Appel’ oubli

comme un oiseau sur la branche oui et pas qu’un peu bien pire encore comme l’épervier haut dans le ciel haut qui tournoie dans le gris et le vent et le tourment du gras du ciel avec nuages se côtoyant se bourrant la gueule pour finir par se heurter violemment et s’ouvrent se dégonflent bavent l’eau de leurs yeux salement pleurent et pleurent et pleurent encore et encore tellement que l’oiseau l’épervier, le seul en l’air à faire le malin se ramasse une trombe d’eau et pas même les ailes ne se mouillent pas même le bec ne se plaint c’est le ciel tout entier qui se plisse et se lache et veut avoir raison de la vie de l’oiseau et de la vie même d’un épervier étourdi d’un étourdi d’oiseau en vadrouille dans le secteur ruisselant d’eau mauvaise piquante comme aiguille et flirte avec tout ce qu’elle touche et maugrée et s’insurge même souvent quand ça ne suffit pas de la voir tomber ruisselante abondante tonitruante sur l’oiseau en vadrouille d’hiver dans le ciel gris affamé d’éclairs emmuré entre terre et moon Vol d’oiseau l’oiseau Voleur de temps dans le gris emmuré du ciel mauvais en armure en juron affublé de drôles de viciosités que l’oiseau se dégage du mur aérien que l’oiseau se carapate d’une branche s’accapare se la trouve vite et d’elle à lui s’installe une broderie crochue et tienne posé sur l’arête tienne longtemps l’oiseau l’épervier

A propos de Louise George

Diverses professions et celles liées au "livre" comme constantes.

6 commentaires à propos de “Appel’ oubli”

  1. Ah, les oiseaux qui passent, là-bas, là-bas, les merveilleux oiseaux…

  2. Il y en a de gentils et de merveilleux comme les doux nuages là-bas au loin. Merci. Bonne route.

  3. Sans début ni fin, les oiseaux qui pleurent, c’est beau et triste à la fois!

  4. J’aime ces nuages « bourrés » ce ciel plissé, brutal. Cette bataille d’eau et de plumes. Ce texte en trombes et envols comme tombé du ciel.

    • Merci beaucoup Nathalie. C’est ce qui m’est venu face à cette violence qui nous arrive. Merci.