Et l’eau du Rhône au loin

… l’odeur du café dans le petit studio, le café que tu préparais dès que tu te levais. Il était tôt, 5 heures du matin, 5 h 30 peut-être, il faisait froid. Je m’enfonçais sous les couvertures.

… la chaleur du soleil sur nos pieds quand tu ouvres la portière de la camionnette. Juste là, juste sur les pieds. Le reste de nos corps est glacé. On entend l’eau du Rhône au loin. 

… le chant des oiseaux dans le laurier à quatre heures du matin, ce chant qui nous réveillait, nous exaspérait. Pour autant nous n’aurions jamais coupé le laurier qui occupait les lieux bien avant nous. Il s’y trouve toujours, toi aussi.

… la lumière du réverbère qui entre dans la pièce la nuit. Ouvrir un peu plus les volets, en profiter davantage, être apaisé, un peu. 

A propos de Frédérique Kalam

… in progress. Enfin j'espère. :)

4 commentaires à propos de “Et l’eau du Rhône au loin”

  1. Bonjour Frédérique,
    Des évocations charnelles, des odeurs, des lumières, des sons, j’aime quand les sens sont là, qu’ils nous guident dans les lieux, vers les présences,
    Catherine Serre

  2. Oh merci, Catherine. 🙂
    Votre retour me touche d’autant plus que cet exercices sur les sensations ne m’a pas semblé si simple que cela !…

  3. Texte très touchant tissé de sensations, de souvenirs, et en creux de paysages et de fragments d’histoires. Merci !

  4. Merci, Emilie. 🙂 Bien contente que ces fragments trouvent un petit écho chez vous. 🙂