Intertitres//interstices//commentaires (mais des illustrations (110) quand même)

1 GSV

Pourquoi commenter ? Un texte vous touche – vous lisez, il vous faut en dire quelque chose (probablement 10 juin)

2 GSV

– mais qu’en va penser l’auteur ? qui est-ce d’abord ? si ami.e.s de date longue, aller sans s’en faire, ne pas craindre de dire (louer plutôt – critiquer à peine deux mots) ce qui s’est joué dans sa lecture, votre lecture, cette lecture – ne pas craindre de s’exposer car on sait qu’on ne sera pas jugé – mais sinon, quelqu’un d’autre, un inconnu une jamais croisée ni lue – qui est-ce d’abord ? lire la bio qui n’apporte que peu mais on y comprend quelques bribes de quelque chose qui pourrait devenir une amitié au sens du réseau social sans doute
– quoi qu’il en soit, on est lu quand ce ne serait que par ceux qu’on connaît, un mot, un signe, un geste : c’est toujours bon à donner – et à prendre
– on identifie les lieux, on cherche à connaître les joies, les désirs, les habitudes – quel(s) travers fait/font cesser la lecture ? Louer, sans doute – le verbe a des sens un peu différents, ce sont les vacances, c’est l’été on loue – il fait chaud, on lit – je me souviens de certains blogs où on ne commente pas, c’est aussi simple – on ne sait pas qui lit – on a quelques statistiques inutiles fausses mensongères par essence – ça a toujours été, de tous temps, une question – hier au café une vingtaine de jeunes gens qui rient avaient lu un des billets sans que j’en sache jamais rien – et après on écrit pour être lu et rien d’autre – mais par qui n’a pas d’importance – on lit, on écrit, on essaye de se taire – des mots en particulier à celui-ci celle-là – on trouvera quoi dire s’il se peut, si ça se trouve
– et puis lorsque l’une ou l’un commente, aller commenter chez elle/lui ? comment se déterminer ? un peu comme les like, les « j’aime » on regarde qui aime, on essaye de comprendre qui, on rend la pareille ?

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Et puis tant pis rester sur ses gardes : écrire un moment, attendre un peu, laisser décanter, reposer et dormir dessus – je n’ai pas d’images mais j’essaye de comprendre – avancer à tâtons – j’essaye de voir où je mets les pieds peut-être

il y avait ce film « Vivre » je crois qui racontait une histoire d’un type, vieux de mon âge, promis à une mort certaine – comme nous tous, certes – mais proche, cancer de l’estomac je crois – la jeunesse dans les parcs, je ne sais plus – il chantait une chanson sur une balançoire – confère Yves Montand et Luna Park – « partout ailleurs je ne suis rien/à Luna Park je suis quelqu’un »

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vivre donc – je pense à cet enfant à Trousseau – on lui souhaite tout le meilleur mais que faire ? écrire et vivre – partir rouler – voiture de prêt – courtoisie – plus rien ne va plus – continuer quand même – lire quelque chose chercher un livre – la librairie tout à l’heure le type le mieux serait d’aller chez gibert – ce serait le mieux – rive gauche – les cailloux sur les tombes, toujours pas (si, c’est fait) – il faut que les choses changent, on part ou commentaire (comment taire) et on se laisse aller à autre chose, c’est qu’il fait chaud, juillet le 4 – tout le monde s’en va tout le monde est parti – pas de travail – pas de réponse – j’attends en me demandant dans quelle circonstance je me trouverai demain – j’attends sans attendre –

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un peu comme la consigne

Ça ne s’arrête pas là : on répond ou pas ? La conversation. La détestation de la convention – la politesse par exemple. Ou le dire pour rien, écrire pour ne dire rien sinon merci d’être venu(e) (Chantal T.), d’avoir lu (la détestation du « m » avant avoir, cette façon de s’ingénier à exister : c’est inutile, vous êtes bien là). Il y a ça, mais il y a aussi de regarder ce qu’on vous donne et de le rendre, reposter, réenvoyer, redonner. Alors on fait quoi ?

Lire et écrire. Il y a le numéro trois – qui en vaut cinq – qui vient d’être publié. Une communauté de pensée, de gens, de personnes : des claviers qui crépitent (?). Le consensus aussi : est-ce qu’on a seulement le temps de lire les commentaires ? Les voit-on arriver ?

Ce sont des illustrations. A quoi tu penses ?

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Non, mais il y en a trop alors il faut choisir – on est tenté de commenter, ici là ou ailleurs et puis on abandonne – il arrive qu’on lise et que les traces laissées là se manifestent ensuite – le temps passe aussi sur les ressentiments, ressentis, sentiments, il y a trop de choses – on applique seulement le principe de lire et d’immédiatement commenter – ou pas – on ne sait pas exactement pourquoi, attendre une réponse ? un signe quelque chose ? ça aiderait à continuer peut-être – on n’a pas spécialement besoin de ça non plus : mais quoique quand même, c’est là, ça exaspère – par exemple, je viens de recevoir un commentaire sur le #1, mais je sais de qui – je ne connais pas l’expéditeur sauf que je la côtoie ici, depuis un moment : je sais Monastir ou Hammamet (merci Marlen), on a des amis (Brigitte, Christine mais elle est partie – Caroline et son père et Phil et d’autres encore) (et les autres aussi, connus, de vue, de loin, non loin, le monde est grand et long et étendu, il n’y a pas à dire et c’est tant mieux bien sûr) et donc on a tendance à cultiver, aller voir, lire ressentir – c’est un peu comme les bulles qu’indiquent certains abrutis des réseaux dits sociaux – cheminer de concert, c’est certain, c’est ce qui aide et donne envie de continuer – même si, quoi qu’il puisse arriver (pratiquement) on continuera sauf force majeure dit la convention –

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continuer

(cet article, inabouti mais posté ce jour vendredi 19 juillet, a vocation à se régénérer à mesure et au fur des jours qui passeront – on verra dans quelles conditions, mais on regarde, on lit et on avance : bon courage, tout le monde)

c’est le bazar : où poser le reste la suite le complément ? un autre article/billet/post ? Je pense à Gênes sans rapport aucun – c’est pour dire qu’on fait une espèce de signe (je regardais tout à l’heure ce qu’écrit Pierre Ménard sur le feu, je me disais je vais mettre un like sur l’article facebook – on a des relais – et puis c’est parti) (je le pose ici – ça change quelque chose ?) (non c’est parvenu à la conscience aussi : les Doors, ça ne m’a jamais plu – c’est pour ça je suppose – c’est aussi parce que le feu c’est quelque chose qui doit avoir raison – je suppose : ça va dans le même sens que celui qui indique que ce n’est pas la vie qui est sacrée – en tout cas j’ai identifié Achères et son cinéma Pandora; j’ai regardé les lunettes, j’ai lu; je ne commente guère tant pis – je ne lis pas non plus trop, je veille, surveille – j’ai des choses à faire – je m’en impose – le stylo avec réservoir : la trace laissée par le siècle passé – continuer soleil journal quelque chose ? Pourquoi pas ? Ici on est chez soi, c’est plutôt sympathique – renseigné les étiquettes de toujours – il y a la longueur des articles aussi qu’il faudrait sonder – faire avancer le truc (même dans les tunnels)

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un jour peut-être faire la liste de celles et ceux qu’on va voir parce qu’ils/elles sont là – pour se souvenir – les commentaires avancent aussi (merci à vous) – je ne commente guère les commentaires – non, c’est juste pour rire qu’on écrit – enfin, aussi – j’ai le souvenir de cette soirée au café du coin du Moulin Joli /Jean-PIerre Timbaud – j’ai lu le blanc de Jacques de T. – j’ai lu les commentaires de Cat L. et de Huguette A. – j’ai posé led zeppelin l’escalier qui va au ciel – ça n’a pas vraiment d’importance (aujourd’hui, attends je regarde – 2315 commentaires pour (disons) (parce que ces chiffres – enfin passons : ça évolue et ce n’est jamais la même chose) pour donc 764 billets soit trois par billets – en moyenne : c’est important, la moyenne ? – c’est ainsi qu’on voit que le chiffre ment (toujours, partout : il se cache sous une apparence propre et nette, trois c’est trois, ce n’est pas plus ni moins) mais ne veut rien dire de plus – rien – il gouverne cependant le monde (le nôtre, enfin, celui dans lequel nous travaillons/vivons/rions) – il faut bien illustrer quand même (j’y vais au hasard)

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(nettoyer pour y voir plus clair)

vaguement le sentiment de redire les mêmes choses (j’ai posé Antonio Zambujo (il est de 75) (ici avec Chico (en bleu) Buarque) (il est de 44)

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on aime la bossa nova, comme on aime le fado, la saudade ou la morna – l’Atlantique qui se fonde entre le Portugal, les îles du Cap Vert et le Brésil – non, on s’en fout mais c’est notre jeunesse – on ne s’en fout que peu depuis – c’est fini – on attend quelque chose du reste ? Non, merci, plus rien – on vit on marche on rit on voit – on a honte, souvent – c’était un truc sur les commentaires – je ne sais plus exactement (mais je vais dater : on a commencé le premier jour du mois de juin) jusqu’où on va aller (le premier commentaire date du 10 du même mois) – fin octobre je crois bien – d’ici à ce que ça ne fasse plus qu’un avec le calendrier – on verra – c’est devenu un truc sur l’ambiance générale du monde de ces jours-ci vu de ma fenêtre – c’est comme ça, la vie, des fois ça bifurque, des fois ça va tout droit – j’avance (salut Sam)

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et puis j’ai mis Stevie Wonder ça m’a rappelé des souvenirs – ceux du temps où dans le bureau noir il y avait trois ou quatre cents galettes, dont une des siennes, des jeux de cartes, des jeux, des choses, des bandes magnétiques – tout s’en est allé – ça ne fait rien, il y avait aussi Nina Simone (caractère de chien, réfugiée dans le sud de la France) et Ella Fitzgerald, toutes sortes de choses, de musiques – grande, petite, dansante ou gaie ou triste – toutes les sortes de musiques – le métro, Palais-Royal, Concorde, La Motte-Piquet-Grenelle – et puis d’autres choses comme le travail, mais pas l’écriture : faire des phrases, recevoir des lettres-type, gagner des concours, autant j’aime la musique le rock’n roll ou même parfois le jazz, pourquoi pas, autant écrire pourquoi faire – on passe le temps, on lit, on donne son avis – on corrige mentalement les fautes d’orthographe, de syntaxe, on décide de jouer sur les mots – il y a un article qui reste sur « Vivre » mais sous le brouillon, une espèce de calque – il y en a un que j’aime (parce que sa grand-mère, parce que aussi son père) et puis je me souviens de Higelin – mais là, lui, M (il porte la veste dans les jaunes et les verts – derrière Fatoumata Diawara, cette beauté)

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quelque chose du show bizness, quelque chose de la joie de vivre – détruire disait-elle pourtant – non, j’ai oublié, je ne me souviens plus – il faudrait poser chaque jour, comme par hasard, une image de quelqu’un ou une qu’on aime – le coeur a ses raisons – un peu fleur bleue, un peu midinette – le mois d’août dans son creux – le travail n’avance pas – j’attends mais j’ai tort – avance me dis-je – ça ne me gêne pas, j’avance, je participe, je concours – il y a dans le fond des âmes quelque chose qui se rapporte à la perte et à la honte de mourir, de se laisser aller à mourir : la vie, on la gagne, mais on peut la perdre si on ne la préserve pas, y faire attention, « il faut se préserver si on veut durer » disait l’autre

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(je me souviens : le cahier à spirale, la fièvre dans le sang) la rue de Ménilmontant, les gars de Maurice Chevalier – je me souviens de la gare dans le devers, au coin de cette rue, comme est-ce je ne sais plus – les amis du diplo, Sorbier voilà – il vaut mieux cesser d’écouter du blues – ou alors un paysage

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c’est qu’on chemine de concert – un peu, de loin sans doute –

et puis les choses changent

je ne me rends pas compte exactement – j’écris d’ailleurs sans doute, un monde différent quelque chose du passage du passé – pour me souvenir: je ne parviens pas à poser des personnages, je n’essaye que la réalité – je n’en pose pas (on parlait des commentaires) je n’en reçois pas – le temps s’est mis à l’orage et je vais partir

je préfère la réalité – je n’aime pas la fiction qui m’indique le mensonge – ou alors ce n’est pas ça : j’en ai marre de mentir serait plus adapté et pourtant je ne mens pas mais je me trompe je m’illusionne je m’égare – c’est en sens inverse que je devrais essayer de concourir – ce n’est pas un concours c’est une gageure un défi un challenge – peut-être est-ce mieux de n’en pas avoir – j’agonis ces trois mots, ainsi que se dépasser – je préfère essayer de regarder les choses droit dans les yeux

j’avais cette image (elle vient de San Servolo, une île de la lagune) que j’aimais beaucoup mais dire pourquoi je ne sais : elle évoque le départ du bateau, ce sont les lumières les gens le bois et l’eau – les manteaux d’hiver – il neige parfois sur la lagune et si le temps est au clair, au loin, on peut apercevoir les neiges alpines – ce n’est pas tant que j’aime ce monde – il me manque – mais le parcourir oui – c’est la peur qui me guette partout plutôt – je vais partir, je vais partir

continue, va, continue

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il ne faudrait s’arrêter jamais – je regardais les divers tomes on dit tomes de la comédie humaine – chez garnier avec le monde il y a quinze ans je crois – et comptait le nombre de romans – une centaine je crois bien – je ne me souviens plus – écrire tout le temps – tout le temps – le café – oublier j’ai oublié

comme c’est au long cours (il faudrait savoir mais enfin laissons) on va continuer ici tranquillement

pas tous les jours mais continuer tranquillement – les choses qui se passent, les images qu’on aime peut-être – un blog – un autre – encore – un autre – pourquoi faire ? Reprendre essayer par ailleurs, je ne sais pas le cadre ? Une photo de cadre que j’ai faite ce matin – je vais essayer (ça me fait penser au 21) mais c’est sans doute qu’on en a besoin – on avance on continue on avance encore

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il ne faudrait jamais s’arrêter

j’étais persuadé d’avoir posé là une photo de Cesaria mais non (Évora est (aussi) une ville du Portugal – on en parle dans ce livre) (il est dans la chambre, tu y dors, mal au crâne – j’attends pour le retrouver, les Mystères de Lisbonne, je sais) – les accents toniques ne viennent pas sur le clavier – le lien avec la musique – mais non, elle n’y est pas (c’est réparé)

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les chanteuses, les chanteurs, c’est un peu comme les acteurs-trices comédiens-nnes (cette prétention du langage moderne à vouloir outrepasser les dominations : sans doute faut-il commencer par quelque chose – laquelle chose rend le bazar illisible – illisible par qui ?) ces gens-là sont comme des parents qu’on aurait perdus de vue – ou perdus tout court (il y avait dans le canard une interview ou un entretien avec un certain Lionel Duroy (première fois que j’en entends parler et pourtant je lis mais c’est comme ça, le monde et la vie, il (et elle) va à son rythme et toi, peu importe) lequel parlait de sa période de désamour ou désamitié avec ses frères et soeurs (je crois, si j’ai compris, qu’ils étaient onze quand même) de même pour moi) j’ai lu le texte sur Alain qui m’a donné à penser à cette relation (midinette disons, le plaisir que j’ai à me souvenir de STGME2

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– c’est qu’elle a entamé son règne alors que je n’allais pas tarder à venir ici – les fleurs, les soupirs et le rouge aux joues)

il y avait madame Simone sur le plateau, elle me souriait (concentrée, coiffée en peignoir – l’Étoile du Nord, tournage dans un studio de la rue de Fontarabie peut-être en quatre vingt un, je venais voir Pierre-William Glenn, l’interroger au sujet de Samuel Fuller, il était à la coiffure – les techniciens se font couper les cheveux sur les plateaux, il faut bien passer le temps – on rit avec la/le coiffeuse – le quatorze juillet précédent j’avais reçu un appel téléphonique de Bertrand Tavernier – je l’avais joint par lettre je crois – me disant gentiment de m’adresser à son directeur de la photo d’alors (le possessif dans ces cas-là, a quelque chose de risible) car lui n’avait pas le temps – l’évocation d’autres grand(e)s du monde vues ici, là ou ailleurs m’indique (ce qui arrive quotidiennement, vers sept heures du matin, quelque chose dans ce style) la voie de la pleurnicherie (j’ai raté ma vie etc.) et puis je marche et puis je vais acheter une baguette – mais madame Simone (oui, le rouge aux joues sans doute, un sourire – concentrée cheveux de ma grand-mère dans les mauves tirant au bleu, comme je l’aimais –

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comme toujours je l’aime Simone – l’Armée des Ombres, le chéquier, la nostalgie – sa figuration en silhouette dans Les Visiteurs du Soir (comme j’aimais Jules Berry, comme j’aimais (Julien) Carette et Marcel Dalio) et puis tellement tellement proche de la Seine

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revenir partir revenir des choses à faire – les nuages gris et la température en dessous de quinze – chante Cesaria, chante

(on aurait dû noter les jours d’intervention/interstices juste pour indexer les choses (ici,mi-septembre) mais on était loin de se douter de cette espèce d’ampleur que prendrait ce projet (si on peut intituler ces actes « projet ») – on parlait des commentaires, mais combien de textes que je ne lis pas ? et de ceux-ci lesquels auraient été commentés? et de ceux que je lis ? il y a la ressource facebook (cette enflure, pratique sans doute, qui se nourrit de nous) poser qu’on aime ou pas – passe encore)

faire un journal de cet atelier, le faire en musique (maintenant pour accompagner c’est ceci) (mais combien durent les liens ?) (il y a quelque chose de formidable dans ce monde-là – celui des liens, des sites, des blogs, des expectorations – et quelque chose de vraiment obscène (en dehors de la scène, de la réalité : tout passe, notamment les avancées techniques, les perceptions virtuelles, les supports, les bases) – on ne se retrouvera pas cependant

  • pour le vingt-sept septembre qui vient, j’avais trouvé une quinzaine d’occurrences (peut-être moins, je n’ai pas compté) pour illustrer cette date (et puis j’ai laissé tomber : on peut bien se retourner, mais ça nous empêche de voir ce qui se passe à l’avant)
  • pour la neuf, j’avais dans l’idée de ne pas suivre les trois ou quatre nécessités de la consigne – mais d’en indiquer pléthore et de n’en suivre qu’une – finalement, il ne s’en est trouvé que peu

faire un journal des commentaires tout autant – répondre à ceux qui sont posés là, ici ou ailleurs – continuer à tenter de résoudre les énigmes que sont les divers pans sortis de l’ombre de l’écriture – les images ou les photos, il y avait celle de ma grand-mère, je pourrais poser (si je la retrouve mais elle n’est pas si loin que je croie) celle de mon grand-père assis, là – devant la chambre (c’est fait)

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non, là c’est Charlot qui fait le christ quelque chose sur ses deux guitares

(j’ai fait des images ce week-end, publiées sur le blog, de natures mortes plus ou moins, plutôt plus, sous le soleil – il y a beaucoup de soleil, il y a pas mal de bruits, il y a des choses qui se passent des milliers et des milliers de choses (il y avait dans le poste – je ne cherche pas pour un lien, c’est vers radio-france – cette enflure – son antenne-musik – quand était-ce samedi je crois vers midi un de ceux (pas cité trop jeune) de la neuf qui raconte des histoires (la liberté que lui offre son statut aux moeurs libérées d’une homosexualité de bon ton légèrement perverse) sur ces moments-là – et la réapparition de certaines que j’avais oubliées (plus ou moins) comme Mick Micheyl ou Nana Mouskouri – ce temps-là des premières années ici) (il faudra vérifier les orthographes de ces noms plus ou moins propres avant publication) (j’ai fait part d’une idée: celle de chapitrer le livre en fonction des années énoncées, mais je me demande si c’est bien opératoire pour tous.. : on verra bien)

(mais rien à voir avec ces images-là sinon une concordance des temps et des espaces

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poser des images ici fait partie des impensés de cette technique: fo)

je vais tenter de retrouver la photo de ce grand-père – je vais tenter de retrouver l’allant pour faire quelque chose de l’atelier d’été de l’année dernière – je vais tenter mais je n’y crois guère – le voilà (25 10 19)

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il ne faudrait jamais s’arrêter, et toujours toujours continuer – c’est cette espèce de solitude qui n’en est pas une (merci à vous de passer) qui ne peut pas faire en sorte de laisser les choses tranquilles aller leurs propres chemins

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il faut repasser par le mode bibliothèque après avoir téléversé – fuck off – il faut juste le savoir – de ce fait l’image est centrée et dans des proportions acceptables – fait braire – il y a eu des vacances

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il y a eu des bruits, des images, des rires et des joies – il y a eu la chance, je ne sais pas trop c’est un peu comme la foi cette affaire-là – il y a eu les dix ans de sa disparition – pas de la chance, je ne pense pas, non, mais d’elle, ma mère – ce n’est pas si pire ce ne sont que les choses qui vont comme elles doivent aller – une image des vacances des Abruzzes quand même

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je ne sais pas ce que ça donne, je m’en inquiète (j’ai des amis photographes – mâles et femelles – ou l’inverse l’ordre compte aussi – mais on n’en finirait pas – qui tiennent aussi au cadre, au contraste, à la composition et aux lignes et aussi au sujet objet – tout est important, rien ne va plus, et on ne contrôle rien – des centaines de milliers de clichés plus tard, on ne contrôle rien – illustrer, comme quelque chose qui viendrait en complément d’objet de l’écriture – comme si elle en avait besoin – elle s’en fout, certes – il ne faut jamais arrêter

jamais (fin septembre, 30)

il faut prendre l’habitude de se retourner, mais cependant ne pas rester trop longtemps dans cette position malcommode – dans ces diverses propositions, je crois que ma préférée sera celle des maisons vides – celle du vingt-sept n’était pas mal non plus – il m’est revenu Cora Vaucaire (« Une aussi longue absence » (Henri Colpi, 1961), tout ça) et Corinne Marchand (celle de cinq à sept) et une autre qui m’échappe (un rôle dans « poubelle la vie » comme on disait pour rire (ça me reviendra) : pour illustrer « patronymes » – je lis les vingt-sept en entier tous – je ne les commente pas tous, je fais attention aux commentaires – je ne devrais pas mais je ne sais pas faire autrement – j’avance et je continue, même si je ne sais pas vers où , je repassais par ici afin de me souvenir de ces noms-là, ces femmes-là, ce moment-là (années soixante) : et n’y faire figurer d’US que Liza Minelli, sa mère Judi Garland – et son père Vincente – des gens comme les autres – Colette Renard la voilà (une espèce de souvenir de quelqu’une de sympathique – j’ai oublié aussi Micheline Dax (le premier pseudonyme de madame Vaucaire était Michèle Dax) – rousse sans doute (la télé n’était pas en couleur alors) – il y en avait bien d’autres (peut-être Christophe qui chante dans Jeanne (Bruno Dumont, 2019) – je n’ai toujours pas regardé à nouveau la photo de SLC (le censeur (il y avait un type qui occupait cette place) du lycée se nommait Colin et quand il arrivait passait le chuchotement « ça pue les Colin » en référence en forme de contrepet à ce canard (la décennie suivante, il y aura Rock & Folk et Best mais elle sera de vache maigre) – il y avait le samedi vers une heure quand c’était possible l’achat de « Moto Revue » dans cette boutique-là (elle était située rue Voiture – ça ne peut pas s’inventer)

27 GSV

le Millevoye (j’ignorais) – c’est le nom de la rue qui fait suite à la Voiture – on aime quand la conjonction de la photo ressort au texte (le type, sa boite à outil, mais pas le chien sur le pas de la porte) – c’est que la moto était ancrée depuis bien longtemps (soixante cinq ou six) – passer le permis sur une BSA 250 monocylindre – plus tard – ces années-là, je me suis souvenu avoir été élu chef de classe (ça existait, c’était le type qui parlait pour les élèves au prof principal) – il y avait de l’instruction civique au programme (discipline, matière enseignée par le prof d’histoire -géo) où on collait sur le cahier quelque photo du bulletin municipal – la photo du maire (il s’appelait Vast, il conduisait un coupé Opel, et saluait ma mère en ôtant son chapeau (il vivait un peu plus haut dans la rue adjacente) (j’aurais parié qu’il se prénommait Maurice) (ce qui est le cas, j’ignorais qu’il ait été SFIO et résistant – y’a sa photo sur wiki t’as qu’à voir) – il passait dans son opel grise (rekord 1700) (comme ça

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pneus flancs blancs je ne suis pas certain) un sourire, lever de chapeau et partir – toujours en campagne… – je me souviens avoir été puni d’une faute non-commise (ouverture des casiers des élèves en musique option) pour ne pas faire accuser un prénommé Gilbert dont j’étais ami, au père prof de dessin je crois me souvenir – discipline, matière, sciences nat, sports, français latin, maths plus travaux manuels et dessin : le lycée en classe horaire aménagés sport – moi et mon asthme) – le sport après la cure (tennis, patin à glace, puis plus tard handball rugby) (le prof de sport en 6° – soit en 65 se nommait Taupin – ou Topin – et flanquait une balle de handball dans la figure de ceux qui riaient ou faisaient des vagues – ce n’était pas mixte alors – ou je ne sais plus – un sale con) – ça ne fait rien, ne jamais s’arrêter – continuer et vivre

ne jamais s’arrêter

(l’après midi : on vit dans un monde formidable – depuis la pose de cette image d’auto (ce matin, vers deux ou trois) le (mon) « mur » facebook est bondé d’offres de voitures neuves en leasing options d’achat et tout ce qui va avec) il s’agit de cette façon de faire qui dégoûte – mais vivrons-nous seul.e.s et sans les autres , jamais ? Il vaut mieux aller au cinéma (une image ici de Sophia Kalos dite La Callas, et Pier Paolo Pasolini sur le tournage du film Médée (1969))

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jamais (2 octobre)

(cette chanson-là) (un peu cucul, ça ne fait rien : une cassette tournait dans la voiture, j’allais chercher les enfants : ces moments-là manquent, mais sont passés – définitivement)

il y avait dans la rue, sur la gauche en descendant, ce garage qui a fermé il n’y a que quelques mois – un an peut-être – monsieur Kini disait-on, son père vieux mec aux cheveux raides et noirs, il a disparu, je me souviens avoir tendu la main à monsieur Kini pour l’assurer de ma sympathie – les gens meurent aussi

je regarde l’image de la Callas et je me souviens de ce qui est dit quelque part, ses chiens, Paris seize, les rideaux tirés et le chant, la chanson, la voix

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Capri ? on ne sait pas – ces temps-ci (l’automne gave vraiment grave) le rhume plus la fièvre plus la toux – bilan provisoire à neuf occurrences : 3.3 commentaires par article – j’en ai posés 98 – les chiffres, cette plaie – les gens qui passent, les fantômes (le film Atlantique je crois, probablement à voir) (les horreurs de ces derniers jours, ce monde…) sans doute il vaudrait mieux ne pas s’en soucier… je n’ai pas la force – tisane de thym miel et citron – vitamine – aspirine – tout a l’aspect du journal – partout – les prises de vue recommencées rue des Vertus (les premières étaient au point sur les reflets) : j’aime beaucoup ce type-là (B2TS)

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celle-là n’est ni au point ni cadrée – continuer – il y a certainement un manière de faire que je ne maîtrise pas – le mail de la soutenance qui arrive – le soleil qui brille, les ennuis qui s’épaississent, les difficultés techniques – avancer, n’importe quoi mais continuer – que d’exhortations il faut : on se regarde dans la glace, on se rase, on s’évalue – je ne chante pas, je ne siffle pas, ça me barbe – il fait froid, je repense à ce qu’il y a à faire, les index, les découpages, les coups de téléphone et les mails, les factures et les déclarations – lire aussi, continuer à chercher, je me demande – la 4L rouge

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chercher encore – là c’est ailleurs – j’ai regardé mais voilà un moment que ce n’est plus un café (l’Escurial coin de la rue du Bac et du boulevard) – celui du quai où le narrateur rencontre son père (ça rappelle cette chanson, Joe Cocker, « n’oubliez jamais »)

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les boutiques obscures voilà le lien : c’est revenu sur Aldo Moro – ça passe, la vie, le point de vue ce serait d’en faire une affaire racontée aux filles – les choses qu’elles ne savent pas – il fait doux ? l’autre est parti à Rome, on est sans nouvelle de lui – je continue

un jour lorsque ce sera fini, que restera-t-il ici de ce que j’y aurai posé ? un vague souvenir peut-être – je crois surtout des images c’est pour ça – spéciale dédicace à Quentin Dupieux, c’est pour ça – c’est revivifier quelque chose d’ancien, cette ville, ce quartier surtout – les beaux quartiers aussi je me souviens, la lecture dans le métro – par exemple aussi, il me semble qu’Aragon vivait du côté de l’avenue Mac Mahon du temps de sa jeunesse, il y a un siècle peut-être avant – il y avait aussi, il y a quelques années, cette velléité de rendre compte des plaques posées sur les murs pour qu’on se souvienne – ça a pris un virage incongru, cette affaire-là, ici je veux dire – mais je fais toujours un peu une espèce de somme de l’atelier, somme que j’oublie sans l’analyser – je ne fais pas très attention, j’aime faire une liste, le nombre de gens, quelque chose d’une assez difficile objectivité (un pli, une habitude, une façon de voir et de dompter la réalité) (ça ne se passe jamais) – il faudrait voir, par exemple, s’il y aura ici une image (ça me manque, en réalité, les images, il faut que j’en trouve) – il s’agit de la solitude qu’on éprouve en écrivant – et puis elle s’arrête tout à coup…

ou alors seulement le bateau sur le canal

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ici c’est à bas bruit (me disais-je sous la douche) (je ne dispose pas d’image encore mais ça va venir avec les mots) – 07-10 au matin

ne pas s’arrêter (une image de Lisbonne)

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jamais

je me suis lancé sans trop réfléchir – c’est souvent une erreur, une velléité, un désir de me sentir vivant peut-être – ça m’arrive, un truc me passe par la tête (alimentation générale, par exemple) et je le pousse des années durant : pour quoi ? pourquoi faire ? mystère) – ça a commencé le onze septembre (la mémoire des mails), j’ai fait comme ça (à 19h11): « on devrait pour le 27 septembre classer ça par année – comme des chapitres – qu’est-ce que ça te dit ? si je peux t’aider à le faire je veux bien…« 

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le bureau du rédacteur, un jour par hasard

et le suivant (à 20h07) : « j’ai dit ça comme ça – je me dis ça va être un peu coton ou peut-être chiant – tant pis on s’en fout on va voir – essayer – dak- je coince le 27 – c’est un vendredi imagine toi« 

je me suis rendu compte de l’inanité de la chose, mais j’ai dit d’accord quand même – le commentaire, dans tout ça ? à l’arrière plan, back office – j’ai posé Robert Wyatt et j’écris – quelle importance ? classer par date les divers textes, qu’est-ce que ça va bien pouvoir donner ? Une donnée objective (*) déclinée suivant cinquante ou soixante occurrences… On verra : sans doute, mais les quatre ou cinq cents textes, il va falloir les classer (un texte n’apparaîtra qu’une seule fois, heureusement) – un document composite qui n’appartient à personne, à tout le monde – composite, peut-être, mais pour quoi faire ? On commence par quoi : avant 1950, les années 50, 60…. l’année 2019 ? 8 chapitres ? Plus un : ceux qui n’ont pas de date particulière ?

(*) cette « objectivité »-là est évidemment sujette aux plus grandes cautions – elle dépend de la mémoire des auteur(e)s – ça n’a aucune importance non plus,mais il faudra tenter de ne pas trop s’y fier

Élaborer une ligne éditoriale ? J’ai fixé Noël comme pour rire mais il va falloir aussi travailler – d’ici là, il faudra assurer vingt cinq vacations, déjà – continuer le travail, il n’y a pas tant de jours – quatre vingt cinq (fin d’année, trêve des confiseurs etc.) aujourd’hui : j’ai commencé à classer – le répertoire est en place (parvient encore une tentative qu’il faut intégrer – et d’autres viendront sans doute) – mettre en place un dispositif certes, mais pour quoi en faire ? Dans quel but ?

Je me demande parfois : le but, comme au football ? (ça ne me donne guère d’illustrations – je pourrais, je peux poser les images du voyage ininterrompu d’OH et de son tour rêvé du monde virtuel – comme en maison[s]témoin – pourquoi pas ?) Virtuellement. Les avis sont positifs, les participants sont partants…

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une image des 400 coups,l’un des seuls films de Truffaut qui vaille

on verra bien – 07-10 vers trois heures et demie –

l’important ce n’est pas ce qu’on écrit, l’important c’est d’écrire – ensuite on verra – il faudrait tenir un carnet avec les choses faites, celles qui restent et celles qu’on ne veut pas faire aboutir – celles qu’on ne pourra jamais faire aboutir – tenir un carnet et écouter des chansons – un fado par exemple, quelque chose – la pluie de toute la journée – répondre à l’enquête de moralité avant attention plus que 3 jours pour répondre à l’enquête réglementaire SLS – des choses qu’on fait – consulter son compte en banque – boire un café au bar, serrer la main du serveur (sa joie quand il montrait les photos de son enfant sur son téléphone portable, tu te rappelles) (je me souviens de Maria) – et pourquoi ce Portugal ?

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il n’est pas sur la carte (cadeau de ma tante – post mortem peut-être mais cadeau) Byzance ou Syracuse, Famagouste ou Négroponte – j’ai perdu le nord, la tramontane (cette chanson « j’ai perdu la tramontane en trouvant Margot » que jouait le teppaz bordeaux) (était-ce un teppaz, peut-être pas, mais une petite valise oui) – Sébastopol, au bout de la mer Noire – et la Crimée,où est-ce ? juste là, oui et l’annexion, on en dit quoi, nous autres de ce côté-ci de la barrière ?) (« j’ai tout oublié des campagnes, d’Austerlitz et de Waterloo » aussi, cette chanson) – il faut se lever, se laver se vêtir (les paroles de ce scénariste à propos du fou chantant : « je l’ai bien connu… un personnage absolument insupportable… d’un insolence folle il pouvait tout se permettre à l’égard de n’importe qui… ») – je suis reparti écouter ce qu’il en dit –

il y a cette histoire qui sera mise en images – celle de Mamerto Rodriguez (retranscription à l’oreille puisqu’il s’est agi d’une émission de radio – une rediffusion d’octobre 2016) – elle se déroule à Lille, elle se déroule dans cette rue, là, au numéro 9 – les pigeons, la voisine en dira « ils étaient tous là, assis en rang qui nous regardaient, on aurait dit les oiseaux d’Hitchcock » – fatalement on revoit Tippi Hedren dans le rôle de Mélanie Daniels (Tippi qu’est-ce que c’est que ce prénom ? pfff…) et tout aussi fatalement

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il y aura celui de Marnie – pourtant l’histoire n’a rien de tellement spéciale, il s’agit de la mort d’un homme – l’histoire date de 2012, celle qui la raconte (la voisine, ennuyée par les pigeons) est avocate et vit dans la maison mitoyenne (probablement au 7) dans une grande maison – il faudrait voir les photos qui en disent bien plus long (on les verra) – il faudra le faire (on dispose d’une dizaine de clichés) – à mesure que le temps passe, la rédaction se délite – n’importe il faut continuer (10 10 19) (ce sera dans « Ville et Cinéma » la nouvelle rubrique de l’Air Nu)

ce n’est pas encore réussi mais ça ne devrait pas tarder – j’ai pensé « ça ne va pas tarder » mais conditionnel quand même – c’est déjà ça – on met une symphonie, Tchaïkovski number 3 ? – la 6 pathétique tant pis – Ken Russell je crois bien, avec cette femme, comment était-ce, Glenda Jackson – libidinal, il m’avait semblé – puis il y eut les Diables et le Messie sauvage – ces choses-là, ensuite quelques années plus tard Orange mécanique ou l’Exorciste – sentir la chaleur des croissants à travers le papier, le matin, assez tôt si le soleil se lève à huit heures – hier, un quart de la soixante septième – il y avait ces plaisirs de sortir, se lever tôt, la plage juste là

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(ici comme c’est fin août, il est six heures à peine) – les commentaires à présent, s’envolent, c’est un peu devenu un journal d’écriture qui ne s’écrit pas – immensément seul – mais non j’ai juste froid – je dors, je m’éveille – soixante dix seconde première – adolescence – patins à glace et tennis ou en avais-je fini – le coup de raquette dans le nez, artériole sectionnée, je me souviens du médecin venant à la maison, fer à souder, pchitt terminé l’odeur – je ne crois pas l’avoir rêvé – acte manqué – avancer en âge, les histoires durant la foire (saint-Jean je crois dure quelques semaines, alors elle se déroulait sur les boulevards de ceinture (ils ne se nomment pas ainsi, mails plutôt je crois, Albert 1 roi des Belges non ? je ne sais pas bien), jusqu’à l’église moderne en tous les cas et un peu plus loin peut-être bien, devant le cirque en dur – parfois des combats, parfois des extraordinaires personnages (je me souviens quand j’ai revu Freaks, ou vu seulement, j’avais à l’idée cette parade aussi) – il y avait le cylindre où tournaient à l’horizontale des motards – autos tamponneuses avec un ami Claude – les musiques d’alors – James Brown libido) – trouver son style, éviter les facilités – cesser de se retourner – dans la nuit de ces années-là, à la radio, un poste énorme, Grundig je me souviens

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probablement pas à piles – les rêveries du promeneur solitaire un petit peu (enfin presque tout) mais surtout les mémoires d’outre-tombe – tellement parlant de soi –

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le soir se promenant (12 10 19)

je me souviens de Michèle de la Pradelle – mais je pensais à Rome – je me souviens qu’elle prenait les choses « au sérieux » et que j’avais trouvé l’expression excessive, puis finalement moins… je me souviens de l’accueil fait par Jean Bazin à un travail bâclé d’une étudiante, j’avais trouvé ça excessif, puis finalement nettement moins – je me souviens du mot qu’elle m’avait envoyé, qui disait « la vie est difficile quand on est exigeant », je me souviens des marchés de Carpentras – mais c’est surtout de Rome dont je me souviens, année soixante treize –

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Je pensais à Jean Bazin hier parce qu’une des intervenantes portait ce patronyme – je n’ose jamais ce genre d’entretien : « c’était votre père, Jean Bazin ? » (même s’il s’agit d’une chercheuse en sciences humaines) – c’est une très grande timidité que je soigne par le travail mais que je ne parviens pas à dominer sinon – pour un peu je n’aurais pas été saluer Virginie Tahar – il y a à s’investir cependant – je vais travailler je vais travailler…

une histoire qui resterait sur le bureau (un peu) (c’est une série) – peu importe : je me disais le personnal branding (qui ne peut être que quelque chose inventé aux états) cette saloperie – auto-promo : ce qu’on fait sur facebook tout le temps « regardez ce que j’ai trouvé » comme c’est enviable – à vomir – c’est sans doute une blessure narcissique – je me disais poser les images et puis pour le reste on verra peut-être,on s’en fout

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celle-là que j’aime beaucoup parce qu’elle attend – je me souviens dans la même salle je me souviens de Chantal Akerman qui souriait – je me souviens

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tu sais les gens nous nous sommes tant aimés des choses comme ça – ils passent – j’avais tant aimé la Folie Almayer – et justement le même jour, je l’ai vu deux fois, à l’Arlequin du temps où cette salle était fréquentable je crois bien (récupérée par un réseau pourri de pub) (branding) – le même jour, deuxième fois au deuxième rang Denis Gheerbrant qui s’en allait seul sur la rue de Rennes – je n’ose jamais faire chier le monde à la sortie des cinémas – jamais pu faire des micros trottoir par exemple en sortie jamais (les enquêtes cinéma de plein air, je me souviens en marchant dans l’avenue – toujours en marchant dans l’avenue avec les gens – on marche, on parle on s’en fout de ce qu’on dit, on va quelque part)

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(Jeremy Irons dans Margin Call) (tu te souviens le mystère von Bülow – oscar meilleur acteur quand même – et Glenn Close celui de meilleure actrice) (c’est pour ça Barbet Schroeder quand même) (il est de 48 Jérémy pas Barbet – de 41) (et dans Travail au noir – je me souviens on était au montage rue Vernet, on en avait marre « si on allait au ciné ? » on a été au ciné pour se reposer – on a vu toutes les collures – ce qu’on pouvait rire aussi) (pendant ce temps-là Ella chante « this girl’s in love with you »)

16 10 19

l’article le billet le post est marqué de soixante deux (donc trois) révisions – il faut mettre les choses au clair – les commentaires, quelle affaire : 1350 articles/billets/posts, 4500 commentaires – travailler et s’acharner (non, rien ne vient – les choses avancent mais ne tiennent pas – elles se posent et puis quoi ? Rien). Préférer à écrire aller au cinéma, on n’a qu’une vie – la pluie tombe, c’est l’automne, les ennuis toujours, l’une de mes filles dans l’avion qui la ramène d’Atlanta (en escale : on dispose du wifi dans les avions de nos jours – il fait beau pour la technique mais cette fuite en avant, le parc des avions qui doit doubler d’ici à 2025, plus ces six EPR en projet alors que le premier est un fiasco complet, le monde ne regarde pas à la dépense et la planète se meurt) (la jeune Greta a de quoi s’inquiéter) (nous autres ?) J’ai renoncé à beaucoup de choses (les chapitres dix ans par dix ans, puis un seul puis autre chose et d’autres choses – il suffit d’écrire) – il n’est pas trois heures et ceci se pose à bas bruit – petit à petit c’est devenu quelque chose d’autre (première date : le 9 septembre – 9-9-19 – les signes qui ne veulent rien dire d’autre que ce qu’ils disent c’est à dire rien – il faut savoir attendre, prendre patience, laisser venir les choses – comme il est tard je ne mets pas de musique (tout le monde dort, le voisin est rentré vers deux) mais je pense au dictionnaire – classé alphabétique – lorsque la mère de D. est partie en maison ses enfants ont vidé son appartement – quatre pièces sur jardin et rue traversant (là avaient vécu et le couple et les enfants, puis l’homme est mort (le père), les enfants s’en étaient allés depuis un moment – elle était seule, elle est seule, elle pleure quand son fils vient la voir – quatre vingt dix peut-être – il vient tous les jours, tous les deux jours, son frère vient aussi, elle les insupporte parce qu’elle est insupportable – il l’emmène chez le médecin, faire un scanner, autre chose – je pense au dictionnaire puisqu’elle m’a donné (elle ne le sait sans doute pas, je ne l’ai vue qu’une fois – une autre en photo) son grand larousse en dix volumes – les livres que m’ont donnés les amis – la couverture verte en cuir damassé – page 279 du petit trouvé dans la rue, en face de l’école de fleuristes – « à la façon d’un tissu de Damas » – sûrement – c’est le mot qui me plaît – c’est là derrière moi – je dispose de beaucoup trop d’images – j’en prends, j’en compte, j’en range – je le lisais petit, page après page, les dessins (il n’y avait pas de photos) (il y avait aussi le gaffiot – je ne le lisais pas mais la guerre des gaules oui – dans le texte d’abord, puis ensuite en traduction) cette époque-là pourtant déclinée ici, dans les autres articles – les commentaires, c’en est terminé – le dialogue – cette librairie portait ce nom rue de Siam – une chanson en parlait de cette rue – je me souviens de Jean-Louis Murat – bizarre – je te garderai je crois bien – j’ai oublié – quand je marche sur la passerelle, je me souviens de l’année dernière et des années antérieures encore, plus loin, la fin du siècle, les espaces verts, les images aussi bien – Jean Audouze je crois bien – trois heures dormir

17 10 19

je réalise à peine que le dictionnaire de la proposition onze est justement ce que j’essaye de mettre en place – ici c’est commencé par rapport aux commentaires, mais le commentaire est déjà une façon de marcher. Il faut à nouveau frais (nouvelles images sans doute) recommencer à bâtir quelque chose qui aura une certaine prétention – un livre, des mots les uns à la suite des autres obligés de tenir leur rang dans une certaine syntaxe une grammaire un sens compréhensible par le lecteur ou trice – poser des photos, ce sera le dictionnaire je suppose – je marche en allant – je ne fais pas de différence, ici, là ailleurs et encore ailleurs, pendant la semaine (c’était un projet) ou pendant le week-end – je vais avec les images que j’aime

47 GSV

(l’agence de Nestor Burma et sa décapotable – typiquement la télé : peugeot comme colombo si tu veux savoir) (j’ai bien aimé Peter Falk pas dans le truc des anges

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mais dans celui sous influence

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ce sont des images déjà posées, vues, revues – je les aime bien (je dispose d’un dossier (sur ma chaise aussi imagine-toi) nommé images cinéma sur mon bureau (mon écran n’est pas mon bureau, les dossiers n’en ont pas, de dos, et les documents n’existent pas) (on veut construire six nouveaux EPR afin de ne pas manquer d’électricité dans les années à venir et la ministre de l’environnement est fâchée – on veut poster sur les sites du gouvernement des robots de reconnaissance faciale aux frais du contribuable parce que le petit cintré de bleu jésuite et arrogant pense que ce pays a tout d’une nation sur le départ – j’aime les traductions) (ça n’a rien à voir avec la difficulté que nous ressentons tous pour vivre et vivre de notre art, ou de nos désirs)

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en revanche je n’ai jamais voulu faire peintre – et pourtant la lumière la couleur le cadre et la main tout ça est là – je me souviens qu’on allait au Louvre en 75 suivre les enseignements d’un prof des beaux arts – Piero de la Francesca et ses lances au combat – la victoire de Constantin sur Maxence…

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non, Paolo Ucello, San Romano plutôt

22 10 19

reprenons

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il vaudrait mieux aller le voir, il fait peut-être quatre mètres sur un et demi – c’est une merveille – mais ce n’est pas si simple…

22 10 19 vers dix huit

reprise du travail – rémunéré, contrat, bon de commande, auto-entrepreneur etc. – fatigue à l’avenant – temps restant du même tonneau : peu – souvent je me dis que le cinéma ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde – le monde « libéral » le plus éhonté, les renvois d’ascenseurs parce que « il n »y a que ceux qui travaillent qui travaillent » cette bulle pour produire, et le souverain mépris pour le reste du monde, ces paillettes immondes, ces mises en scène, Cannes ou Locarno Berlin ou Toronto, ces affaires d’unifrance, ces ordures de tapis rouges et de robes du soir (prêtées) ces bijoux fastueux (faux) ces sourires et ces maquillages (hypocrites) et malgré tout au moins Fritz Lang et Federico Fellini

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ce sont les atours et les abjections

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après tout, ce qu’on en a à faire de leurs vies ? de leurs sentiments ? de leurs positions politiques ? alors je ne pense qu’à eux, ces jeunes gens qui couraient dans les rues de Rome dans les années cinquante cette vie comme toutes les autres cependant

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un peu plus tard,déjà connus – que des hommes, tu remarqueras, enterrer la vie de garçon – le type du bout de la table qui porte des boutons de manchette, le cigare de Noiret, cravates etc.

un peu comme les chanteurs de l’époque (je pense à Aznavour et à son « Nous nous reverrons un jour ou l’autre/si vous y tenez autant que moi /… / j’y tiens beaucoup… » : sont-ce des paroles d’un épicier « revenez quand vous voulez » ?) – il ne faut pas non plus aller dans les pas du cynisme, on n’a rien contre les épiciers non plus, je sais bien (s’il est – en un sens – un de mes préférés (quand même aurait-il des idées de droite) – c’est qu’il émaillait les jours de Genève – le monde s’en moquait (petit contrefait voix éraillée, ce qu’on pouvait dire de lui – « Tirez sur le pianiste » mais je n’aime pas ce Truffaut-là) – le cinéma, ce sont les études des années fin soixante-dix, les quatre films par jour et le reste du temps écrire ce qu’on avait perçu – les amis, ce serait aussi une piste pour ce genre de retour en arrière (troisième chapitre soixante-treize quatre-vingt-dix sans doute) il faudrait y travailler – ces auto-exhortations, tout de même – que de chantiers…

25 10 19

la onze en images (probablement par flemme – mais aussi pour citer des choses sans mot) (je ne sais plus s’il y a la maison) (elle y est; je ne la repose pas) c’est comme un jeu, l’oie ou le go, on pose des choses, elles se retrouvent avoir un autre sens du fait de leur proximité avec d’autres – je ne sais plus, il faudrait tenir – c’est ce qu’on fait aussi,on tient – des images (il commence à faire jour, c’est samedi,il est huit heures et quart) (on devait partir, mais tu es malade) (il y a eu le coup du champagne, avant hier soir, il y a eu la journée à travailler – la liste finie, poster un nouveau billet en PDF, travailler – j’ai fini l’index des poèmes à Lucien) (j’ai une dizaine de photos de Freddie Mercury en concert, celle-là seulement (j’aimais – j’aime toujours – Champion et Show must go on)

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(le film : pas vraiment une merveille – biopic comme ils disent – Bohemian rapsody, Bryan Singer – possède un nom qui va avec son sujet) (encore que ça donne écho machine à coudre) (il y a un faisceau de sens avec Queen, sa façon de se vêtir en reine aussi et la jolie ironie qui le fait agir sur scène – et la fan attitude (*) que j’observe vis à vis de STGM E2 – ici pratiquant une espèce de jeu d’échec (la reine sur sa couleur) avec un archevêque – image taxée sur fb je pense – elle aime rire, la bougresse…)

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(*) rien de plus minable que la « fan attitude » (« je remercie mes fans qui m’ont donné le courage de continuer » pourrait être une réplique à la James Dean ou Amy Winehouse)

(jamais vu d' »ailleurs sur scène – je ne crois pas aimer les concerts – je me souviens de ceux de la grande halle – stones – début de zénith Higelin ou Patti Smith ou Bob Marley – je me souviens mais je préfère oublier les années soixante dix) –

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année soixante Astrud Gilberto et Stan Getz

les années où mon père faisait une cure à Saint-Nectaire – soixante sept sans doute – il faudrait se souvenir : le tournage d’un De Funès dans les montagnes d’Auvergne ( je vais chercher – voilà les grandes vacances) – (je me souviens de Dario Moreno qui refusant un rôle de méchant disait « mon public ne le comprendrait pas « ) (en effet, son public…)

26 10 19

cette technique – copier coller ajouter le numéro – copier coller ajouter les numéros -copier coller ajouter les numéros – ça ne veut pas copier, sans doute quelque chose dans le cache j’en ai ma claque – il pleut j’ai froid (le travail du bénévole) (les remerciements des auteurs – ça a commencé sur les commentaires, en voulais-tu ? en voilà) (je fatigue, j’ai froid – ce matin vers quatre, réveil (le champagne, c’est ça) impossible de rendormir comme de juste (il pleuvait il faisait froid) je me suis souvenu de ces études (nous on n’en parle pas, cette merveille – la mention du DEA – année deux mille, l’institut Marc Bloch, j’ai oublié – vingt ans – assez solitaire comme élève (cette passe-là n’a pas donné naissance à une amitié, je ne connais plus personne de l’école, je me souviens du jury avec le directeur de mémoire « vous êtes un moraliste », son avis sur le travail « serré » produit – « pour un temps ou pour longtemps dans la tribu des sociologues » – je me souviens mais je passe – il y avait dans la boite un message pour un stage chez pathé en production à 70% du smic selon les facultés – j’ai postulé – j’adore ça – cette technique…) copier/coller/ajouter les numéros quatre vingts fois

29 10 19

il y a Paolo Conte qui chante « une verte frontière » (i en fait toujours des tonnes, mais pourquoi pas ?) (on dirait plus une frontière verte, mais ces Italiens tu sais) je suis parti – je vais partir aussi bien – dans la recension des textes – il y a cent pages pour le moment – il y en aura sans doute trois cents je suppose – j’avais posé sur la platine « te garder près de moi » du murat jean-louis – je ne sais pas, michel delpech ? quelque chose du même ordre – les chanteurs – il y avait les nocturnes de chopin, il y avait je ne sais plus qui, attends un moment je vais me souvenir – madame de staël et georges sand et l’autre musicien, des odeurs différentes – le suicide de nicolas de staël, la même orthographe, musset alfred de- les cours de théâtre, les textes, Bajazet et Antigone – des héros, des personnages, des dieux peut-être – quelque chose de ce style, Racine et Bérénice – les vers, rester et tenter de les chanter, de les faire chanter – je me souviens cette rue derrière l’église de Saint-Germain-des-Prés, il y avait cette idée-là, les relations qu’entretiennent les gens entre eux – cette façon de faire, « Pierre ta chanson » – « Amsterdam », ou « Vingt ans » ou encore « Je m’voyais déjà » – je me souviens j’ai gardé dans mon carnet à spirale des écritures à l’encre sympathique : le théâtre Noir de la rue des Amandiers – la place du Tertre – et ce sont des choses qui me reviennent, de me faire planter plusieurs fois par le même type, je me souviens : ces choses qui laissent rêveur – finalement, pas de rancune (ce serait lui donner une importance qu’il n’a pas) mais de la mémoire – regarder droit devant soi plutôt (Paolo chante Max maintenant – tu te souviens (je vais chercher la photo, ce sera un hommage – Y. appelait sa femme Max (il ne mangeait pas de porc et n’en faisait pas une histoire, écoutait la radio dans sa honda sous le auvent de sa maison de Cambo, seul là – je vais la chercher

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c’est elle (derrière son livre, holy quran) (ses deux bagues, ses rides, ses cheveux blancs – adorable) dans le petit studio qu’elle occupait à la fin de sa vie – et puis je l’ai perdue de vue et puis elle s’en est allée – je me souviens que je soutenais mon mémoire de dea de socio lorsque Y. est mort d’une maladie nosocomiale à l’hôpital, son coeur, le golf, l’avion, beaucoup de choses qui s’évadent et je crois bien que leurs dépouilles se trouvent côte à côte – il faudra que je voie ce qui se passe dans ces années-là aussi – et les relations de mon père à cet homme-là – je me souviens de son teint et de son sourire quand il ouvrait une boite de conserve d’ailes de poulet au curry – je pars, je vais voir Patrizio Guzman (il est de 41) et son dernier film

le trois de novembre dix-neuf troisième millénaire de l’ère

poser (la date) au début – je suis parti, j’ai fini mon couper-coller-tracer – penser classer – sommaire – je ne poste rien je relis –

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dans le train à l’heure, on s’en fout – on dispose de douze fichiers, probablement quelque chose comme deux cent cinquante pages, vachement bien – en vrai 186 –

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ce n’est pas que je ne sois pas fatigué, non, c’est surtout que parfois, c’est suffisant – cesser de boire, de manger digérer déféquer pisser cesser – mais non, on continue (les courses, les repas, éplucher les légumes, les faire cuire à la vapeur ou revenir oignon ail huile d’olive, une cuillère de pâte de curry (milde) un verre d’eau, les légumes, laisser mijoter dix minutes) le boulot (propre sur soi, rasé uniforme stylo montre sourire bonjour au revoir – penser à la facture, appeler le garage pour changer le silencieux – 182,42 dont une demi-heure de main d’oeuvre comme on dit – soit 26 hors taxe – les impôts les charges, l’enveloppe le timbre vert la boite jaune le métro le badge le sourire bonjour ça va) – dimanche, comme un autre – ce matin, lever à trois – tailler les B deux T S – je fais des photos que j’aime et j’ai faim

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ce n’est pas que je (ne) sois (pas) en forme, mais en été il ne tarderait pas, à cette heure-ci, à faire jour – je préfère le jour mais il y a quand même la nuit – c’est un peu comme la vie et la mort – non l’inverse – enfin j’en sais rien – inutile de biffer, j’en suis à quatre vingt quatre révisions du billet, et c’est bien joli – le parc, lire, ne « se souvenir (que) des belles choses » – la radio a failli exploser de surtension avant hier, vers six heures – plus de nouvelles, vivre sans savoir que les springboks sont champions du monde – cette blague, ce pain, ces jeux – des chansons, peut-être ? – il y a un écran de girl from ipanema qui dure dix heures – je ne suis pas certain de préférer Cabrel à Voulzy si tu veux savoir – j’ai fini mes livres, pratiquement l’histoire de Venise de Diehl (réac mais ça a un siècle ce qui n’excuse rien) – je n’y arriverai jamais (j’étais dans le train, en train de m’apitoyer sur mon sort – (celle-là je l’aime aussi

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le but du jeu, c’est quoi – ce n’est pas un jeu ? ah – c’est quoi, au juste ? – l’or de la lumière dans le mur du canal) – j’ai regardé par la fenêtre, mes fantômes et les nouveaux lampadaires – les marchés municipaux, la mafia, la lutte contre les voyous les poubelles dans les rues de Rome – c’était le cinquante et unième samedi gilets jaunes, tu vois quelque chose dans le journal toi ? – l’or du soleil sur l’eau du canal

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non, moi non plus – il pleut – je vais faire du café allez – un morceau de pain – voilà un peu plus de quatre ans, tout brûlait – je ne m’en relèverai jamais – ça ne fait rien, c’est lourd à porter mais ça ne fait rien – une belle image

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contemporaine du travail quotidien

j’avance t’inquiète – cependant, et malgré tout, même avec l’amour des autres (mes filles, ma compagne, mes amis et mes amies – tous ces possessifs idiots) seul – faire une sauvegarde de ce billet qui n’en finira qu’à un moment – on aura tout oublié – je vais compter, bouge pas : soixante cinq illustrations – il y a type ici, je crois un contributeur comme on dit (on dit ça ?) qui a comparé le billet dictionnaire à Sebald (un livre offret par HC – croisée au cinéma cent quatre mercredi avec J – était sur la bibliothèque derrière moi, à ma droite, là où les livres que j’aime) (la comparaison est flatteuse, merci) (il préférait s’appelait Max, j’adore) – je ferai une liste à poser en fin, les numérotant je suppose – j’avance mais je fatigue

05 11 19

(je crois bien que ma mère aurait tapé les 93 (il y avait ce livre dans la bibliothèque derrière mon bureau, à lire à un moment ou un autre « ce siècle avait deux ans  » – ainsi que dans l’autre, dans le couloir, les trois tomes de l’histoire de l’urss d’Aragon – je survis)) (mon père était du vingt-trois août il me semble bien)

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L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est biblio-ok.jpeg.

la plupart du temps, les choses se déroulent de la même manière – vers une (ou deux ou trois) heure, réveil – rien de spécial, envie de pisser peut-être mais rien de plus ou de moins – boire, uriner, retourner au lit – le sommeil ne vient pas – on retourne dans sa tête des choses et des autres – le fait du jour : à consigner, le film qu’on a vu, le numéro de l’atelier, la consigne, les index qu’on va produire, les souvenirs du travail de la lecture, des photos de la journée – on change de position: toujours rien – on se lève – on a toujours quelque chose à faire – un billet pour le lendemain, un commentaire d’un commentaire quelque chose, à lire voir entendre écouter, mais quelque chose

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il fait froid – j’en ai fini (pratiquement) de l’index des poèmes-express – je vais voir comment organiser le travail de relecture des #8 – peut-être me le farcirais-je, je ne sais – hier, c’était vernissage pour S. mais je n’y fus point – j’irai, j’irai, mais pas ce jour j’ai treize-novembre –

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je repensais aux Glaneurs de la Varda qui fait la glaneuse – c’est la stase avant le douzième – mais c’est égal; on a des trucs à faire, toujours – on n’attend rien des autres cependant (sauf ce qu’on est susceptible de leur demander, évidemment – mais le monde n’est pas à la demande, ni à l’offre d’ailleurs, ces deux termes empruntés au registre de l’école des hautes études commerciales) – le prix Goncourt ? Adèle Haenel ? le brexit ? les immondes trump johnson bolsonaro et j’en passe ? – doucement, calmement, continuer

on doit être le 7 et enfle le 5 du mois prochain – quatre vingt quinze tu connais ? on prenait des types ou des filles en auto on les poussait jusque je ne sais où – on allait travailler un peu – on attendait – les camions de l’armée emportaient les gens vers leurs banlieues aux portes (sans photo) Bourdieu avait fait son coming-out politique – on l’aimait déjà à cause de la photo, les musées la misère du monde surtout comme une espèce de bréviaire de la sociologie compréhensive – toujours aimé la méthodo

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acte manqué réussi peu importe je vais suivre le treize-tiret-novembre – comme je suis les travaux d’Alain Garrigou – ou ceux d’André Gunthert – sans doute me faut-il cette espèce de remorqueur depuis que j’ai perdu mon père (ça ne fait que quarante huit ans stuveux)

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photo de travail – les photographes que je connais n’en disent jamais rien – ils ne viennent jamais sur le site remarque non plus (le truc est assez inégale, comme partout dans le virtuel : c’est pour ça) (il y a deux feuilletons qui se déroulent ici, c’est amusant – je ne commente pas, je lis les vingt-sept-neuf) – entre la photo et le cinéma, je reste coincé dans l’image – j’illustre (débuté le dictionnaire des images hier) – terminé l’index des réalisateurs, acteurs et collaborateurs de création (j’adore ce terme à gerber) des P/E* sans savoir ce qu’il en serait et sans oser joindre Lucien – tant pis : par contre, j’ai joins les attachées de presse des films chroniqués

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(Papicha et la Cordillère des songes,

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une image du film « Le bouton de nacre  » (Patrizio Guzman, 2015)

pour ceux qui ne suivent pas – add.du9/11/19 : un remerciement pour le « bel article sur votre site » de l’attachée de presse de Papicha ) (j’ai cherché une image de Victor Jara mais non – quand je la trouve je la pose – j’ai de ces incartades (je les regrette ensuite et ça ne change rien) (je me demande dans quelle mesure ce qui se passe ici se trouve exposé – on s’en fout,on continue)

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il arrive toujours un moment où les choses s’arrangent pour me faire tomber dans le truc – je fais beaucoup pour c’est vrai – souvent il s’agit d’ôter les petites peaux des ongles, afin de m’empêcher de saisir – comme si c’était possible seulement en faisant ce genre de choses – j’ai une tendinite au cou, je me tords (fait penser à Mevlut,le héros du « cette chose étrange en moi » (Orhan Pamuk) et son cou un peu tordu à cause de son boulot de vendeur de yaourt) – il n’y a pas que ça, il y a les choses aussi du monde

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cette histoire abjecte d’Adèle Haenel – les gens se laissent aller, des penchants, des volontés de domination – la subordination, c’est quelque chose qui est inscrit dans tout contrat de travail et les chiens en profitent – ce que font les gens de leur pouvoir : ainsi en est-il du numéro un de l’établissement qui fait vivre à ses subordonné.e.s ses perversions : la terreur, c’est ainsi qu’il gouverne, c’est ainsi que la plupart des entreprises sont dirigées (regarde cette merveille de Carlos Ghosn payé pour dégraisser, si c’est pas beau – son équipe de six ou huit personnes) –  » donnez-moi dix hommes déterminés et je conquiers le monde » : qui nous servait cette jolie maxime (tonton je crois bien – non les hommes de pouvoir, non) (ou son gaston peut-être ?) – j’ai une image de lui qui sourit dans sa chemise brodée à ses initiales, tu te souviens ?

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pas retrouvée – ça viendra – se servir de son pouvoir, serait-il de séduction, pour parvenir à ses fins libidinales ? dieu que le monde est joli… il y avait cette chanson « dieu que c’est beau  » qui n’irait pas mal (trop d’un même tenant) – tenir tenir : mener à bien le reste du temps, continuer et tenir

huit onze dix neuf seize quarante trois

neuf onze dix neuf trois heures quarante cinq (ce qu’il est tard)

j’en suis à faire le dictionnaire des images – c’est une discipline un peu inutile ou niaise ou autocentrée – il nous faut des histoires et des images – (à la télé vu ce film « La forêt d’argent » : lourdement réalisé : on se dit c’est une production télé, c’est pour ça que les ellipses (ce qui fait que le cinéma en est, qui permet aux histoires de vivre) n’en sont pas et s’engluent dans les explications inutiles)

plus le temps passe, plus les turpitudes du monde cinématographiques se muent en crudités horribles – les femmes parlent – je suis allé dans une librairie (je recherche toujours « Le Prisonnier » de Anna Laura Braghetti – il se trouve dans le catalogue amazon mais par principe je n’achète rien chez ce vendeur) et donc,on parle (jeudi soir, avant le séminaire, un moment) on évoque donc le communisme, Staline on parle de l’actualité un peu – Adèle Haenel – il me dit « oui oh j’ai été comédien là au Français et je ne vous parle pas de Jean le Poulain qui vous touchait les couilles quand vous étiez silhouette hein, parce que c’est ça aussi… qu’est-ce que vous voulez dire ?  » – c’est vrai, que voulez-vous dire ? Elles disent (Polanski à nouveau – hier l’image dans le blog, (elle est là – 74 – croisant des inscriptions dans la rue – c’est difficile de dire le dégoût, c’est difficile de comprendre comment on en arrive là (sauf) à prendre en compte la haine de l’humanité du fait des horreurs subies – Sharon Tate, le film de Tarentino dont les producteurs (des précédents, certes) étaient les frères Weinstein – mais violer quelqu’un ? à ne pas croire et pourtant – demain c’est déjà aujourd’hui et ce sera la cinquante deuxième semaine gilets jaunes – un étudiant à Lyon s’est immolé par le feu, en cause les conditions sociales qu’il subit – en Espagne c’est l’extrême droite qui vient avec l’immonde Vox (menteur, falsificateur, amoureux de cette ordure de Franco) ici le mausolée aux morts dans la guerre civile où il a pris le pouvoir –

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où reposait ses restes pourris (comme il se doit : pour lui comme pour nous tous) (transférés ailleurs) (pour lui, plus pourris que pour nous – qu’ils rejoignent ceux de ses pairs comme on dit aujourd’hui) et des Espagnols sont encore nostalgiques de ce régime – c’est à pleurer – tu me diras on trouve bien des nazis en Allemagne – certes (et ailleurs) – ce genre de choses me révolte (bien qu’Europacity ait été abandonné (je n’ai pas de charte illustrative sinon que, parfois, je me dis qu’il ne faut utiliser une image qu’une fois, et une seule – celle-ci a déjà paru ailleurs)

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et que Lula soit sorti de prison)

Parfois écoutant les consignes en vidéo ici, trente minutes et plus mon dieu mais c’est trop long ! me dis-je – eh oui

je n’ai pas relevé la date du jour où l’autre journal s’est fermé – c’est égal pratiquement (le 22/10/19)

un manque de temps ou de respect, peut-être, je ne sais pas – je ne dis rien – je travaille dans mon coin – est-ce que c’est possible, à ton avis ? eh bien, je ne crois pas – je repasse le truc en « une » comme on dit – il y en a pour des heures… – du dix juin au neuf septembre au neuf novembre –

ici on en est en chiffres à 77 illustrations (dont 3 de STGME2 ce qui n’est pas mal quand même) et 93 révisions – on écrit en allant et non en implémentant – j’aimerai en faire un livre tu vois – une espèce de livre c’est très bien – c’est très bien, je ne suis pas pressé que ça finisse : sans doute Noël (acheté un pot de foie gras)

10-11-19
avant d’aller chercher le pain, il y a quatre ou cinq images qu’il faut poser ici comme dans un journal (le dimanche est spécial aussi – pleuvrait-il que ça ne changerait rien – il pleut – bientôt l’armistice – hier première page portrait de Roman Polanski sur le canard parisien – entendu qu’Adèle H. faisait la promotion de ce film que je n’ai pas vu Cannes tout ça en Norvège ou quelque chose – un rapport montre que les affaires continuent malgré tout ce qui peut se passer

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quelques dizaines de milliards qu’est-ce que ça peut bien foutre ? des déchets,et après ? – j’ai croisé cette image d’une 403 qui disparaît

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la course aux choses et aux index

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bientôt se lèvera le jour – la pluie, les feuilles qui tombent, la casquette et le collant – dimanche je dois travailler, je travaille – des chansons quand même

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« pourquoi ne me réponds-tu jamais ? » demande Bashung (comme un lego) « on voit de petites choses qui luisent/ce sont des gens dans des chemises » – ces histoires-là : squatt canapés défoncés ordures au sol (MacadamCowboy) hygiène et détestation malédiction – il vaudrait mieux se fixer aux années soixante, les suivantes sont horribles aussi – celle-ci aussi

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à l’arrière-plan à gauche, Maurice Baquet – peut-être bien que derrière l’épaule droite du député Montand c’est Charles Denner – années soixante dix : l’ouverture au politique – avant ça, non – et puis au Chili

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l’armée tire dans la foule, tue au Liban, en Irak, au Chili, au Brésil : qu’on les fusille ! – monsieur Thiers pas mort – cette étoile sur le mur de Santiago (Violetta Para je me souviens)

11-11-19

(1452 – 5008 – soit un peu moins de trois commentaires et demi par article) (ça ne nous est de rien, hein : on s’en fout après tout) (ce n’est pas exactement qu’on s’en foute – non – mais on a autre chose à faire) (les choses avancent par elles-mêmes, quand on les fait avancer – elles avancent aussi – la satisfaction d’avoir accompli quelque chose – et construire – c’est un peu dévasté tout ça – ça restera à l’état de brouillon, de chose faite en allant – travail en cours : il y en a tant) ce sont surtout des images (sans doute est-ce la raison de ma présence parfois le jeudi soir – depuis dix ans quand même) (je me souviens de la première année où nous y fûmes avec Hélène – je suis resté accroché là comme une espèce de bigorneau) non, pour construire on pose une image

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il est déjà sur la (c’est à ça que sert aussi l’indexation numérotation) 55 – puis une autre

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elle aussi est déjà ici (la 20) (les cheveux de ma grand-mère sont ici représentés – c’est en 1981, elle a soixante ans madame Simone – trois ans plus tard, elle ne sera plus parmi nous – des gens qu’on aurait aimé avoir pour parent ? on travaille sur le fantasme, on le travaille même si c’est aussi quelque chose de vrai – la tunique d’Édouard Binet (c’est Philippe Noiret dans le rôle) je l’ai vue en vrai, ainsi que la coiffure de Simone) – surtout, peut-être, quelque chose que je n’ai jamais vu, c’est ce que je lisais dans ce « le prix goncourt 1975 a été attribué à monsieur Émile Ajar pour son roman « La vie devant soi » – je ne crois pas avoir vu le film (1977 – réalisation Moshe Mizrahi, né en 1931 à Alexandrie) » – deux ans plus tôt, sa nostalgie qui n’est plus, deux ans plus tard son lendemain souriant – construire cet espèce de panthéon, ce générique des âmes perdues – ça n’existe qu’en écriture – des femmes qu’on aime

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Rose Zehner, image de Willie Ronis,la grève chez Citron, quai de Javel 1938

les connaître plus, faire partie de notre vie – faire en sorte qu’on ne les oublie pas ? se souvenir de cette exposition en haut de la rue de Ménilmontant sous les toits – de ne pas les oublier, surtout – ce n’est pas égoïsme – le regard des femmes sur l’image 86 : ceux caméra (dans les instants qui vont suivre,le photographe sera conduit vers la sortie – le photographe est-ce un témoin ? est-ce un espion ? qui peut savoir – la grève, ce n’est jamais loin de la guerre – et le 5 décembre prochain…)

(l’esthétique produite par le chiffrage me convient) (99 révisions – j’ai failli tenter de m’approprier le cinq millièmes commentaires mais ça a été bernique : j’ai oublié)

13-11-19
(trois du) Des choses qu’on n’oublie pas voilà quatre ans – hier, ça a été journée morte, un peu de ceci (L’œil du léopard, Henning Mankell- et sa description de l’Afrique (l’autre continent c’est là où je suis né : que me reste-t-il de cette terre sinon la superstition, la sensation effacée de n’être pas à ma place, nulle part, la rétrogradation de neuvième en dixième – donner un sens à sa vie) un peu de cela (histoire du ghetto de Venise (Riccardo Calimani, bah) – Venise déjà ici (15) tandis que j’apprends que l’eau monte et envahit la ville (1,90m à la pointe de la Douane – ou de la Salute – marée haute demain vers 9h et demie : pareil…) (mais que font les barrages Mose ?)

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encore là : c’est le lido, drapeau rouge – j’ai fini par avoir regardé vu un peu une fois le « Mort à Venise » (Luchino Visconti, 1971) (il a soixante cinq ans – il meurt à soixante dix) – le livre de Laurence Schifano (les livres de cinéma, dans la bibliothèque du couloir de l’entrée) (j’écoutai aussi « Try a little tenderness« , l’accident d’avion dans lequel mourut Otis Redding (le rythme aussi, dans les acquis de l’Afrique – on n’en est pas à un stéréotype près)

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la chanson que chantent Les Commitments (Alan Parker, 1991) – les autres chanteurs de soul comme on dit rythm and blues, quelque chose, Marvin Gaye (que son père abat et tue (1984, la veille de son anniversaire de 45 ans) de deux ou trois balles de revolver) ou Barry White (plus « produit » mais enfin les vêtements les bijoux les fourrures) d’autres (Ray, oui) – Shaft, ce genre – je me demande bien si je n’ai pas vu ce film au Caméo (ça n’existe plus) (Gordon Parks, 1971) – oui, c’est ça, c’était là (film àlak je crois bien, musique d’Isaac Hayes peut-être) (les cinémas, le Pax, le Paris, le Régent) (années soixante)

89 GSV

rue des Cordeliers

je vais me coucher

14/11/19

ça va se terminer (presque dix sept heures – fatigue et difficile de travailler – en vrai je n’y arrive plus – il va falloir quand même – dernière année entamée, il y a huit vagues, c’est la première – plus que sept – retraite minuscule – aller quand même de l’avant ? pourquoi pas – souvent se dire que le cinéma et les chansons, ce que ça peut être vulgaro-populaire hein – tant de gens (tout ce personnel) qu’on ne connait pas et qu’on ne veut pas connaitre, dans les dispositions quotidiennes, cette trivialité, je me suis rendu compte que je n’identifiais pas vraiment le travail des femmes dans ces films magnifiques que j’aime tant – assez disons – et même beaucoup (Mamma Roma (Pier Paolo Pasolini 1962), ou Rocco et ses frères (Luchino Visconti, 1960) – il faut bien mettre une image de la Magnani quand même – Anna comme on l’aime –

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(et dans Rome ville ouverte (Roberto Rossellini, 1945) surtout) et Constance Towers dans le Naked Kiss de Sam Fuller (12) qui ouvrait (je me souviens – je n’en ai plus de copie; perdu) le mémoire de maîtrise (1964)

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générique

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ces trois images tirées d’un blow-up signalé par Anne Savelli qu’on remercie donc – les choses changent et l’atelier se termine bientôt – il y aura donc près de cent illustrations, tant mieux, un peu trop ? – qui pour lire ce genre de travail ? (est-ce bien un travail ?) – relire, repenser, retravailler, continuer à essayer de se retrouver (le cinéma et la chanson, ce sont des appuis des années 70) – les points d’appui et l’utilité des choses – jtedis, je suis fatigué (peut-être oublier ces adresses à ce tu/moi un peu niais) – et plus loin, regarder et définir ces liens, ces renvois, ces étiquettes – la liste, les listes qui me font souvenir du père de AS. qui rangeait les papiers qu’il jetait dans sa poubelle – une sorte de rituel, un peu comme ici j’ai l’impression : réflexif, et la musique (I’ve been loving you so long…) l’Amérique, les États Unis plutôt – cette façon de leur donner le nom du continent – le générique – je regarderai, je vais cesser – je regarderai, le sentiment de doubler le dictionnaire de ne pas faire ce qu’il faut, de faillir – je m’en vais

17-11-19

l’affaire (le/no)s 27/09) avance, et elle est même faite – elle partira du 27 septembre 2019, pour s’en aller vers les étages et années inférieures – elle sera comme elle sera, et elle sera assez forte – en particulier (même si rien n’est fait encore – on se doit d’attendre la parole attendue de l’hôte : mais elle ne vient pas…) je suis content de commencer par un »brouillon » – de Simone W. number 2 – enfin c’est très bien

je lis, relis corrige un peu, reprends tente de faire correspondre ( je délaisse, ce fasiant le travail alimentaire et c’est con) je m’y mets dès demain, I promisse

Fred Mela a cassé sa pipe aujourd’hui (je le fais bref) – une image bom bom les cloches sonnent tout ça

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un signalement de DGL (elle se reconnaîtra) qu’on remercie sur les méfaits de l’acqua alta , altissima, altimissima – on ne sait où s’arrêtera le flux – ( et aussi un article de journal d’un prof de lettres association sauvons Venise, appel à l’ONU etc.) qui passe dans la rue Garibaldi (Venise sous l’eau) – le maire, le président de région, le super-évêque du coin : tous pleurent et demandent l’argent de toute l’Italie (et ailleurs, ben tiens) – tous d’extrême-droite : la pourriture – ça ne fait rien ? ça ne fait rien

94 & 95

je vais essayer de faire paraître cet article au rang 1500 mais ça va pas être de la tarte facile (j’ai des trucs à faire putain) (agrémenté d’une centaine d’illustrations, pour finir, ce sera fait, oui)

le nouveau premier ministre de la Tunisie, ingénieur à Grenoble certes, mais surtout tête chercheuse envoyée tel un scud (même si l’appellation est directement issue de l’armement soviétique – il n’est plus, certes) par Enhadda – on ne sait pas trop qui pourrait être dupe ? bah, je me mêle de ce qui ne me regarde pas (d’autant, qu’un fait est acquis, certain et suprêmement intelligible par tout le mode) : plus ça ira, et plus il y aura d’étrangers sur Terre.

18 11 19

gagné !!

(mille cinq cents billets – quelle affaire… ! – (il faudrait sans doute que je me mette à la douze, je reconnais) – cependant les difficultés du jour ne (me) le permettent pas (saisir, travailler, erreurs à répétition, puis départ de mon ami de cinquante ans puis continuer à essayer de vivre quand même, faire les choses, faire avancer les travaux – continuer (mais pour quoi ? pour qui ? ces questions ne cessent de lanciner – ça se dit, ça, lanciner ? – intransitif – ou pas : mais oui – sinon pour les lecteurs,lectrices etc. ?) continuer cependant – la terreur de novembre – peu importe, marcher droit sans doute et avancer

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dans le temps, sur les quais du canal – bien après les abattoirs quand même – années 80 – tardivement comme Jacques Higelin – des voisins en réalité – attends, je me souviens, il y avait eu Reda Kateb aussi, puis cette femme qui jouait le juge (Anne Richard)

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qui partageait sa cour avec Michel comment, déjà ? Ah j’ai oublié (c’est typique de la télé, ça : on est chez soi, et on oublie) (c’est dommage, ces gens-là existent cependant : Jean-François Balmer conduisait sa fille au conservatoire de la rue Duranti dans une Jaguar verte- tandis que j’y conduisais les miennes dans une golf rouge – conduite intérieure de classe – on n’en finira jamais et c’est tant mieux – Michel Robin, voilà qu’il revient ici (on l’aime assez – il est de 30 hein – 89 piges, et vers Noël Kirki qui va taper les cent deux) (n=495) (c’est le 495 ème comédien de la troupe – un peu comme les papes – on suppose que le numéro un est JB. Pocquelin)

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(contemporain de Bouquet pratiquement – qui est de 25 cependant) les gens qu’on ne devrait connaître que disponibles, à certaines heures pâles de la nuit…

une espèce de Panthéon

avance, camarade m’exhorté-je

allez, ça se termine (26 novembre) – l’idée de n’y plus être – de ne plus en être – penser à la douze, les idées avancent passent ne s’arrêtent pas, le travail – les voyages – les passages à vide – j’ai tant aimé ce passé – pris quelques images de ce temps-là

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(la R8, la DS) des articles retirés ont rétrogradés la parution des mille cinq cents – des choses qui se passent parce que un certain nombre d’acteurs réalisent un certain nombre d’actes (le mot fait partie du dictionnaire de la sociologie) (on ne peut pas faire moins que la centième pour elle)

100

(je l’adore) ou elle (pareil – toujours parmi nous : formidable)

100 bis

elle

100ter

elle

100quater

(les retardataires, les silences, les moments perdus – une chanson qui fait « à mes moments perdus/jme fais du souci pour le prince/jmefais du mouron pour le maton ») (voir 13) un panorama, quelques billets, quelques commentaires – une histoire ordinaire, un recensement classé comme un rétro planning – augmenté d’un dictionnaire des légendes, ça ira pour aujourd’hui

cette chanson « c’est le silence qui se remarque le plus » – je l’ai déjà nommée ici, peut-être – il faudrait relire un peu plus que les jours précédents (le compteur indique 130 révisions) – je me souviens d’A. cette ville côtière (ici à marée basse,au loin)

101 (GSV – (c) François Lasnier))

il pleut aussi, parfois – les huîtres, les moules, les fruits de mer, la mayonnaise et le gros plant – le ciel, les aéronefs – pour la douze je me demande – sans doute quelque chose en relation avec ces plaques rouges que je porte – le souffle se raccourcit, le froid qui rouille les articulations (mais ces temps-ci,il semble que ça aille mieux) – on n’a rien à écrire sinon que le monde va sur son erre – on le hait pour ça – déjà mentionné ici le Chili

102

je l’ai posée ailleurs, Daniela Carasco, violentée, tuée dans une banlieue de Santiago cette honte – comment s’y prend-t-on pour effrayer le monde ? l’humanité, capable de tout, qui la changera (elle-même ? – combien de la même teneur mortes sous les coups, morts sous les bottes, éborgné.e.s violenté.e.s blessé.e.s – il faut pourtant parler, le travail y oblige) – je ne m’en sors pas, j’attends un peu (elle était clown; une autre photographe, tuée volée oubliée ? allons, que fait-on ici, un vendredi noir ? (je me souviens de l’école (un prof d’histoire je crois on le surnommait foxi puisqu’il avait un profil de renard qui nous parlait du « jeudi noir » (le 24 octobre raconte wiki, 1929) nous racontait cette crise, les gens qui se jettent du haut des gratte-ciels (je me souviens aussi du onze septembre de l’an deuxième du siècle, les corps qui tombent en direct, vers quatre heures de l’après-midi) – les années soixante)

on pronostique d’aller à la guerre (la génération « ok boomer » qui ne l’a pas connue – je me souviens du silence de mon père – add.du 29

103

) (ceci concernant cela, la nouvelle des ateliers de l’année dernière etc.) (ça finira par venir)

27 novembre

le passage vers pendantleweek merde (du verbe merder) – OSEF un petit peu – à nouveaux frais comme dit la vulgate – on verra (la nouvelle sympathique du jour, c’est que le Coma est en bonne voie – c’est crypté mais peu importe – on en revient aux commentaires : on les pose pour soi ou on les pose pour les autres ? – essayer de démêler le bénéfice secondaire (les remerciements) du primaire (la garantie obsessionnelle du travail de classement) – le métier (comme au 12, évidemment) et celui plus exactement du cabinet (le bien nommé), c’est à dire réception de la collecte, classement, étude et analyse – je me souviens du « serré » de Christian Topalov pour qualifier mon travail de DEA – je me souviens aussi du « pour un temps ou pour longtemps » et du jury avec Francis Chateauraynaud – j’ai oublié la tribu tu vois, je ne suis qu’un écrou (d’autres ont pris le pouvoir, les dents rayent le parquet, l’hypocrisie a forme d’éthique et pour le reste rien à foutre), un rouage un boulon – un peu comme pour le cinéma (là je ne me souviens plus du jury) (il y avait le Goimard quand même, ses cravates et son « marxiste tendance Gramsci » adorable – sa rue du Borrégo) – des illustrations (je ne me souviens plus de ses goûts, mais je me souviens de ceux de Claude Beylie – Renoir – et d’autres évidemment – d’autres encore – peu de femmes, alors Chantal Akerman qui s’est tirée avant la fin (et qui fait sa fin)

104

dans le temps, je prenais des images dans les salles noires – mais je me suis fait réprimander lors d’une séance de Sandra (Luchino Visconti, 1965) – le nombre d’héroïnes que j’aime c’est dingue –

30-11-19 matin

la douze en ordinaire (je la supprime en partant, ce soir)

105

ça ne risque pas de cesser cependant (c’est le travail qui va cesser, lui) – encore aujourd’hui et demain – et puis on avise (on part) (on s’en va) (si on peut pourtant – nous verrons bien) (et puis les 27-09 à finir de ranger)

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penser à la même chose – cette enfance probablement essayer de faire exister ces moments-là – d’ici ce soir – si tout va bien – j’aurais fait un peu de ménage dans cet atelier (je ne parviens pas nettoyer sur la publication pendant le week-end – c’est moche je cesse, j’arrête sur une image que j’aime (l’huîtrier d’alors du wepler)

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30-11-19 soir
(finalement je n’ai fait que l’aménager, la 12 – elle va rester – je vais la copier sans doute) en tout cas, parfois me vient cette douce folie d’imaginer que la vieillesse me prend et que je finis ainsi que ce type (jamais je n’ai pêché – je me souviens de Jojo, à Carthage, qui lui pêchait avec un fil retenu par une épingle à linge) (le fils de la femme du pompiste, en bas de la rue – la station service où ma mère allait parfois boire un « vichki » avec elle) pas celle-ci

108 GSV

qui alors n’existait pas – mais celle plus loin sur la route de la Goulette (c’était alors une station de la british petroleum)

109 GSV

(on se dit qu’il est bien tard – et on se dit qu’il est bien tard…) non, je ne finis pas là, ce type dont je parle et qui pêche, le voilà, c’est moi dans quelques années sûrement (je me souviens, je disais « je n’aime pas qu’on raconte des histoires (des salades, oui) » mais en voilà donc une – la dernière donc, c’est sur une rive du Tage, (la droite) son embouchure et ça regarde vers l’est – l’intérieur du pays, c’est le matin – tôt sans doute – et cette chanson qui faisait « quand tu es partie, j’ai tracé une croix sur la porte que j’ai fermée à clé et j’ai jeté la clé dans le Tage » – casa fechada)

110 GSV

et même si c’est fini, on continue…

A propos de Piero Cohen-Hadria

(c'est plus facile avec les liens) la bio ça peut-être là : https://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article625#nb10 et le site plutôt là : https://www.pendantleweekend.net/ les (*) réfèrent à des entrées (ou étiquettes) du blog pendant le week-end

19 commentaires à propos de “Intertitres//interstices//commentaires (mais des illustrations (110) quand même)”

  1. Je me suis posée un peu chez vous. En territoire solidaire, ai trouvé écho à mes pensées inquiètes. Circuler parmi tous les textes de l’atelier c’est difficilement envisageable, à moins de ne faire que ça. Alors, vagabonder, oui, et déposer une petite empreinte, de temps à autre, au fil des chemins traversants, ça fait plaisir, c’est sûr, quand on reçoit un petit message. Je vous suis reconnaissante d’avoir exprimé des interrogations qui m’ont assaillie très vite. Et bon, je me dis que dans ce tournoiement des textes, on apparaît, on disparaît, l’idée serait pour moi déjà de parvenir à maintenir l’envie de, l’élan, et de faire avec plaisir et confiance, au sein de cette communauté vibrante de tant de diversités et de richesses.

    • trop gentille… la confiance s’accorde et se déplace – j’ai vaguement le sentiment qu’il vaut mieux n’en pas parler et seulement la pratiquer. La dire est régénérant, mais il se peut qu’elle s’échappe (surtout par ces temps de grosses chaleurs – :°)) – elle se dilue peut-être, les signes sont difficiles à interpréter, mais elle se donne. Merci de ta lecture et que l’envie et l’élan donc soient avec toi.

  2. vais-je oser ?
    non
    alors un petit signe
    tu crois que ça suffit ?
    bah ça ne demande rien, et puis ça mérite bien ça, et puis ça me fait plaisir
    mais sais pas faire

  3. Brigitte avait commenté alors je suis venue lire (et puis on se connaît puisque vous citez Mme Godard-Livet, au fait merci). 6eme atelier que je suis et je n’ai pas encore repéré qui connaît qui, qui est ami de FB, qui commente par politesse. Je me dis des fois, fais un tableau, un sociogramme et puis après pourquoi perdre ton temps à ça tu t’en fous. Mais en même temps j’aime bien qu’on me lise et pour être lu, il faut lire. cercle vicieux ou vertueux. Brigitte je la connais parce qu’elle a une passion du repassage et je trouve ça incroyable et puis elle est aussi mon correspondant culturel (presque personnel sur FB), alors voilà. Bonne continuation et à la revoyure.

  4. moi aussi je vagabonde et ici une phrase qui me saute aux yeux un enfant à Trousseau, résultat je m’attarde, je me fais du bien …

  5. J’aime bien ce parcours labyrinthique que vous décrivez, les méandres, les recherches, les attentes.
    Les dénominateurs communs sont nombreux.
    FB est pour moi comme un phare qui permet de se repérer, de mesurer les risques pris, et tous les participants, des voiliers que je ressens à la fois proches et éloignés mais bien présents.

  6. C’est une super idée d’envisager cet atelier comme un aquarium où l’on est tour à tour poisson et spectateur/trice, fragiles dans nos attentes

  7. Bonjour,
    Ici ça fourmille, le texte d’abord parfois fluide et soudain comme couturé j’aime et aussi l’idée qu’il continue de grandir, mais ça je l’ai peut-être inventé …
    pour les commentaires et bien, oui, en faire, aux connus et aux inconnus, leur parler de leur texte, de leur écriture, un peu, avec précaution, écouter la play liste déclanchée par un lien et ne rien changer, ajouter le bonjour en début de texte juste avant de signer,
    Catherine SERRE

  8. « on est tenté de commenter, ici là ou ailleurs et puis on abandonne – il arrive qu’on lise et que les traces laissées là se manifestent ensuite » oui
    et puis c’est vrai qu’on est fatigué aussi et puis qu’on n’a pas tous l’esprit assez rapide aussi

    • @Brigitte Célérier : c’est une affaire qui ressemble aussi à ce que disais Christine dans la maison[s]témoin – on pose ça là, et c’est tout… Merci en tout cas.

  9. Rétroliens : dictionnaire #2 : légendes écrites (travail en cours) – Tiers Livre, les ateliers en ligne

  10. Rétroliens : Feuilles de route (2) – maison[s]témoin