Fenestron, double vue

Le fenestron peut être l’inverse de lui-même, même quand il est regardé du même côté, dans tous les cas, il est entouré d’ombre et concentre la lumière extérieure dans le petit carré qu’il forme mais tantôt il oppose aux épaules qui voudraient s’échapper par là des arêtes promettant de râper dur, tantôt il offre les bords d’appui aux mains qui veulent résister à être ou se voir happer par les terribles phénomènes du dehors, il arrive aussi bien sûr qu’il soit tourné vers le haut, qu’il soit un dérisoire accès à la lumière lointaine des étoiles.

S’il est écrit en italique, le fenestron, c’est qu’il n’est pas tout à fait de la langue française, qu’il permet de regarder un peu chez la voisine, l’occitane, et même si l’on sait comment le prononcer, « fénestrou », il annonce sa potentialité de trou noir, de vertige, tandis que si l’on ne sait le prononcer que comme un mot de français écrit, « fenestron », on entend un écho au tronc des arbres, à ce à quoi on peut s’adosser parfois pour regarder au loin.

Le fenestron -S’il est écrit en italique, le fenestron, c’est qu’il n’est pas tout à fait de la langue française, ce qui m’a suspendre le pianotement du texte qui s’écrit, m’a fait resserrer un peu les mains en œil de bœuf au-dessus du clavier- peut être l’inverse de lui-même, le fenestron, même quand il est regardé du même côté -sachant qu’il permet de regarder un peu chez la voisine, l’occitane, et même si l’on sait le prononcer, « fénestrou », il annonce sa potentialité de trou noir, de vertige, n’est-ce pas pour cela que je me suis installé pour écrire dans l’espace qui ressemble le plus, ici, à un grenier ?- dans tous les cas, il est entouré d’ombre et concentre la lumière extérieure dans le petit carré qu’il forme mais tantôt il oppose aux épaules qui voudraient s’échapper par là des arêtes promettant de râper dur, tantôt il offre les bords d’appui aux mains qui veulent résister à être dans le happer des terribles phénomènes du dehors -imaginons que si l’on ne sache le prononcer que comme un mot de français écrit, « fenestron », on entend alors quand même un écho au tronc des arbres, à ce à quoi on peut s’adosser parfois pour regarder au loin, comme il m’est arrivé de faire avant-hier en arrivant ici, ayant laissé le vélo dans le fossé, grimpant sur le talus, m’adossant à un arbre pour réfléchir à ce qui allait se passer dans les jours de devant, ce que j’allais y faire, ce que j’allais y écrire- il arrive aussi bien sûr qu’il soit tourné vers le haut, qu’il soit un dérisoire accès à la lumière lointaine des étoiles.

Le fenestron peut être l’inverse de lui-même, même quand il est regardé du même côté, dans tous les cas, il est entouré d’ombre et concentre la lumière extérieure dans le petit carré qu’il forme mais tantôt il oppose aux épaules qui voudraient s’échapper par là des arêtes promettant de râper dur, tantôt il offre les bords d’appui aux mains qui veulent résister à être happer par les terribles phénomènes du dehors, il arrive aussi bien sûr qu’il soit tourné vers le haut, qu’il soit un dérisoire accès à la lumière lointaine des étoiles. Le fenestron -S’il est écrit en italique, le fenestron, c’est qu’il n’est pas tout à fait de la langue française, ce qui m’a suspendre le pianotement du texte qui s’écrit, m’a fait resserrer un peu les mains en œil de bœuf au-dessus du clavier- est l’inverse de lui-même, même quand moi, pourtant expérimenté en ce domaine, je le regarde du même côté -sachant qu’il me permet alors de regarder un peu chez la voisine, l’occitane, et pour celles et ceux qui n’ont jamais lu le mot et le prononcent, sans hésiter, « fénestrou », il annonce sa potentialité de trou noir, de vertige, n’est-ce pas pour cela que je me suis installé pour écrire dans l’espace qui ressemble le plus, ici, à un grenier ?- dans tous les cas où je l’ai rencontré, il m’est apparu entouré d’ombre et concentrant la lumière extérieure dans le petit carré qu’il forme mais tantôt il a eu la dureté d’opposer à mes épaules qui voulaient s’échapper par là des arêtes promettant de râper douloureux, tantôt il a offert de francs bords d’appui à mes mains qui voulaient à l’instar de tout mon corps résister au happer de terribles phénomènes du dehors -imaginons que quelqu’un ne saurait le prononcer que comme un mot de français écrit, « fenestron », on entendrait quand même alors de cette bouche un écho au tronc des arbres, contre quoi on peut s’adosser parfois pour regarder au loin, comme il m’est arrivé de faire avant-hier en arrivant ici, ayant laissé le vélo dans le fossé, grimpant sur le talus, m’adossant à un arbre pour réfléchir à ce qui allait se passer dans les jours de devant, ce que j’allais y faire, ce que j’allais y écrire- il arrive aussi bien sûr que le fenestron soit tourné vers le haut, qu’il soit un dérisoire accès à la lumière lointaine mais prometteuse des étoiles.

Le fenestron peut être l’inverse de lui-même, il est entouré d’ombre et concentre la lumière extérieure dans le petit carré qu’il forme mais tantôt il oppose à des épaules qui voudraient s’échapper par là de rugueuses arêtes, tantôt il offre de francs bords d’appui à des mains qui ont besoin de se retenir, il arrive aussi bien sûr qu’il soit tourné vers le haut. Le mot de fenestron n’est pas de la langue française, l’employer ralentit la saisie d’un texte tout en marquant l’entrée dans un monde d’expérience particulière, qui commence par regarder un peu chez une langue voisine, l’occitane, où il se prononce « fénestrou », dénonçant pour une oreille francophone une potentialité de trou, qui pourrait être vertigineux, entouré d’ombre qu’il est et concentrant la lumière extérieure dans le petit carré qu’il forme ; pour moi, il est arrivé qu’il ait la dureté d’opposer définitivement à mes épaules, qui voulaient s’échapper par là, des arêtes brutales, mais il lui est arrivé aussi d’offrir de francs bords d’appui à mes mains, mon corps étant dans la nécessité de résister à de terribles phénomènes se produisant au dehors -c’était rassurant comme la prononciation française « fenestron », contenant au final cette composante essentielle des arbres, le tronc, le plus rassurant des appuis que je connaisse. J’espère quand même accéder un jour à un fenestron tourné vers le haut, qui sera alors un chemin, même s’il n’est que dérisoire accès tant l’épaisseur des toits peut paraître cruelle, à la lumière couleur de prune des étoiles.