#photofictions #08 | Traces de N

Le projet consiste à recouvrir la totalité du très grand espace mural proposé avec des carreaux blancs standards d’au moins 30 par 30 cm. On se procurera les premiers prix chez un grossiste en bâtiment pour moins de 10 euros le m². Sur les quatre murs, j’inscrirai à hauteur d’homme, en très grosses lettres manuscrites et à la bombe aérosol de peinture noire, la phrase suivante : « N… tu t’es fait casser le cul ». La salle comportant deux portes en vis-à-vis, les visiteurs, même s’ils ne respectent par le sens de circulation, ne pourront faire autrement que de lire ces mots noirs et dégoulinants sur les murs carrelés. S’ils s’approchent, ils pourront peut-être remarquer que les lettres du prénom ont été effacées comme peuvent le laisser penser de légères traces noires de frottement.

A propos de Jérôme Cé

Surtout lecteur. Cherche sa voix en écriture avec les cycles du Tiers-Livre depuis pas mal de temps. Un peu trop peut-être. (ancien wordpress et premières participations aux ATL) https://boutstierslivre.wordpress.com/

2 commentaires à propos de “#photofictions #08 | Traces de N”

  1. Bonjour Jérôme
    Voilà un bien étrange projet… un peu conceptuel. Merci beaucoup pour la surprise.

  2. Claude Lévêque sur Jean-Pierre Raynaud — ceci dit en exclusive référence à Bertrand Lavier : son canapé « sur » congélateur par exemple et si tu préfères, son réfrigérateur « sur » un coffre-fort. Me reviennent aussi ses Photo-reliefs : tronçons grandeur nature de pylône haute-tension. Comme si tu développais et agrandissais une photo jusque dans le volume : en amplification et impact, l’expo caisse de résonance. Claude Lévêque sur Jean-Pierre Raynaud