transversales #02 | traverser

# Un présentateur vedette revenu de tout fait un realityshow show : on appelle et on gueule contre la société, mais une fondation s’apprête à devenir légale : la fondation pour l’immortalité humaine, le mécène et inventeur de la fondation l’achète – il pense que son émission peut compromettre ses projets, mais le héro – le présentateur – découvre le secret, il revient sur sa jeunesse, et c’est l’éternel retour. Un truc faustien et transhumaniste en même temps avant l’heure, un truc visionnaire.

#Un jeune homme dans un paysage de collines désertiques et rocheux mange un congénère, pendant ce temps un couple de jeunes bourgeois de la haute société italienne, parle de leur éventuel mariage. Les barbares de la première partie pratiquent des rituels et se font la guerre, les jeunes bourgeois beaux et intelligents errent dans le manoir du père. On découvre le secret du jeune homme, la jeune femme est idéaliste et fréquente des milieux libertaires.

#Par une suite infinie de malentendus, un homme finit par donner son nom à un continent, l’énigme n’est jamais résolue quand à la vérité historique, mais le continent est nommé tandis que de folles rumeurs contradictoires planent au sujet de l’homme.

#Pendant la guerre 14-18 , un type s’engage et raconte  dans une sorte de monologue son histoire terrible.

#Dans une ville de province, quelqu’un loue une appartement. Il revient sur l’histoire de ce lieu dans lequel s’est produit un fait divers.

#Une vielle dame entre dans une pièce un bâton à la main et semble reprocher quelque chose à celui qui est attablé à une toute petite table sur laquelle trône une bouteille. Ils portent des masques expressifs rallongeant leur nez. La chaumière est dénuée d’artifice.

#Un narrateur raconte des jours de sa vie, par exemple le 15 novembre, un lecteur ouvre ce journal au hasard et tombe sur ce 15 novembre, un jour où le narrateur s’interroge sur sa création, ça commence par un geste simple : retirer la couverture,  la couverture de son lit et là, on peut rêver d’élaborer avec lui un monde et de réécrire avec lui, main dans la main, mano à mano, le reste de son œuvre.  Retirer la couverture de son lit et pouvoir écrire à peu prés la même chose. Ou le 2 août, une phrase sur un évènement historique, puis il part à la piscine. On voudrait pouvoir écrire le journal des idées qui nous échappent, tâche vaine…

Ou bien, lecture en fragment d’un autre qui ne semble pas avoir besoin d’intrigue et parle des vocables. Le vocable, ce n’est ni le mot ni le sens, le vocable est plus plein semble t-il que le mot « mot ». Le vocable habite déjà la page. Il faut retrouver le vocable oublié.

#Un homme entre dans une échoppe. Un effet de déjà-vu le saisi, il se souvient alors du bouquiniste qui a œuvré dans cette échoppe il y a longtemps. Le bouquiniste connait les livres, y a voué toute sa vie. Maintenant, il a disparu. Le narrateur revient sur son histoire et cela donne le livre. Comment l’effet de déjà-vu est le début d’une histoire.

#Un homme traverse un pays avec un linceul dans une carriole. C’est peut-être le pays où règne les ombres des morts. Il amène le linceul quelque part.

#Plusieurs personnes dans des lieux différents, au même moment reviennent sur la vie de leurs aïeux, des voix remontent, le pas des ombres s’anime, les histoires se croisent, on pourrait inventer une fresque avec tous ces personnages…

#un homme disparait en laissant des manuscrits, son ordinateur et un carnet dans sa chambre d’hôtel.
Barème des angoisses : celui qui attend devant la porte de l’usine, le patron du bar rock,
la chanteuse rock qui habite aussi l’hôtel ; celui qui retrouve les notes, c’est celui qui arrive dans la ville en même temps que lui : il avait une intuition et voulait interroger celui qui disparait et qui était écrivain.