dialogue #01 | le sang est toujours au pluriel

L’énergie de l’un, la fragilité de l’autre. Un soleil éclatant. Une vue à se perdre, tout autour et très loin, jusqu’au début du Péloponnèse. Le sol des champs est riche sous les pieds du fils qui est acquis. Superbes, les ovins du troupeau que l’enfant ajouté conduit. Seul un Dieu imbécile et pervers tel un père ivre avait pu choisir de choisir entre ses fils, condamner le berger en acceptant son offrande, instiller l’invidia dans le serviteur de la glèbe, rendre possible le porteur du mal en l’homme contre celui qui n’est que buée. Où était-il ce Dieu ensuite qui prétend entendre au pluriel la clameur de la voix des sangs du frère mort ? Hydra d’avant le meurtre. Il n’y avait alors ni chapelle, ni église, ni monastère. Il n’y avait alors aucune route dallée, ni fontaine, ni escalier de marbre . Il n’y avait alors ni balise, ni panneau jaune, ni marque rouge Éros sur un rocher.

A propos de Ugo Pandolfi

Journalist and writer based in the island of Corsica (France) 42°45' N 9°27' E. Voir son blog : scriptor.

Un commentaire à propos de “dialogue #01 | le sang est toujours au pluriel”

  1. c’est un paysage, c’est une ouverture. Le cadre est bellement posé. Les protagoniste: Dieu et deux frères… c’est une belle ouverture pleine de promesses (de meurtre de trahisaon) … on aimerait ne pas entendre (un peu plus) ce qui se dit se disait se dirait