#40jours #prologue | les traces d’abandon

Un immense rectangle blanc, limpide et vide dans un quartier calme et un voisinage convivial, l’herbe arrive à la hauteur des genoux, les branches cassées sont éparpillées partout. Derrière ce rectangle blanc, un champ suivi d’une petite forêt, en somme,un endroit idéal pour une grande famille: Cette maison déshabitée, avait à l’arrière une porte au 2ème étage qui menait au vide, une porte s’ouvrant dans la direction du jardin où jouaient les enfants mais qui n’avait pas de voie pour y mener. Le fruit d’un travaill inachevé, d’un père qui a abandonné.

Une belle rue avec des maisons à têtes pointues, des briques rouges et blanches, accompagnant les couleurs de la rue animée. Au milieu de ces belles briques rouges, deux entrées creuses, une avec un grillage rouge correspondant à la tonalité de la rue et l’autre entrée encore plus sombre avait quatre marches envahies de cannettes, de mouchoirs, de chewing-um et de cigarettes, au sommet de ces marches un groupe de jeunes hommes: Ces jeunes hommes attendaient, espéraient, suppliaient en face de ces gardes qui suivent les règles plus religieusement que leur coeur. Le fameux ticket qui leur permettait d’éviter de dormir à la rue la nuit, le ticket qui pourtant n’est uniquement distribué par la politique premier arrivé, premier servi, par manque de moyens et de lits. Cet endroit, vous l’aurez compris, est un centre de réfugiés et de sans-abris.

Une rue piétonnière et commerciale, qui longe la moitié de la ville allant du casino à la place avec une fontaine et des « gelaterie », cette rue était inévitablement là où toute la ville et tous ses touristes s’y promenaient quotidiennement. Dans cette rue de grandes marques italiennes, entre deux grand magasins, il y avait un tout petit vieux magasin d’artisan de chaussures. Ce magasin était gris, sombre et avait perdu toute lueur, la vitrine avait une couche de 5cm de poussières: Lorsque j’étais petite ma mère revenait chaque année chez ce cordonnier fort sympathique pour lui acheter une paire de chaussures, même quand son magasin était en activité, il ne prenait pas soin de la propreté. Depuis plusieurs années, on n’a plus jamais revu ce cordonnier, et pourtant son magasin est toujours là, les chaussures couvertes de poussières aussi, laissant une trace d’authenticité dans cette rue de plus en plus animée.

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