De l’eau sur de l’eau

D’eau, d’eau l’enfant d’eau. De l’eau sur de l’eau. Se baigner quand il pleut. Se baigner alors qu’il pleure. C’est du ton sur ton. C’est assaisonner une salade d’orange avec du citron. C’est surtout les gouttes de pluie qui trouble son reflet de l’eau sale et salée. C’est sentir la bulle amniotique une fois encore et se lover dans les courants d’eau. C’est oublier la sueur chaude et se rafraichir encore sur une hérésie lacrymale. Se baigner quand il pleut. C’est un fantasme liquide sans alcool ni glaçon. C’est prolonger au large les espoirs douchés. C’est plonger au plus profond de l’âme.

A propos de Emmanuel Medina

Les mots doivent respirer à défaut d'inspirer

5 commentaires à propos de “De l’eau sur de l’eau”

  1. Enchaînement très poétique… Et oui, vos mots respirent, on peut sentir leur souffle… Âme sensible, surtout, ne pas s’abstenir.