la fabrique | Dominique Estampes Paillard, un début d’interrogation (Perec)

Et si on montait un atelier avec « la page » d’Espèces d’espaces de Georges Perec?

« Une amorce de réflexion sur ces lieux perecquiens, ces fragments d’écriture infinis où se déplie la vie dans un mouvement circulaire qui dévoile un quotidien banal, répétitif. C’est dans cet espace-là l’ordinaire de la vie, que chacun de nous exprime son rapport au monde » (La Page, recueil issu de l’atelier)

Imaginons 6 ateliers (public : collégiens)

1. « j’écris : je trace des mots sur une page blanche »

Expérimenter l’écriture sur une page blanche, écrire, tracer des mots et pour impulser le geste accumuler des « écrire pour… » en revenant toujours à la ligne 

2. « l’espace d’une feuille de papier […] mesure 623,7 cm2 »

Alors, « une page c’est… », poursuivre en dépliant légèrement sa pensée

3. … « divers éléments qui composent l’ordinaire de la vie »

Écrire son agenda quotidien sur plusieurs jours

4. « l’espace commence ainsi, avec seulement des mots, des signes tracés sur la page blanche. Décrire l’espace : le nommer, le tracer »…

Tracer un itinéraire (sans ponctuation)

5. l’espace commence ainsi, « il y a… »

Aller du plus grand (l’espace) vers le plus petit, l’infime (grain de sable)

Commencer avec « dans l’espace, il y a… »

6. et si la page n’avait pas existé ?

« on aurait/n’aurait pas…

Poursuivre avec :

– création d’un recueil

– lecture publique en librairie/médiathèque

– exposition dans un salon de littérature jeunesse

[Pour les curieux, j’ai fait rapidement un pdf du contenu du recueil, me demander ou je le mettrai sur mon blog, voir lien bio]

A propos de Dominique Estampes Paillard

Un jour, j’évoquerai l’ici et l’ailleurs de mon existence, j’écrirai ma fascination pour le silence des mots, je dénoncerai l’emprise de mes gènes sur les terres lointaines, je dévoilerai mon doute quotidien, j’évoquerai l’élégance de ma ville de « bord de l’eau » et encore plus mon coup de foudre pour NY, je partagerai ma passion pour l’image, la photographie, je rigolerai devant mes grains de folie, je révèlerai les nuits blanches à écrire, à lire, je dénoncerai le manque de souvenirs de ma ville natale, Casablanca, je ferai la liste de tout ce qui aurait dû, de tout ce qui aurait pu, mais encore plus de tout ce qui a été tout en me délectant du présent. Un jour, peut-être. https://unmondeauboutdurivage.com https://www.instagram.com/hoalen64/?hl=fr

9 commentaires à propos de “la fabrique | Dominique Estampes Paillard, un début d’interrogation (Perec)”

      • Un grand merci Dominique pour ce très riche recueil. Un très bel atelier sur l’écriture, la page, l’espace, l’absence d’écriture, comme un origami qu’on déplie. Ca me donne des idées.