#40jours#05| Une chambre à soi

Une chambre rectangulaire, quatres faces blanches. Un coeur au dessus du lit sur lequel on pouvait accrocher quelques photos. Le lit était fait car c’était la seule chose qui était rangée dans cette pièce et lui donnait une impression d’ordre dans sa vie. A côté du lit double une armoire glissante qui longeait le même mur dans lequel se trouvait la porte d’entrée. Directement en face du coeur rouge, un miroir antique issu de l’appartement de la grand-mère, c’était l’unique accesoire de cette pièce ne provenant pas d’Ikéa. Le bureau fut le coin le plus abondant de la pièce, les feuilles de cours étaient étalées de façon à occuper toute la surface du bureau. Sur le coin une lampe noire éclairant les connaissances que l’étudiante devait absorber. Sur le bout du bureau une série de post-its de différentes tailles et couleurs. Ces mêmes post-its furent collés sur le mur à droite et en face du bureau dans lequel il y avait des citations de motivation, et des notions à retenir. Entre ce bureau et ces post-it, une frise chronologique était placée juste en face résumant l’entierté du 20ème siècle. Il n’y avait pas que des post-its en face de son bureau mais aussi des cartes postales de l’endroit où elle rêvait d’aller, de l’endroit qui symbolisait la prochaine étape de sa vie. Près de la lampe sur le rebors de la fenêtre se trouvait une orchidée qui semblait vouloir résusciter mais était vraisemblablement denouveau en train de faner. Le rebors de la fenêtre servait de seconde table sur lequel on trouvait : un étui, une brosse à cheveux, des élastiques, des brochures, ainsi qu’un planning de révisions. La fenêtre avait une vue directe sur un arbre et une petite église orthodoxe. Et de l’autre côté de la fenêtre, une bibliothèque du côté gauche de son lit qui servait également de commode dans lequel était rangé la cinquantaine de kilos de livres qu’elle n’a jamais eu le temps de lire pendant ces deux années. Le sol était extrêmement poussiéreux et le toit n’avait qu’une simple lampe décorée d’une toile d’araignée.

C’était une chambre d’une étudiante qui en avait assez d’être contrainte à toujours devoir faire autre chose pour être à la hauteur des attentes des autres.

Une étudiante qui comptait les jours pour s’en aller de cette chambre qu’elle n’a jamais voulu décorer, des personnes auxquelles elle fit en sorte de ne pas s’attacher et de la ville où elle n’aimerait plus y remettre les pieds.