#comme | Eloge de la bêtise, à défaut de se gaver de bêtises de Cambrai

Je t’attends comme une conne, comme pour celle que tu (me) prends, à me dire que l’attente attise les sentiments

Je t’attends comme une abrutie qui aurait déconnecté son cerveau incapable de penser, amnésie

Je t’attends comme un chien pour sa sortie du matin ou du soir, dépendante de ton bon vouloir

Je t’attends comme la clé sur le contact, mais qu’il faudrait quand même tourner

Je t’attends comme une chatte pour avoir sa dose de lait, prête à se laisser câliner pour ton bon plaisir, car il faut donner avant de recevoir, tu vois ?

Je t’attends comme un savon qui aimerait bien (se faire) mousser, mais qui sans tes mains ne peut rien, même pas simuler

Je t’attends comme un passager en partance un jour de grève, et qui espère que parmi tous les vols, le sien ne sera pas retardé

Je t’attends comme comme un grain de sable sur la grève qui attend d’être foulé au pied des touristes en été

Je t’attends comme une sotte, une tête de linotte, qui a déjà oublié comment tu me traites, vache à lait

Je t’attends comme une couillonne, trop attachée à tes bijoux sacrés, que tu touches bien plus souvent que moi sur une journée

Je t’attends comme une idiote, pauvre de surcroît, qui a osé penser un jour que tu étais de son cœur le roi

Je t’attends comme une crétine, qui retombe tous les matins renversée du mauvais côté, comme ta tartine

Je t’attends comme une niaise pas encore avertie, que les cons dans ton genre sont toujours déjà pris

Je t’attends comme une imbécile, finie, accrochée à un rêve infini de mièvrerie

A propos de Ysa-Lou Sibiline

Je collectionne les mots comme d'autres collectionnent les montres : mais je n'aime pas trop la sensation du temps qui passe ; je lui préfère les sensations tout court : un parfum, une musique, qui évoque tout de suite un moment ou quelqu'un, un souvenir... toutes ces madeleines proustiennes avec ou sans sucre, avec ou sans chocolat, avec du thé, du café ou du lait froid...

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