autobiographies #10 | autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

Elle a une vie d’avant désastre. Elle franchit un porche considérable. Elle sous-commande au bâtiment. Elle le veut ultra-moderne. Elle acquiesce aux dévolutions. Elle accumule les représentations. Elle est singulière. Elle est inattendue. Elle est prétentieuse. Elle s’actualise. Elle banalise volontaire. Elle acquiesce à l’entrée monumentale. Elle est nommée disparition. Elle ploie la nuque. Elle trébuche sous le porche-étrave. Elle divague sur des mers gelées. Elle dérape sur des carreaux de marbre descellés. Elle ronge son sel. Elle évite de peu le harpon du beaupré. Elle se nécrose aux froidures des vitrages. Elle gerce des lèvres. Elle noircit nuées constantes. Elle femme de pierre. Elle assise à la proue. Elle trouve le socle trop élevé. Elle lit un livre ouvert qu’elle ne lit plus. Elle contemple l’ailleurs dos raide. Elle dévale les lignes du livre. Elle esquif happée sous mastodonte maritime. Elle croit aux secours des rouges intermittences. Elle pulse aux lueurs traversantes double sas. Elle désastre. Elle fige pierre face guichet. Elle opercule guichet. Elle doigt appuyé sur interrupteur. Elle attend grille roulante toucher seuil. Elle décompose procédure. Elle ne lâche rien. Elle identifie sifflements par ajours. Elle rabat clapet au petit guichet. Elle bobinette clé ronde. Elle menotte clé ronde à trousseau. Elle badge. Elle code. Elle escamote badge. Elle escamote trousseau. Elle tourne lent talons. Elle fixe par périhélie des iridescents jaunes. Elle souhaiterait courir. Elle s’éloigne d’un pas normal, presque. Elle est finie. Elle ira échappée. Elle ira vers un autre désastre. Elle affrontera au dernier porche. Elle souffrira la mâchoire trouée en redans. Elle éprouvera claustras de terre cuite, vide, air, lumière, vent traversant. Elle dépoussiérera des baies. Elle biffera de dangereuses transparences rubalise jaune blanche rouge. Elle distordra ralenti deux trois petits bonhommes vêtures orange casques blancs. Elle les suivra qui se mouveront décomposés. Elle traversera une chambre un puits. Elle ira d’un sas à une autre chambre. Elle arpentera crypte menant autre crypte. Elle réitérera voûte après voûte. Elle hissera une rampe. Elle perdra un escalier. Elle tentera coursive ou passerelle. Elle se retrouverait devant le porche mais de l’intérieur. Elle mangerait lèvres. Elle ravalerait langue cimentée. Elle crisserait dents ensablées. Elle calcifierait cervicales. Elle s’absenterait corps. Elle remonterait. Elle serait martin-pêcheur. Elle porte une livrée bleue un loup noir une coiffe orange. Elle est l’éclair technicolor. Elle décoche des caprices meurtriers. Elle remonte deux coups d’ailes. Elle slalome de jeunes mûriers greffés goudron rose. Elle biaise porche-saule comme osier comptant. Elle fascine bois roux grouillant. Elle vise vermicules homoncules sextupodes octopodes barbotant. Elle est plus bleue que l’azur. Elle est moins trempée que verre. Elle supersonique bariolée. Elle fuse dague d’écaille. Elle ignore cristal des nuques. Elle gît minuscule. Elle peluche électrique à vitrée terne. Elle refuse l’orge. Elle se débarrasse des pierres précieuses et des marbres. Elle se guide aux lunes d’argent. Elle rebobine les fils de soie. Elle brise neuf serrures. Elle casse les fils. Elle précipite l’encre. Elle double les milles. Elle atteint le village. Elle n’échappe pas aux lois ataviques. Elle se consumera d’elle-même.

A propos de Pietra Balsi

Elle s'appelle Pietra, Pietra Balsi. Elle est cilice dans sa propre chaussure. Pierre contre laquelle ils trébuchent. Elle vit dans l'angle d'un carreau de verre soufflé au grand feu mais par qui. Elle est piètre compagne. Rugueuse, elle n'est pas polie. https://pietrabalsi.blogspot.com/