#40jours#05| Une chambre à soi

Une chambre rectangulaire, quatres faces blanches. Un coeur au dessus du lit sur lequel on pouvait accrocher quelques photos. Le lit était fait car c’était la seule chose qui était rangée dans cette pièce et lui donnait une impression d’ordre dans sa vie. A côté du lit double une armoire glissante qui longeait le même mur dans lequel se trouvait Continuer la lecture#40jours#05| Une chambre à soi

#40jours#04 | Les pavés de Bruxelles

Les sols de ma ville ont été mon terrain de jeu. Les sols auxquels mes pas se sont habitués à ne jamais marcher sur les lignes qui séparent les carrés asphaltés. Les sols auxquels on retrouve ces fameux pavés qui n’ont jamais été très alignés. Il y a sur chaque trottoir toujours au moins un pavé qui semble vouloir s’en Continuer la lecture#40jours#04 | Les pavés de Bruxelles

#40jours #02 | le café Hawelka

Une façade banale, même décevante comparée aux belles maisons à l’architecture viennoise qui est difficile à décrire mais qui est typiquement blanche, avec pleins de moulures décoratives et dont les façades sont couvertes de grands rectangles qui malgré leur simplicité apportent une élégance à l’architecture. Or, cette façade-ci n’avait pas ça, c’était du béton. Les quatre derniers étages étaient des Continuer la lecture#40jours #02 | le café Hawelka

#40jours#01#Zoomarrière| Un chat, un homme et un banc à Istanbul

Un miaulement timide, des oreilles pointues, des yeux verts. C’était un chat parmi les innombrables autres chats qui non seulement occupent mais règnent sur Istanbul. Il est venu se frotter contre ma jambe et retint mon attention car il ressembla au mien, sauf qu’il n’a pas les « chaussettes blanches » qui me plaisent tant chez mon chat. Un homme arriva et s’installa sur le banc en face du mien, le chat s’en alla soudain pour le rejoindre. Cet homme caressa le chat et le nourri de quelques croquettes. Il était tout le contraire d’un touriste, son regard révélait un mélange de chaleur et solitude, son gilet tâché au niveau du bas de la manche était bleu comme son pantalon, le béret semblait être un accessoire qu’il porte tout le temps quand il sort et ses chaussures de marche traduisit son plaisir de sortir, de marcher, de rencontrer des chats dans cette ville où il a tant vécu et qui a tant changé. Il s’est assis sur le bout droit du banc en laissant son bras se reposer sur le reste du dossier comme s’il y avait sa bien-aimée assise à côté mais qu’il n’avait pas envie que son bras lourd se mette à la gêner. Cette image était si belle et touchante que je ne puis m’empêcher de prendre une photo, c’est à ce moment-là qu’il le remarqua et qu’il croisa mon regard. Il ne fronça même pas les sourcils, il resta paisible et son regard jongla entre le chat, les feuilles mortes sur les pavés, la jeune touriste qui l’observa, les passant.e.s et l’entrée du musée archéologique d’Istanbul. Cet individu inondé de ses pensées avait indubitablement des histoires à raconter, une douce personnalité et un choix justifié de s’asseoir là. Il aurait très bien pu s’asseoir au Gülhane parc quelques pas plus haut qui longe et qui mène vers l’époustouflant palais ottoman « Topakapi » dont toutes les pièces sont couvertes de magnifiques décorations colorées sur du céramique et dont les jardins en hauteur ont la vue sur la mer Marmara et le début du Bosphore, ainsi qu’un panorama sur la Corne d’Or.

#40jours #prologue | les traces d’abandon

Un immense rectangle blanc, limpide et vide dans un quartier calme et un voisinage convivial, l’herbe arrive à la hauteur des genoux, les branches cassées sont éparpillées partout. Derrière ce rectangle blanc, un champ suivi d’une petite forêt, en somme,un endroit idéal pour une grande famille: Cette maison déshabitée, avait à l’arrière une porte au 2ème étage qui menait au Continuer la lecture#40jours #prologue | les traces d’abandon