#techniques #05 | une petite phrase

La lumière de dix heures du matin pose un éblouissement sur les pavés, la glycine explose avant son déclin, la peau du visage se ferme au contact du petit froid aigre de l’air.

Je relis avant de poursuivre peut être, je grimace, je vois où ça grince, je ne vois pas comment lisser les fronces disgracieuses à moins de recommencer, je vais faire un tour, j’épluche une carotte, le temps s’écoule.

Le soleil de dix heures du matin monte victorieusement, ses rayons obliques ricochent sur les pavés éblouissants, la glycine explose avant son destin, la peau du visage se rétracte sous le petit froid aigre de l’air.


C’est encore très maladroit et j’ai perdu le petit rythme ternaire. Le déclin s’est transformé dans un moment d’inattention et par la volonté de mes doigts en destin. La nouvelle division n’est pas si mal, la gaucherie reste… quant au destin je me demande si ne vais pas adopter son irruption qui n’est jamais qu’une accentuation du déclin.

Au mitan de l’ascension du soleil la frappe oblique des rayons ricoche sur les pavés éblouissants, la glycine opulente explose avant que ne l’efface le destin, le visage offert au jour se rétracte sous l’aigre toucher froid de l’air.

A propos de Brigitte Célérier

une des légendes du blog au quotidien, nous sommes très honorés de sa présence ici – à suivre notamment, dans sa ville d'Avignon, au moment du festival... voir son blog, s'abonner, commenter : Paumée.

6 commentaires à propos de “#techniques #05 | une petite phrase”

  1. Le commentaire coule, m’a traversé en lisant une scène « des plages d’Agnès » où le plateau de tournage est installé sur la plage, on voit l’image se fabriquer artisanalement… Merci.