’où irait-elle ; monstruosité qu’il puisse y avoir une raison de marcher ou de faire marcher quelqu’un avec une cuirasse pareille sur le dos, par un pareil cagnard – d’ailleurs, je n’y ai pas cru que la masse n’avait pas eu le choix d’être ainsi harnachée j’ai pensé que le corps à l’intérieur se l’était imposé cette marche harnachée, qu’il s’agissait peut-être d’une préparation à un trek en milieu extrême – ce qui n’ôtait rien à la monstruosité de la chose, il n’y a que ceux qui connaissent la griserie procurée par la décharge d’endorphines au bout d’un certain temps d’effort pour aimer l’effort et ne pas le percevoir comme une épreuve – même le boitement prononcé de la masse ambulante ne m’a pas interpellée, j’ai continué à penser qu’elle était là parce qu’elle l’avait désiré, ce qui contribuait aussi à la monstruosité ressentie ; pas un instant je n’ai pensé que ce harnachement pouvait être une tenue de chantier, il a même fallu que je m’habitue à la voir passer devant chez moi sensiblement à la même heure, chaque jour, pour que je finisse par me dire qu’il ne pouvait s’agir d’un entraînement sportif, d’une préparation à la chaleur d’un milieu extrême (le quotidien ne peut-il pas être aussi un milieu extrême – point d’interrogation zéro) ; il y avait juste ce léger soulagement de penser qu’au moins la masse allait quelque part puisqu’elle se dirigeait vers le côté habité de la VTE, avant la départementale… souvenir de cette proposition de Vincent Tholomé – on s’assied devant chez soi et l’on regarde passer ce qui passe – déjà, je connaissais la masse ambulante, je veux dire que je la voyais passer même si c’était le début de l’hiver ; elle s’était imposée à ce moment-là déjà, même si je n’ai rien écrit ; il me semblait qu’il n’y avait qu’elle que j’aurais pu raconter…

11. Poursuivre /reprendre TENUE DE CHANTIER pour de bon, me suis laissée prendre par la masse ambulante et sa tenue de chantier

12. 06/04/2022.1.Ce qui s’écrit là n’est pas simplement un ensemble de notes ; je comprends qu’il s’agit d’un Journal, un journal de chantiers, de plusieurs chantiers ; n’en formant qu’un, colossal autant que peu l’être l’entreprise de construction d’un lotissement – pas si colossale que ça l’entreprise de construction d’un lotissement pour des promoteurs, cabinet d’architectes et artisans ; ils savent qu’ils consacrent leur vie professionnelle à ça, qu’ils en vivront, qu’ils vivront d’une suite de chantiers qu’ils espèrent ininterrompue. Accumulation de matière et de matériau, de pratique, des petits chantiers qui n’ont rien rapporté mais qui ont installé la pratique, qui ont dégrossi comme on dit. Entrer en chantier pour le besoin de bâtir. De bâtir proprement. Bâtir utile. Bâtir dans le respect d’un cahier des charges intérieur (possiblement évolutif là encore liberté sine qua non). Bâtir esthétique, un besoin viscéral (longtemps cru que la trace de l’HDP était là, ne saurai jamais si je me suis trompée ou pas mais j’aime à croire que non).Bâtir et réceptionner les travaux

13. intéressant, ce mot de blog, son origine, l’obsession qu’il fait naître à force de l’entendre. Blog, consonnance anglaise – familière. Si familière que l’on en perd cependant de vue l’essentiel, ce qu’il est, signifie, d’où il vient. Terminer/Insérer écrit court Blog, blog, blog 350 mots (25/03/2022), J’y reprends le mot, le déconstruis – un peu comme le premier ouvert, parti à vau l’eau dans les oubliettes de la grande blogosphère

8. Engins du BTP et autres chantiers / liste non exhaustive 

la grue, la bétonnière, le bulldozer, la décapeuse, la niveleuse, le tombereau, le camion benne, l’excavatrice, la pelleteuse, le camion citerne à bitume, le tractopelle, le camion toupie, le malaxeur, le rouleau compresseur, la souffleuse à neige, la drague, le bateau drague, le chargeur frontal, camion à benne basculante, la pelle brise roche, le camion répandeur…

Ces engins pourraient aussi se prêter à un chantier d’écriture.

A propos de Christiane Mansaud

Besoin de passer par d'autres langues - connues, inconnues, pour mieux sentir celle en creux, la redécouvrir, l'explorer de la voix, la réécrire, la modeler, aller jusqu'où il est possible - qui mène l'autre ? mystère...

9 commentaires à propos de “NOTES DE CHANTIERS”

  1. J’adore ce chantier – chantier en chantier – chantier de mots – chantiers d’images – chantier enchanté – chantier en titre – j’ai hâte de connaitre la suite – si elle n’est pas trop en chantier 😉 Merci et bravo Christiane.

  2. Sans rapport avec le chantier !
    En t’écoutant dans le dernier zoom en replay, j’ai pensé à ce livre de Kaoutar Harchi : « Je n’ai qu’une langue et ce n’est pas la mienne » qui s’intéresse aux auteurs contemporains algériens qui écrivent en français par choix ou par nécessité. Et certains seulement en arabe. Quand j’ai lu ce livre je l’avais trouvé passionnant. Il doit l’être encore.

  3. Adoré ce chantier. Mais est-ce un chantier en fait ? Pour moi il a été un texte, un chemin que l’on ne peut quitter, une obligation de suivre cette dérive orchestrée. Pour moi la lecture a été une découverte jubilatoire de tant de liberté et d’audace dans ce que vous appelez chantier. Je me suis laissé emporter presque malgré moi depuis cet universel du mot « chantier » et ce qui travaille forcément en nous depuis lui, jusqu’à la figure d’un homme en particulier, qui orchestre dans l’ombre. Merci. Et aussi pour ce que vous écrivez du Jardineur, qui fait écho à mon nom. 🙂

  4. Merci pour ce chantier qui me donne envie de faire un « chantier de tous mes chantiers ». Il y a une autonomie de ce texte pour moi aussi, qui pousse la langue avec agilité.

  5. Quel densité de chemin, de chantier, de voix, voies. De multiples ramifications mais quel travail. Je suis curieuse de voir le blog.

  6. … le chemin se fait à la façon du caminante de Machado ! Merci de votre lecture.