A propos de Claudine Dozoul

Se balade entre écriture et pratiques artistiques diverses. Animatrice depuis longtemps d'ateliers d'écriture.

#été2023 #04 I Rose et Alexandre

Le long du trottoir, devant la lourde porte en bois peinte en gris anthracite en marron sont alignées cinq voitures aux couleurs métallisées, deux Toyota dont celle de Rose, une Clio, une 308 Peugeot et une Hyundai, sont garées une 4L Renault vert d’eau, une CX Citroen marron et une Lancia jaune. C’est le soir. Les habitants sont rentrés. Le Continuer la lecture#été2023 #04 I Rose et Alexandre

#été2023 #03bis I Sur le parvis de l’école

extrait du journal pris dans le cahier 2005 Je sais que je suis dans les temps quand je vois ces quatre femmes devant le portail de l’école maternelle Germaine Coty. Il est alors 8h45. L’école maternelle est fermée, les enfants en classe. Elles se retrouvent là tous les matins. Il y a celle du 18 rue Germaine Tillion, celle du Continuer la lecture#été2023 #03bis I Sur le parvis de l’école

#été2023 #03 I la lettre recommandée

Extrait du journal pris dans le cahier 1998 Comme je l’ai écrit dans le carnet titré Rue Nikki de St Phalle, l’homme du 5 avait une signature de ministre. J’avais une lettre recommandée à son nom. Avant de signer il l’a longuement examinée. Il maintenait un sourire de bon accueil la tête légèrement penchée sur le côté mais son front Continuer la lecture#été2023 #03 I la lettre recommandée

#été2023 #02bis | on y voit les saisons

La rue Niki de St Phalle est la dernière de sa tournée. Pour lui c’est une côte. Il l’attaque la sacoche allégée. Il ne lui reste à délivrer qu’un magazine pour le numéro un, une lettre des impôts pour le trois, et une lettre recommandée pour le cinq. C’est une rue qu’il apprécie, bordée d’un côté par quelques immeubles anciens Continuer la lecture#été2023 #02bis | on y voit les saisons

#été2023 #02 | Au cinq de la rue Niki de St Phalle

Troisième et dernier étage d’un vieil immeuble sans ascenseur. Au bout du couloir une porte grenat, close. Elle cache, elle enferme, elle retient du récit. Au-dessus du judas, un numéro, le trois, en laiton. Sur le seuil rien ne transpire. Ni le moindre rai de lumière, ni la moindre odeur de soupe ou autre plat fumant pour le souper, ni Continuer la lecture#été2023 #02 | Au cinq de la rue Niki de St Phalle

#été2023 #01bis I Franchir le pas

La première fois qu’il avait franchi le pas, il avait choisi dans sa sacoche une lettre à l’enveloppe élégante. Un papier épais d’une blancheur éclatante. L’adresse était écrite à l’encre bleu-marine, le graphisme fait de pleins et de déliés légèrement penchés vers la droite. Le timbre représentait une fleur qui lui était inconnue. Il avait passé l’enveloppe à la vapeur Continuer la lecture#été2023 #01bis I Franchir le pas

#été2023 #01 | Elle est prête… ou pas

Un matin comme tant d’autres Les paupières descendent lentement devant les pupilles rétrécies par un trop plein de lumière. Le calme revient, une douce quiétude se répand dans son corps tendu par le besoin d’écrire. Le présent disparait. Sur l’écran noir veiné de rouge derrière ses paupières, un visage émerge lentement, comme un tirage photo sous l’effet du révélateur. Elle Continuer la lecture#été2023 #01 | Elle est prête… ou pas

#40 jours #38 | un fil de soi.e

Intérieur extérieur, dedans dehors, interne externe, intra-muros extra-muros, exogène endogène, frontière frontières… Les frontières comme un fil de soie ténu. Fil rouge de la genèse de la ville. Qui en raconte les mouvances. Frontières historiques – la vieille ville, la ville nouvelle – Frontières géographiques – le centre-ville, les faubourgs – Frontières sociologiques – les quartiers populaires, les quartiers chics Continuer la lecture#40 jours #38 | un fil de soi.e

#40 jours #37 | pèlerinage dans les méandres d’une mémoire alanguie

Au détour d’une syllabe juste effleurée surgit l’image. Une longue plage floutée par la chaleur, sable fin, ciel azur et mer bleu-marine. Pas d’ombre que celle des parasols.  En bordure une dune basse hérissée de graminées courbées par la tramontane et une route toute droite le long de laquelle voitures et camping-cars se gareront. Enfants à la peau brunie par Continuer la lecture#40 jours #37 | pèlerinage dans les méandres d’une mémoire alanguie

#40 jours #36 | toi… et les autres

Accroché à la colline, surplombant une vallée dans laquelle coule une rivière au nom évocateur – le Crevon – reposent les morts d’un petit village. Notre village. C’est là que tu gis… tout en haut du petit cimetière, à la lisière de la forêt. Des voisins à gauche – les cendres du jardin des souvenirs – et personne de l’autre Continuer la lecture#40 jours #36 | toi… et les autres