#Double voyage#05Nicolas Bouvier

Un tour de l’île

Arrivée par bateau à Porto Torres, grande ville portuaire au nord de la Sardaigne. Le temps est doux et la mer sera belle. Ils reviennent en Sardaigne pour le climat en septembre, pour les paysages, pour l’italien et pour les amis. Lui, curieux et toujours pressé, ne reste jamais longtemps au même endroit, pour elle, ce sera plutôt détente après une saison éprouvante.

Isola Asinara

Première plage et la plus proche à Stintino, village de pêcheurs pas encore trop connu à l’époque, un marché de poissons et de légumes, quelques résidences secondaires sur une pente herbue et en bas une merveilleuse plage de sable doux. Juste en face l’île d’Asinara, une crête désolée toute en longueur qui abritait autrefois un pénitencier

Alghero

Cap vers le sud, arrêt à Alghero, ville d’origine catalane, au centre médiéval, aux ruelles étroites dont les murs sont tapissés d’affichettes blanc et noir, avis de décès placardés comme des publicités. Les remparts aux murailles épaisses, aux tours rondes défensives de l’époque catalane, aujourd’hui lieu de promenade au bord de la mer. Au-dessus des falaises tourmentées par le temps planent des vautours venus des Cévennes

Oristano

Les amis attendent, accueillent à bras ouverts, initient à leur île. Cappuccino, pasticceria, promenades sur le corso Umberto où les jeunes se rencontrent, déambulent dans un sens, puis dans l’autre, parade dans la brise tiède du soir, halte sur une terrasse devant une coupe de gelato et un verre de vernaccio. Le lendemain, sortie pour découvrir un nuraghe, tour massive ancestrale en pierre de basalte, puis repos sur une plage bellissima de sable blanc, de grano di riso, qui chatouille la plante des pieds jusque dans la mer couleur turquoise

Costa Verde

Toujours vers le sud, par des petites routes, puis des chemins à ornières, des gués à traverser avec précaution, vers un site de dunes, du sable clair à perte de vue, des vagues de sable qui tombent dans une mer verte. Or, émeraude et le soleil haut dans le ciel bleu, trésors de bien-être pour passer les mois d’hiver

Baia Chia

Capo Spartivento, le dernier cap du sud, après c’est la mer Méditerranée à traverser… dernière plage avant de remonter dans le nord, rêve de plage…mer bleue, sable blond, lecture à volonté, une tente plantée sous un pin parasol, lâcher prise et respiration

Cagliari

Capitale de la Sardaigne bâtie sur une colline, grande ville, circulation dense, désordonnée, périlleuse, musée riche impressionnant, panorama sur la mer bleue fondue dans l’horizon bleu… et retour par la montagne

Supramonte

Chaine de montagnes couverte de lande désertique, rencontre de troupeaux de brebis aux poils longs et d’ânes itinérants

Orgosolo

Bourg bâti tout en long de la route de montagne, fief des bandits d’honneur d’antan et connu depuis peu pour les fresques sur ses murs, des murs qui parlent de politique locale et internationale, de luttes sociales, de difficultés de vivre, de contestations, d’incendies et de guerres, d’intrusion militaire, qui expriment douleur et résistance, espoir et philosophie, les murales de Sardaigne, inoubliables

Santa Teresa

Cap sur le port de retour, pour attendre la navette de traversée vers la Corse, vers les falaises de Bonifacio, petit bateau qui valse dans les vagues…dernier regard sur la plage de Santa Teresa, maisons fleuries dans des criques dissimulées par des parois de granite façonnées par la nature, rochers gris puissants polis troués massifs pour grimpeurs adroits.

C’était un tour de l’île dédiée aux plages. L’année prochaine, ce sera le tour des murales, circuit de plus en plus étendu, San Sperate, Villamar, Nuoro, Orgosolo encore…murales de plus en plus connues, célébrées, peintures Street Art admise et officialisée, émotions fortes, questions, réflexions et joie artistique.

A propos de Monika Espinasse

Originaire de Vienne en Autriche. Vit en Lozère. A réalisé des traductions. Aime la poésie, les nouvelles, les romans, même les romans policiers. Ecrit depuis longtemps dans le cadre des Ateliers du déluge. Est devenue accro aux ateliers de François Bon. A publié quelques nouvelles et poèmes, un manuscrit attend dans un tiroir. Aime jouer avec les mots, leur musique et l'esprit singulier de la langue française. Depuis peu, une envie de peindre, en particulier la technique des pastels. Récits de voyages pour retenir le temps. A découvert les potentiels du net depuis peu et essaie d’approfondir au fur et à mesure.

Un commentaire à propos de “#Double voyage#05Nicolas Bouvier”

  1. A la relecture peut-être plutôt un 04 bis, étapes, mais aussi une unité de lieu et références…Après hésitations, j’assume…comme toujours, dans le choix trop de possible ou rien