#été2023 #09 | Nationale perdue

Si on me demande ce que c’est que Lost Highway, je dirai : deux histoires en une. Je dirais : deux histoires qui n’ont aucun rapport, ont un rapport. Ou plusieurs. Ou deux personnes. Deux destins, disons : deux vies. Comme si l’une était le rêve de l’autre. Ou le cauchemar. Et inversement. Et je ne sais pas pourquoi, ce schéma me poursuit. Continuer la lecture#été2023 #09 | Nationale perdue

#été2023 #08 | Séjour (Brouillons du)

Cet escalier que les jours dévalent sans y penser, sans arrêt, et comme s’ils n’étaient pas les jours mais de l’eau et lui une cascade, ses marches en pin peu à peu déverni plus sujettes encore, là, à l’usure de leurs nez, que dévolues à leur usage — quant à le remonter, on n’en parle pas. Monter l’escalier n’existe pour ainsi dire pas —, voilà que, avec précaution, avec circonspection, degré après degré, il est cette fois — enfin, dirait-on — descendu. Dans le noir. Continuer la lecture#été2023 #08 | Séjour (Brouillons du)

#été2023 #07 | Séparateur central

voie de gauche, voie de gauche toujours, muret de protection en béton toute, azimuth le jour, comme foncer dans le jour est doux sans décoller de la voie de gauche doubler, doubler se fait sans heurt un camion-benne, un camion-citerne et passer dans leur ombre s’y glisser, un porte-conteneur et un camion-plateau et n’est-ce pas le jour qui là-dessus m’est servi Continuer la lecture#été2023 #07 | Séparateur central

#été2023 #05 | La gueule de mes jours

Les domaines de la respiration sont plus grands une fois pénétrés que l’appréciation que l’on en peut avoir depuis leurs lisières. Vous avez comme moi largement dépassé le kilomètre du périmètre de sortie autorisé autour du domicile, de quelque maison que l’on sorte. Je suis comme vous, surpris, au milieu du parc qui ne dit pas son nom Continuer la lecture#été2023 #05 | La gueule de mes jours