Venicefair-2

alors  sans doute extraire des sols limoneux glissants tourbeux ceux d’une ville dans la ville enfouie semble-t-il l’ éloge d’une soupçonnée soit des bribes de Metamauco ou Deir Ezzor aussi bien leurs identités singulières  côtoyant les marais comme le vent  le feu les failles camps sismiques en dessous remuant l’idée des plaques les sables divagants changeants charriant entre autres nombre de menus poissons jonaStres projections céramiques assouplies moyen ˂ âgeuses˃ en quoi être à l’affût des courants magiciens tissés également à VENICELY en surface entre rivages et gabians fils dorés lumineux tactiles- tacites qui auraient depuis toujours enveloppé sous forme de jours et de nuits ces fonds anciens sommeils lagunaires

formes arrondies labyrinthiques des profondeurs des nocturnes ruelles de briques rouges près de nappes liquides mouvantes d’un vert gris spéculaire où germinations sédimentations continues auraient permis boutures et coupes de rêves espaces intimes d’un seul trait sans corollaire baldaquins des premiers triptyques iris byzantins orientaux en terrains de richesses et nourris

ailleurs la ville de Pompéi enfouie sous les laves incandescentes aurait émergé à nouveau comme un dessin abouti sous des mains ignares

ailleurs des fleuves endormis auraient relié les talus embrouillés à l’eau calme sous des voûtes naturelles

les motifs résonnants dépôts de sédiments tapissent autour de lui des murs glaces végétales sans tain reflets de textures terreuses et meubles friables et tenaces aux liserés d’or les premiers citrons des murs pompéiens fruit désormais en rien médicinal instruments de lumière montalienne émergeant de nuits aqueuses gravides

bercent sa marche, lui qui continue d’aller vers les jardins de l’arsenal en face de l’île de San Giorgio

et toujours autour

les marbres polychromes veinés d’or

les coupoles couveuses déjoueuses d’épidémies et autres fléaux extérieurs comme intérieurs baroques infini des plis torsions des figures sculptures sacrées figures égarées

 dehors

 mises en abyme continues des campi calli chiese aises lésènes assènent hissées vues des toits certaines vues de VENICEFAIR- on dirait -poisson

pont- icelli putti obliques comme si hublots humus vert d’eau odeurs de rédempteur de canaux façades néo-classiques vapeurs de saints- gabians poissons en saor ciels des peintres tintement des cloches agitées agissantes gisantes en échos ocres jusqu’au guetto désert dans les jardins de l’arsenal bateaux qui arrivaient de loin l’orient

alors

le quartier des zattere des terres byzantines de l’Asie Mineure zattere-troncs assemblés voies immémoriales douces musiques du vent bleu à la douane dans le temps les mains énormes des gondolieri des commerçants plein les viuzze dans le silence recueilli-pourri-léger-foisonnant à proximité des fondamente-quais palazzi flottants dentelés plus loin marchés vivants

vivantes madones même vues du dehors à qui annoncer en tout temps

une arrivée

A propos de sandrine cuzzucoli

Aime le temps suspendu en contemplant, lisant, dessinant, parlant, regardant le plafond, les visages, peintures, ciels.. Dans mes études passées mais encore présentes!: la littérature américaine, italienne, les beaux-arts, la traduction et d'autres choses depuis... Ecris en revue depuis environ 5 ans, dessine depuis plus, c'est un aller-retour constant un peu comme un Appel de la Forêt, le titre d' un des premiers livres de Jack London- que j'ai aimé!

5 commentaires à propos de “Venicefair-2”

  1. Lecture à rebours encore et toujours. Après avoir traversé ces canaux, ces fragments juxtaposés de lieux et d’histoire baignés dans l’eau, j’arrive à l’arrivée. Je crois que j’ai besoin d’une rupture de rythme quelque part, je ne saurais dire comment. Comment lier, rendre compatible avec cet univers du fluide, du mélange, de l’ensablé, l’irruption d’une ponctuation, d’une émergence, est-ce souhaitable ? Cela reste une lecture très intuitive toutefois…

    • exact, j’ai la même question à mon niveau, j’arrête là ma revue d’autrice, je regarderai la suite 🙂