FACES contre FESSES

FACE  pour ne pas la perdre FACE c’est presque fesses FACE qui rit pour ne pas montrer que cela pleure derrière la façade FACE et volte pour repartir rebondir revenir à la FACE de la surface, plane et lisse comme une FACE qui ne se veut pas farceuse FACE aux tracas aux gueules de bois aux gueules cassés FACES défoncées rayées qu’on ne regarde plus en FACE alors on passe à pile  l’envers du décor FACE cachée comme les fesses on y revient  toujours FACE à la fesse on ne sait pas bien faire FACE et pourtant FACE contre FACE on aime on crie on embrasse FACE au temps qu’on ne voit pas mais FACE au vent on imagine qu’il passe sur la FACE le temps FACE aux rides envahisseurs moqueurs sournois  de la FACE bouffie et  perdue la FACE trop honte plus de voile comme la FACE déchirée sur l’affiche lacérée éclaboussée bafouée FACE où l’on a craché  souvent  il faut alors la  repeindre la FACE maquillée décorée dissimulée sublimée FACE à soi dur  FACE à FACE avec le même reflet   FACE muette toujours là placée plantée clouée vissée au tronc elle ne répond pas et elle est toujours là FACE au miroir rien à faire la faire taire impossible FACE au silence ne pas se mettre trop vite la FACE contre terre la relever la FACE avec la tête elle lui appartient soudée collée brulée envie de la cacher la FACE mais FACE  à toi ne pas savoir FACE à eux devoir tenir FACE à moi enfin décoller en secret les couches creuser  la  surface  à grands coups de pelle dans ce masque de comédien  FACE à personne FACE à la nuit qui doucement tombera sur cette FACE, comme sur les fesses.

A propos de Marie-Caroline Gallot

Navigue entre lettres et philosophie, lecture et écriture.