autobiographies #10 | elle se regarde passer

Son of man,

You cannot say, or guess, for you know only

A heap of broken images

TS Elliot

Elle est assise sur son lit-bateau. Elle est bien à l’abri dans sa petite chambre. Elle a fermé la double porte matelassée d’un tissu marron. Elle étouffe les cris et les tremblements du dehors. Elle lit Roses à crédit. Elle écrit une lettre de 10 pages à Elsa Triolet. Elle ne recevra pas de réponse. Elle sera carmélite comme la petite sainte Thérèse. Elle mourra très jeune. Elle ira évangéliser les sauvages. Elle hait les dimanches. Elle déteste se promener rue Poncelet le long des rideaux de fer baissés. Elle doit marcher lentement à cause de sa grand mère. Elle est une enfant facile. Elle ne fait jamais d’histoires. Elle regarde la lumière de la cour si grise qu’elle va durer toujours. Elle a une jupe plissée et des escarpins vernis. Elle est sur un prie-dieu à la messe de minuit. Elle est troublée par les longues cuisses du jeune homme sur la croix. Elle est amoureuse de Karim Aga Khan. Elle a découpé sa photo sur la couverture de Match. Elle fond en larmes sans raison apparente. Elle note sur un petit carnet les jours où elle n’a pas pleuré. Elle reçoit un cadeau pour plusieurs jours de suite. Elle est le jour de la rentrée. Elle porte une lavallière bleue à pois blancs au col de son chemisier. Elle se regarde dans la glace. Elle promet à son reflet de lui trouver une amie. Elle est assise en classe. Elle s’ennuie à mourir. Elle s’enfonce dans des sables mouvants. Elle s’évade par l’imaginaire. Elle oublie où elle est. Elle entend la maîtresse lui demander si elle va bientôt atterrir. Elle est allongée sous le préau. Elle ouvre les yeux. Elle voit le visage de sa mère. Elle est anxieuse. Elle a été prévenue par téléphone. Elle a perdu connaissance en pleine classe. Elle est entourée de visages inquiets. Elle adore ce moment. Elle revient d’un long voyage. Elle a traversé l’eau. Elle est accueillie. Elle est Ophélie. Elle est le fils prodigue. Elle est précieuse. Elle est importante. Elle est réconciliée. Elle est sur une scène. Elle a une robe rouge. Elle joue le Largo de Haendel. Elle est transportée. Elle est habitée. Elle est dans un monde parallèle. Elle est un objet de fierté pour sa grand mère. Elle lui a cousu sa robe. Elle regrette que sa petite fille ne soit pas assez juponnée. Elle se le reproche. Elle en fait la remarque à sa fille. Elle est sous les marronniers du boulevard Malesherbes. Elle hume l’odeur de juin. Elle se dit bientôt les grandes vacances. Elle dilate son cœur. Elle apprend que Noureev a demandé l’asile. Elle se demande s’il est fou. Elle est emmenée à un spectacle de Flamenco. Elle est subjuguée. Elle est pénétrée par les claquements de talons du danseur. Elle glisse sur la ligne de ses hanches. Elle est soulignée par la culotte moulante et la haute ceinture. Elle est sublimée par le boléro. Elle se sent des fourmillements. Elle entend sa grand mère marmonner pourvu que sa culotte ne craque pas. Elle est à Noël. Elle a fait une crèche. Elle a utilisé une boîte à chaussures recouverte de papier craft habilement froissé. Elle a fait les personnages en pâte à modeler. Elle a figuré la sainte vierge allongée, s’appuyant sur un coude. Elle devait être fatiguée. Elle avait beaucoup voyagé. Elle est assise sur la banquette en bois du métro. Elle regarde Bébé Cadum qui est la jolie maman de ce. Elle espère ne jamais avoir un enfant qui ressemble à ça. Elle l’appellerait Rosa si c’était une fille. Elle aurait des grands yeux bruns. Elle aurait de toutes petites mains. Elle oublie de descendre à sa station. Elle se retrouve au terminus. Elle n’a pas vu le temps passer. Elle est assise sur un canapé. Elle a sa jupe plissée et ses vernis noirs. Elle tient un bébé sur ses genoux. Elle est sa marraine. Elle est très émue. Elle forme un tableau attendrissant. Elle est très jolie la photo. Elle se prive de bonbons par solidarité avec les enfants du Biaffra. Elle regarde la petite fille au gros ventre dans Paris Match. Elle peut choquer des sensibilités. Elle est un bon sujet. Elle émeut le public. Elle fait grimper les ventes. Elle est assise à côté du piano. Elle est la plus jeune. Elle est sur la photo de la classe d’Yvonne Desportes au Conservatoire. Elle est en noir et blanc. Elle a sa lavallière bleue à pois blancs. Elle a ses vernis noirs un peu au-dessus du sol. Elle fréquente un lycée de filles. Elle entend les garçons dehors qui crient les pucelles au balcon. Elle voit la surgé verouiller la porte. Elle a des gros seins. Elle a un tailleur en tweed. Elle a une blouse en soie crème. Elle a un collier de perles fines. Elle appelle la police. Elle n’a pas droit au pantalon. Elle devrait mettre une jupe par-dessus. Elle préfère avoir froid aux cuisses. Elle porte de longues chaussettes en laine beige tricotées à la main. Elle est sur une petite chaise basse. Elle regarde sa grand mère couper un satin broché bleu et argent. Elle aime le son des grands ciseaux sur le bois de la table. Elle le compare au bercement du train quand on part en vacances. Elle est dans le train. Elle est en face du danseur de Flamenco. Elle regarde fixement sa chevalière. Elle remarque le petit diable avec ses cornes. Elle est dans un vieux train. Elle lit la petite plaque de métal fixée sous la vitre. Elle déconseille en trois langues de se pencher à l’extérieur. Elle pointe le danger d’un tel geste. Elle est surtout explicite en italien. Elle emploie le mot periculoso. Elle se délecte de periculoso. Elle l’accroche aux hanches du danseur de Flamenco. Elle s’endort. Elle rêve du danseur. Elle le voit disparaître dans un seau en bois. Elle lui dit qu’est-ce-que vous êtes souple. Elle est réveillée par le contrôleur. Elle lui tend son billet. Elle trouve du charme à ses lunettes cerclées de métal. Elle lui lance un regard langoureux. Elle lui fait un grand sourire. Elle aime l’effet que ça fait aux joues. Elle se lève. Elle baisse la vitre dans le couloir. Elle allume une Players. Elle sent le vent dans ses cheveux. Elle est libre. Elle l’a vu dans son reflet sur la vitre. Elle adore plaire aux garçons. Elle les suit dans leurs garnis. Elle les suit dans leurs greniers. Elle les suit dans leurs chambres d’hôtel. Elle boit un verre de vin sur un sofa jaune. Elle s’entend dire qu’elle est belle. Elle ne le croit pas. Elle trouve son nez trop long. Elle trouve ses seins trop petits. Elle n’a pas besoin de brûler son soutien-gorge. Elle n’en porte pas. Elle demande à sa grand mère de lui couper des pantalons pattes d’èph en velours à ramages. Elle les veut très larges en bas. Elle les demande très serrés en haut. Elle veut jouir sans entraves. Elle fume son premier joint de mariejane avec Don Juan en écoutant Herbie Hancock. Elle apprend qu’il faut être amoureux pour réussir un feu. Elle est foudroyée par sa douceur. Elle souffre de ses infidélités. Elle est d’accord que la jalousie c’est démodé. Elle souffre quand même. Elle se console avec des garçons. Ils ne la consolent pas. Elle pleure quand elle est toute seule. Elle pleure dans l’avion. Elle pleure derrière lui sur la moto. Elle est poursuivie par des photographes. Elle découvre une photo d’elle à la une du Parisien Libéré. Elle a une tête de zombie. Elle signe des autographes dans la rue. Elle voit des têtes de vampires. Elle est entourée de monstres. Elle est un faux-semblant. Elle est un pseudo. Elle est une autre sur l’affiche. Elle déchire l’affiche. Elle admire Angela Davis. Elle est dérisoire par rapport à elle. Elle devrait embrasser un vrai combat. Elle ne voit pas lequel. Elle se joint aux manifestations. Elle crie élections piège à cons. Elle fait la tournée des usines. Elle déborde de bonnes intentions. Elle crie avec les autres. Elle est toute seule avec les autres. Elle est une étrangère. Elle est étrange. Elle est dans son étrangeté. Elle est dans son vertige. Elle est lunatique. Elle heurte ses amis. Elle n’a pas d’amis. Elle est décalée. Elle n’est pas celle qu’ils croient. Elle est engluée dans le grand mensonge. Elle est engagée pour jouer dans Ô America au théâtre de l’Odéon. Elle saborde la pièce parce que c’est du théâtre bourgeois. Elle gagne un concours de chansons. Elle est accompagnée par son frère à la guitare. Elle associe à une grande simplicité d’expression une poésie et une économie d’effets. Elle lui permet de franchir aisément la rampe. Elle est un personnage différent des autres. Elle est une géographie pudique de l’amour qui tranche par son originalité. Elle gagne un million. Elle n’investira pas son argent dans un magasin de caramels et bonbons mais, peut-être, dans un voyage à San Francisco. À la question De quoi auriez-vous le plus envie en ce moment elle répond Partir Aller voir tous les gens dans tous les pays. Avec l’argent elle achète deux billets d’avions. Elle est sur une route de Californie sous le soleil brûlant. Elle a chaud. Elle enlève sa chemise. Elle est torse nu au milieu des montagnes. Elle n’a plus honte de ses petits seins. Elle est tellement libre. Elle fait partie de la jeunesse qui refuse les conventions. Elle remet sa chemise à l’entrée du village. Elle suit le conseil du blond aux longs cheveux. Elle pourrait choquer les gens coincés. Elle est une extra-terrestre. Elle fait son shampoing dans le torrent. Elle trouve ses chansons bien limitées. Elle prend la petite pilule jaune. Elle fait voir le monde en technicolor. Elle mange organic. Elle fait l’amour avec toute la maison. Elle est à Paris. Elle trouve scandaleux de devoir chanter à une heure donnée. Elle n’est pas obligée. Elle n’y va pas. Elle n’aime plus du tout ses chansons. Elle est critiquée par son entourage. Elle est irresponsable. Elle est sans doute dans la drogue. Elle est dans une fuite en avant. Elle est en train de bousiller. Elle n’en a que faire. Elle est au Châtelet, au concert de Sun Râ. Elle est voilà. Elle est voilà la vraie musique. Elle est voilà l’Afrique. Elle prend le train à la gare du Nord. Elle marche le long du canal Herengracht. Elle a pris un acide au concert. Elle constate que ça ne lui fait rien. Elle s’agenouille pour adorer la lumière sur l’eau. Elle est dansante. Elle est éphémère. Elle est comme elle. Elle voit un œil au fond de l’eau comme la gorge d’un crapaud. Elle voudrait aimer. Elle ne sait pas. Elle pleure. Elle verse de l’eau dans l’eau. Elle fait un bad trip. Elle se penche. Elle se penche dangereusement. Elle est saisie par une poigne solide. Elle voit le visage de l’homme se métamorphoser en un défilement. Elle grimpe un escalier hollandais. Elle se demande si cet escalier a une fin. Elle est dans une salle de bain. Elle est entourée de serpents qui rampent sur les murs. Elle hurle. Elle se réveille dans une chambre inconnue. Elle a dormi 15 heures. Elle est chez Dan. Elle ne se souvient pas de l’avoir rencontré. Elle sort au marché. Elle est complètement neuve, de fond en comble. Elle est comme après un baptême. Elle est comme lavée par une eau lustrale. Elle mange du gouda au cumin. Elle aimera toujours le gouda au cumin. Elle achète une pomme recouverte d’un vernis de sucre rouge. Elle est dans la camionnette de Dan. Elle est rouge foncée. Elle est aménagée. Elle est le mois de novembre de la même année. Elle fête Noël au milieu des Pyrénées. Elle est sur un bateau. Elle regarde s’éloigner les lumières de la côte. Elle y voit le symbole du grand départ. Elle sera toute sa vie on the road. Elle n’aura jamais de maison. Elle chérit sa liberté. Elle adore l’image de sa liberté. Elle est dans une maison à Formentera. Elle entend les junkies hurler à l’étage. Elle regarde la fille blonde qui dit On devrait planter le drapeau américain sur la lune. Elle lui flanque une gifle. Elle ne l’admire pas pour avoir partagé son ice cream avec les mendiants de Dehli. Elle écoute la fille rousse qui sort de son violon des craquements et des gémissements. Elle pense à son professeur au Conservatoire. Elle est immergée dans un champ d’amandiers en fleurs. Elle est avalée par tout ce blanc. Elle est dans un lit très haut avec un homme noir qui la couvre de sa cape noire. Elle dort avec le transistor de l’homme noir. Elle se réveille. Elle sent l’odeur du café. Elle constate que le transistor a disparu. Elle apprend que l’homme est parti à Londres. Elle entend dire qu’il habite avec Mick Jagger. Elle est au bord d’une route. Elle est seule. Elle est on the road again. Elle traverse l’Espagne. Elle est avec deux garçons, un noir et un blanc. Elle traîne toujours sa guitare. Elle braille dans les cafés des chants improvisés. Elle cherche l’orgasme dans la musique. Elle se voit proposer un poste de serveuse dans un bar de Malaga. Elle est sur un bateau. Elle voit s’éloigner les lumières de la côte. Elle a entendu parler des champs de haschich. Elle a eu vent des plages de sables blanc. Elle veut connaître Marrakech la Rouge. Elle aborde à Tanger. Elle trouve que la langue arabe ressemble à une bande magnétique passée à l’envers. Elle achète un violon dans le grand Socco. Elle laisse sa guitare à un mendiant. Elle est dans un car CTM direction Marrakech. Elle est assise à côté d’une paysanne tenant une poule sur ses genoux. Elle est coincée contre un monsieur à turban qui serre entre ses pieds un brasero de métal surmonté d’une théière. Elle heurte le monsieur avec son étui à violon dans les virages. Elle est sur la place jemaah el fnâa. Elle est dans la nuit des odeurs inconnues. Elle se fraye un chemin entre les voix rauques. Elle est assise par terre à chanter avec son violon. Elle est aimantée par le battement des tambours. Elle est invitée dans un cœur géant. Elle écoute la luthiste aveugle. Elle s’inquiète pour les enfants acrobates. Elle mange une figue de chrétien. Elle s’attarde près du conteur. Elle ne comprend pas ce qu’il dit. Elle rit avec les autres. Elle regarde monter la fumée des brochettes. Elle pique les yeux. Elle est fascinée par l’homme aux colombes. Elle s’envolent puis reviennent se placer en bon ordre sur ses épaules. Elles se posent sur ses genoux. Elles le recouvrent entièrement. Elles sont comme de la Chantilly. Elle prend une chambre d’hôtel. Elle donne sur un patio. Elle est dévorée par les punaises. Elle se perd dans les ruelles. Elle est poursuivie par des enfants hurlants. Elle se fait traiter de nasrania. Elle ne comprend pas cette expression. Elle veut dire chrétienne. Elle est synonyme d’étrangère. Elle est dans un jardin. Elle écoute la flûte. Elle est en bois cerclée de bagues d’argent ouvré. Elle est dans les mains d’un homme aux yeux tranquilles. Elle émerge de la longue cape noire. Elle écrit à sa mère La maison qu’on nous prête est très grande on la dit hantée. Elle écrit à sa mère Pourrais-tu m’envoyer un peu d’argent. Elle voudrait bien rencontrer un jinn. Elle fait sa lessive à la main sur la terrasse. Elle pétrit son pain. Elle le porte au four communal. Elle manque de pratique. Le pain ressort du four dur comme une pierre. Elle cuisine sur un brasero. Elle porte des sarouals à fleurs. Elle porte des tfinnas pailletés. Elle s’habille comme les bonnes de ses amis français du Guéliz. Elle leur emprunte de l’argent. Elle est loin des studios. Elle est à mille lieux de sa maison de disques. Elle lui envoie son directeur artistique. Elle le reçoit voilée jusqu’aux yeux. Elle s’aliène le métier. Elle se rend aux Lilas des Gnaouas. Elle y va toutes les nuits du mois de Shaaban. Elle est assise à un mètre de la femme noire dans sa transe. Elle passe une lame effilée sur sa gorge. Elle passe une lame effilée sur sa langue. Le couteau n’entre pas. Il n’y a pas de sang. Elle mange à quatre pattes les petits morceaux de viande que la prêtresse a déposés sur l’écuelle. Elle parle d’une voix d’homme. Elle déclame en arabe classique. Elle sent ses paupières s’alourdir, la musique des gnaoua est hypnotique. Elle est destinée à attirer les esprits dans le corps des femmes. Elle est puissante, on ne peut pas résister. Elle dénoue les cheveux. Elle plie les corps en deux au niveau des hanches . Elle les redresse d’un mouvement rythmé. Elle s’endort sur la natte. Elle est dans le petit matin frais lavé. Elle est voilée. Elle est habillée comme les femmes du quartier. Elle est poursuivie par les enfants. Elle est une nasrania. Elle est une étrangère. Elle est sur la scène du palais des sports à Paris. Elle a tenu à chanter a capella avec son violon. Elle est arabisante. Elle est choquante. Elle est déplacée. Elle est folle. Elle se fait huer par deux mille personnes. Elle est moquée par la presse. Elle a cru pouvoir changer de culture comme on change de chemise. Elle n’a rien à se mettre. Elle élève ses enfants seule. Elle doit onze mois de loyer. Elle offre un thé à l’huissier. Elle est une femme. Elle dit que c’est beau d’être artiste. Elle attend d’entrer en scène derrière l’issue de secours du petit café. Elle est en plein courant d’air. Le patron lui donne la feuille de sacem à signer. Elle le rabroue. Elle lui reproche de troubler sa concentration. Elle a improvisé un décor avec des feuilles de journaux accrochés à une corde à linge. Elle joue du violon dans son dos. Elle se drape dans sa jupe. Elle déroute le public. Elle enchaîne les morceaux pour décourager les applaudissements. Elle ne veut pas perdre le fil. Elle sort de scène dans un silence de cathédrale. Elle a de bonnes critiques. Elle a une corolle de cheveux roux. Elle est authentique. Elle est Shéhérazade. Elle est Mary Poppins. Elle joue devant un public clairsemé. Elle ne joue plus du tout, un soir qu’il n’y a personne. Elle n’ira pas rencontrer Serge Gainsbourg. Elle est trop déprimée. Elle est complètement abattue. Elle s’enferme. Elle se noie dans la fumée. Elle éteint son téléphone. Elle n’a reçu aucun appel. Elle lit Anne James Chaton. Elle regarde passer les gens. Elle est diverse. Elle est tragique. Elle glisse de Elle à Elle. Elle se reconnaît pas moins de neuf identités. Elle a de quoi s’y perdre. Elle s’y perd.

A propos de bizaz

chanteuse de chansons - voyageuse sans itinéraire prévu.

4 commentaires à propos de “autobiographies #10 | elle se regarde passer”

  1. … elle écrit un sacrément beau texte ; ça va vite, ça claque ! Les seins trop petits je ne sais pas mais les chansons bien limitées, ça non !

  2. Bon ton commentaire tombe bien j’ai eu un mal fou avec ce texte ça résistait sec à l’intérieur qu’est ce que tu as fait de ta vie et cetera tu connais ? ça m’a répondu tu peux en faire un matériau alors merci pour l’écho c’est bienvenu maintenant me voilà à Gertrude Stein j’y comprends rien c’est pas grave on continue.