#40 jours #31 | ivresse

Ville mentale muette nuit comme déstabilisations lampadaire éclairé jaune un halo trottoir bifurque au coin de la rue murs de brique défile couloir lentement sur côté de l’œil, le sol et ses pansements d’asphalte sur asphalte, l’eau sourd dans le caniveau, reflet des lampadaires, la rue descend jusqu’à une place traversée de marquages au sol jaune ville nuit jaune, ralenti d’une personne, se tourne et fait face, une autre passe regardant droit devant elle cheveux longs mouvement des cheveux, feu rouge luit chauffe brûle irradie s’étale sur les voitures blanches se reflète dans la vitrine d’un café où l’on bouge les lèvres dans une conversation en tête à tête, ou l’on déploie les lèvres en forme de rire, les grands verres à cocktail se rapprochent et se touchent, se cognent, une grande publicité sur l’abribus, une femme joint le pouce et l’index et sourit, deux personnes sur le banc de l’abribus, chacune regarde dans une direction différente, coupée par un cab qui passe, la petite place, la sortie de the National Gallery, la porte monumentale, le boulevard du temple de Daguerre flotte comme un drapeau. 

A propos de Romain Bert Varlez

J'écris pour mieux lire.

5 commentaires à propos de “#40 jours #31 | ivresse”

  1. Très belle séquence. Le film est muet. On comprend tout. On entendrait presque.
    Merci Romain !

    • Merci Fil. depuis le temps où je voulais te remercier de passer par là et de m’éclairer par tes avis et ressentis.

  2. Ce flux de mots, sans ponctuation ou presque, juste quelques virgules pour changer de plan mais pas de séquence, avec l’impression d’un travelling ni avant ni arrière ni de côté, mais comme avec une caméra 360° plutôt. Voilà.