#été2023 #00 | Comme un premier livre

Ce lieu n’existe pas mais il est mien, dés les premiers mots, les premiers pas. Les noms claquent, les finales en o disent si fort le sud de mon enfance, obscurci et magnifié. Les lumières sont comme voilées mais l’or perce, se fait jour dans une langue qui fait fusionner le trivial et le chant profond. C’est une histoire d’hommes. Si on me la contais, je ne sais pas si je l’ecouterais. Pourtant. Je ne sais plus du tout comment ni où je l’ai découverte. Sa lecture se confond avec le sentiment que jouer de la langue avec cette force devait être source de joie. Je me souviens d’une conférence , de l’ami qui parlait, un peu loin du texte tenu à bout de bras. J’ai dit histoire d’hommes mais sans doute que vibre autre chose dans le cœur et le corps du héros et du livre que le décorum faussement martial.Autre chose que je ne sais pas nommer, qui m’atteint et m’attend encore.

A propos de Roselyne Cazanave

Née à Marseille, je vis en Haute Loire depuis plus de trente ans. Prof en collège , plus pour très longtemps. J'ai commencé à écrire grâce aux ateliers d'écriture organisés par Anne Roche, à la fac, puis j'ai continué: nouvelles très brèves, poèmes. j'ai un peu publié dans deux revues: Textuerre et Filigrane. L'atelier ''Recherches sur la nouvelle ''a été un vrai cadre de travail. Je continue à écrire sur sa lancée.

5 commentaires à propos de “#été2023 #00 | Comme un premier livre”

  1. Bonjour Roselyne,
    Un livre qu’on ecouterait pas s’il ( nous) était lu et qui ( nous) captive… Encore une autre façon de creuser autour. Ça donne à penser à ce que la langue du silence ( nous) fait, dedans…
    Belle suite,
    Cat

    • Merci Catherine ( en retard, mais la bagarre contre la maladie me demande beaucoup d’énergie). Les échanges d’ici donnent du courage.