#L5 PODOLSKI REMIX (matrice n°2)

1.TEXTE SOURCE : une impro-remix de trois fragments de Sophie Podolski

Codicille 1 : En fin de proposition n° 4, je constatais : pas de femme dans ma "matrice" (je veux dire : aucun texte de femme dans ma "matrice") ! Aucun aucun, vraiment ? Et tandis que j'étais perplexe et épluchais un à un les livres de ma bibli perso, à la recherche d'au moins un texte de femme, un texte matrice, m'ayant porté, poussé à écrire : P_A_N !, il y a eu mon beau-frère, sortant par hasard de la bibli où il travaille (celle de Bruxelles, la royale) un coffret jaune reprenant, en fac similé, quatre opus écrits à la main, contenant des collages et des dessins compilés dans les années 70, et il me dit que peut-être cela, ce coffret, je l'aimerais et je l'ouvre et je tombe, P_A_N !, sur Podolski, Sophie Podolski, Le pays où tout est permis de Sophie Podolski et je me dis voilà, ça (ça ça), ça, ça a été un texte matrice, un vrai de vrai, cette liberté juste portée par l'envie quasi animale d'écrire, juste écrire, sans se soucier de "faire genre" (poésie, journal, théâtre, etc.), cette espèce de vent frais se bornant à noter, j'imagine en impro, les choses qui viennent à l'esprit sans se préoccuper du fait qu'une lectrice (ou qu'un lecteur) suive les méandres logiques (ou illogiques) de ta caboche, oui oui et oui, à l'époque, milieu des années 80, j'étais jeune, très très jeune, ça a été, oui, quelque chose de l'ordre d'une matrice, comment ai-je pu l'oublier ? Improvisant alors, rien que pour moi, le texte source ci-dessous, composé au fur et à mesure à partir de trois fragments, trois syntagmes, trois matières minuscules tirées de l'immense livre de l'immense Sophie Podolski. Pas d'autre choix (je pense), pour cette proposition n°5, que de faire de ce texte improvisé le texte source à partir duquel creuser, déplacer plus avant l'écriture.

& de bonnes mains lui ont délacé les bottines & nous – si bons si justes – lui avons servi la soupe & il en prit trois assiettées & il ne leva pas les yeux & nous ne lui montrâmes pas les dents & nous lui sourîmes & nous ne lui montrâmes pas nos dents blanches & parfaites & nous lui parlâmes de nos dents & nous lui demandâmes d’en mesurer la largeur & nos yeux débordèrent de bonté & de grâce & nous étions pétris d’amour du prochain & il s’assit en tailleur dos au mur & il rumina quelque chose & nous n’y comprîmes rien & certains d’entre nous hochèrent la tête sans rien dire & certaines d’entre nous comprirent qu’il ne servait plus à rien de parler & certaines plongèrent dans le silence & certains dirent encore quelque chose & d’autres pensèrent qu’il était illusoire de parler & d’autres les pensèrent & le dire & je dis quelle contradiction vous dites désormais il est illusoire de parler & ce faisant vous parlez monocorde des heures & des heures que c’est drôle que c’est bouffon & qui répliqua ? & qui prit la peine ? & nous dodelinâmes de la tête & aucun d’entre nous n’enleva sa pelisse & aucune d’entre nous ne se mit torse nu & quelques-uns s’endormirent à proximité du fourneau & toutes nous suâmes sang & eau & le métal fut porté au rouge & nous craignîmes de mourir & certains affirmèrent que cette nuit ils mourraient & certaines dirent qu’elles voyaient l’avenir & certaines virèrent au rouge puis j’écartai soigneusement du fourneau les petits enfants & je dis qu’il ne faudrait pas ajouter du malheur au malheur & certains pleurèrent sur leur sort & d’autres pleurèrent sur le sort du monde & cette nuit-là aucun de nous ne se lava la bouche & cette nuit-là beaucoup périrent dans leur tête & cette nuit-là joie joie & joie pour tous ceux toutes celles qui s’affairèrent autour de l’aspirateur & cette nuit-là joie joie & joie pour toutes celles tous ceux qui émirent des considérations & tandis que nous parlâmes désespérâmes ou aimâmes tandis que nous chassâmes d’un souffle léger nos envies de meurtres & de suie il rumina à nouveau & deux larmes coulèrent sur ses joues & aucun d’entre nous n’y comprit quelque chose mais quelqu’un émit une hypothèse quelqu’un dit qu’il venait de dire que la vie était illusoire & quelqu’un d’autre dit non non & non quelqu’un dit ça n’est pas ça pas du tout ça quelqu’un dit qu’il venait de dire que l’amour n’existait pas & quelqu’un dit qu’il ne venait pas de dire ça quelqu’un dit qu’il venait de dire qu’il ne croyait pas en la bonté humaine & quelqu’un dit qu’il venait de dire que toute sa vie il s’était comporté comme un chien & quelqu’un dit qu’il venait de dire qu’il s’était comporté après moi les mouches & quelqu’un dit qu’il venait de dire que notre accueil l’avait touché au cœur & nous le prîmes dans nos bras & nous le rassérénâmes & il serra le poing sur le manche de son couteau & il mit le doigt sur la gâchette & certains dirent voilà comment il vivait & certaines se levèrent & certains entamèrent un petit pas de danse & d’autres coururent comme un chien autour de la table & d’autres saisirent d’autres aux joues entre leurs crocs & un peu de sang coula & des fou-rires fusèrent & nous fumes en joie à nouveau en joie & c’était la meilleure des nuits possibles & certaines le remercièrent & certains l’embrassèrent sur la bouche & d’autres pensèrent que nous vivions la meilleure de nos nuits & d’autres dirent que vivre toutes les nuits des nuits comme celle-ci était la meilleure des vies possibles & certaines dirent redouter la levée du jour & d’autres pensèrent qu’une nuit comme celle-là pouvait durer éternellement & il se leva & il s’épousseta les fesses & certains lui demandèrent tu fais quoi là & d’autres le retinrent par le bras & il chercha la salle de bains & il s’y enferma & nos sangs ne firent qu’un tour & certaines dévalèrent l’escalier quatre à quatre

(c) lise sarfati

2.EXPANSION DU TEXTE SOURCE

Codicille 2 : Puis ai tiré des syntagmes de ma réponse à la proposition 4, puis en ai tiré d'autres de Podolski & de Véronique Bergen. Puis ai écrit improvisé ce qui suit, laissant les syntagmes infuser. Diffuser dans le texte source leurs saveurs. Comme le ferait une épice. C'est un essai d'écriture. Une tentative de faire langue. De trouver une façon de raconter pouvant, littéralement, tout rapporter. C'est une langue en devenir. Une fiction en devenir. Ça plante un décor. Ça pourrait être un début. On verra. Bonne lecture à toutes & à tous. Je croise les doigts pour que ce soit un peu lisible. Malgré le gros bloc. La présentation en gros bloc. Je penserai plus tard à la mise en page. On verra. Laisser les choses se faire comme par elles-mêmes. N'être qu'un outil, qu'un lieu de passage grâce auquel l'histoire se fait. S'oublier un peu. Voilà ce qui, pour l'instant, importe, je pense.

& de bonnes mains lui délacèrent les bottines & lui ôtèrent les chaussettes trempées & nous – les si bons les si justes – lui servîmes trois fois de la soupe & certains y trouvèrent à redire & « gaffe à soupe chaude gaffe à soupe chaude » dirent celles & ceux lui portant jusqu’à la bouche la soupe de légumes & certaines se réjouirent de l’avoir parmi nous & certains entamèrent un petit pas de danse & il ne leva pas les yeux & nous ne lui montrâmes ni les dents ni nos états d’esprit & certains voulurent l’embrasser sur la bouche & d’autres les repoussèrent parce qu’il fallait raison garder & certaines sortirent de leurs gaines leurs pétoires rouillées chargées au gros sel & des coups bas volèrent & des mains fouillèrent des poches & des articles de bouche disparurent & on l’accusa de s’être levé durant l’altercation & certains dirent que certains avaient des détours d’esprit impossibles & certaines dirent que certaines feraient bien de se taire avant d’ouvrir la bouche & nous lui sourîmes de toutes nos dents & nous lui montrâmes nos dentures parfaites – blanches & parfaites – & il fit comme si nous n’existions pas demeurant assis en tailleur par terre dos au mur & certains dirent que peut-être nous n’existions pas & certaines dirent qu’à force de baigner dans la boue & la bouse nous devînmes un jour boue & bouse sans nous en rendre compte & des injures fusèrent & des invitations à se taire & certains dirent que leur sang bouillait qu’à force d’entendre certaines incapables de garder pour elles ces flux intenses de paroles folles leur sang bouillait & ne faisait qu’un tour & « gaffe au retour de balancier » dirent-ils « gaffe au retour de boomerang » & d’autres ne se continrent plus & d’autres comptèrent leurs doigts & d’autres se laissèrent – H_O_P ! – happés par leur couverture disparaissant pour toujours dans les plis de leur lit & ne restèrent près de lui que celles & ceux dont les yeux débordaient d’amour & ne restèrent près de lui que celles & ceux dont les cœurs débordaient de bonté & de grâce & nous lui dîmes que malgré nos dents larges & épaisses nos cœurs & nos âmes étaient pétries d’amour & du prochain & nous lui dîmes encore toute notre reconnaissance & certains s’inclinèrent devant lui & d’autres dirent qu’il fallait se méfier & personne ne sut à qui l’on venait de s’adresser & « bonheur fou d’être là traversé par tout ce qui me traverse » lui dis-je le saluant trois fois & « bonheur fou d’être là traversée par autre chose que la boue & la bouse » lui dit-elle le saluant par trois fois & certains voulurent lui toucher le bras lui tâter le cuir & palper le tissu de ses manches & « pas de ça » dit-il ou ne dit-il pas dans un mouvement de recul ruminant quelque chose qu’aucun de nous ne comprit & « qu’a-t-il dit qu’a-t-il dit » demandèrent certains relevant la tête de leur paillasse & « on ne sait pas » dirent d’autres accroupis devant lui pétoires en main attendant qu’il s’endorme la bave aux lèvres & « retiens-toi » dis-je « ou cache ta joie » « des fois on a les yeux qui brillent trop » & d’autres se firent tout petits & se turent tapis dans l’ombre accroupis planqués derrière les armoires pétoires en main coutelas entre les dents & d’autres arguèrent que tout cela ne mènerait à rien de rien désespérant d’un jour ressortir au grand jour à l’air libre & d’autres s’assirent dos au mur tout contre lui le remerciant d’être ce qu’il était : une bouffée d’air frais une occasion de renaître « sans papa ni mama » dirent-ils & d’autres encore hochèrent la tête disant qu’il ne servait à rien de parler & d’autres désespérèrent de ne pas apprendre sa bouche de nouvelles nouvelles du monde & « pour une fois que l’on tombe sur quelqu’un » dirent-ils & la pluie tomba & l’on se félicita d’être toutes & tous vivants vivantes dans la vie & l’on se félicita d’avoir un toit & certains scrutèrent la nuit comptant les éclairs & certains s’activèrent & nous parlâmes monocorde & nous l’hypnotisâmes & aucun d’entre nous n’enleva sa pelisse & aucune d’entre nous ne se mit torse nu & nous fîmes semblant d’être à nouveau de vieilles choses & nous trainâmes des pieds en savate nos couvertures sur le dos & cela irrita certains « dire que nous avions très jeunes le goût des chevauchées & des destins tendus » dirent-ils & « que cela est drôle » « bouffon » dirent-ils & nous dodelinâmes de la tête bercées par la longue nuit & quelques-uns s’endormirent à même le sol devant le fourneau & toutes nous suâmes sous nos couvertures de laine & le métal du fourneau fut porté au rouge & il fit chaud à mourir & certains se relevèrent en furie & certaines dirent qu’elles ne voulaient pas mourir idiotes & d’autres traînèrent leur couverture derrière elles rejoignant les couloirs frais les devants de porte les devantures des appartements & d’autres bravèrent les dangers refusant de sortir préférant mourir ici asphyxiés mais au chaud à crever de froid comme des chiens & certains dirent qu’il était écrit que cette nuit on mourrait & certaines opinèrent & d’autres dirent que peut-être déjà nous étions des corps morts flottant dans l’air & certains ne crurent plus à l’avenir & je virai au rouge écartant soigneusement du fourneau & du poêle le bras d’un petit enfant & je dis qu’il fallait se reprendre éviter d’ajouter du malheur au malheur & je claquai huit à dix fois des mains & certains pleurèrent sur leur sort & d’autres déplorèrent l’état du monde & cette nuit-là aucun ne se lava la bouche & cette nuit-là certains périrent pour de bon dans leur tête & d’autres firent comme si rien n’avait eu lieu & d’autres firent comme si rien n’arriva passant leur temps devant l’aspirateur épluchant son mode d’emploi tâchant de comprendre comment le brancher & ce fut joie joie & joie pour tous ceux toutes celles qui s’affairèrent autour du frigobox & ce fut joie joie & joie pour toutes celles tous ceux qui émirent des considérations & tandis que nous parlâmes désespérâmes ou aimâmes tandis que nous émirent des hypothèses sur les défauts des marchandises tandis que nous vécûmes comme si c’était au grand jour _P_A_N ! il rumina à nouveau quelque chose & deux larmes coulèrent sur ses joues & aucun de nous ne le comprit & quelqu’un dit qu’il venait de dire « c’est sûr » que la vie était illusoire & quelqu’un dit non non & non pas du tout ça pas du tout ça & quelqu’un dit qu’il venait de dire que l’amour n’existait pas ou qu’il avait toujours cru que l’amour n’existait pas & quelqu’un d’autre dit que non & qu’il venait de dire qu’il n’avait jamais cru en la bonté humaine & quelqu’un dit qu’il venait de dire que toute sa vie il s’était comporté comme un chien & quelqu’un dit qu’il venait de dire qu’il s’était comporté toute sa vie après moi les mouches & quelqu’un dit qu’il venait de dire que notre accueil l’avait touché au cœur & nous le prîmes alors dans nos bras & nous le serrâmes contre nos cœurs & certaines lui léchèrent les larmes & d’autres lui léchèrent la bouche regrettant de ne pas comprendre de n’entendre « rien de rien » dirent-elles à toutes ses paroles murmurées dans le noir comme s’il se parlait à lui-même comme si nous n’existions pas « ne l’entourions pas de notre amour infini » dirent-elles lui caressant la joue & il se leva doigt sur la gâchette & il se recula & certains dirent naïfs naïves regardez-le regardez-le naïveté de croire en la paix perpétuelle & d’autres secouèrent leurs cheveux longs flottant jusqu’à leur pantalon & d’autres éructèrent puis lui crachèrent à la gueule & d’autres le menacèrent du doigt & toutes & tous nous lui promîmes un sale quart d’heure & je lui dis qu’il n’était pas sain que nous le gardâmes & je lui fis remarquer nos pétoires pointées sur son cœur & je lui montrai nos lames longues & effilées & il courut comme un chien tout autour de la table & nous fûmes hilares de voir ses yeux fous & certains l’imitèrent courant bras en l’air dans les chambres les salons & les salles de bains & il prit la porte cherchant refuge quelque part sur le pallier & certaines le coursèrent & d’autres haussèrent les épaules se levant du sol époussetant leurs fesses regardant dans le vide disant qu’ils l’avaient toujours su & certains dirent qu’on le savait pas vrai ? qu’on le savait pas vrai ? qu’il n’y avait rien à attendre de quelqu’un dont la puanteur creva l’air dès qu’il entra & d’autres dirent que de toute façon cela ne nous empêcherait pas un jour de rejoindre toutes & tous le grand herbu & l’une d’entre nous dit que le bambou ne lui réussissait pas & l’une d’entre nous nous débarrassa des plantes mortes & l’un d’entre nous fit le ménage passant la brosse à défaut de l’aspirateur & tous toutes tous nous entendîmes les autres tambouriner & pérorer incitant l’autre à leur ouvrir lui promettant monts & merveilles une vie saine & drolatique une mort saine & drolatique une morsure de chien à la gorge & nous fûmes en joie & nous le remerciâmes d’être venu & d’être entré dans nos vies & certains lui dirent qu’ils l’embrasseraient volontiers sur la bouche & d’autres dirent que ceci était une belle nuit la meilleure des nuits possibles & d’autres lui dirent qu’il rangeraient leurs couteaux & d’autres dirent qu’ils souhaitaient être amis avec lui & d’autres descendirent l’escalier quatre à quatre rejoignant la cour craignant qu’il sorte par la fenêtre & s’enfuie par les toits & mon sang ne fit qu’un tour à l’idée de le perdre 

(c) lise sarfati
Codicille 3 : Pour les curieux & curieuses : voici le lien vers la proposition 4 & la matrice n°1 :  https://www.tierslivre.net/ateliers/l4-comment-perso-jai-appris-un-peu-a-ecrire-un-peu-en-lisant-beaucoup-episode-1-la-matrice/

A propos de Vincent Tholomé

Auteur performeur, biodégradable, biodégradé, s'enduisant l'été abondamment de crème solaire, multicouche l'hiver, rasant les murs l'automne parce qu'il craint le vent et les tempêtes, heureux comme une plante au printemps. Ses derniers livres ? MON ÉPOPÉE (Lanskine éditions) et QUARANTE JOURS DANS LA VIE DE ROCCO MCCALL (Maelström Réévolutions). Travaille actuellement à TERRES RARES, le livret d'un opéra qui, croisons les doigts, verra le jour en avril 2022. Un site ? http://uranium.be/monepopee/ consacré au livre éponyme et réalisé avec Gauthier Keyaerts, comparse dans le duo sono-verbal VTGK. Voilà. C'est tout pour aujourd'hui.

11 commentaires à propos de “#L5 PODOLSKI REMIX (matrice n°2)”

  1. Merci pour le modus operandi. Et pour le texte, si fort en corps. Je suis parfois trop aisément rebuté par tout ce qui n’est pas la lettre immédiate (esperluette et tiret). Je suis contente d’avoir été moins flemmarde ce coup-ci ( _P_A_N ?)

  2. a bin ! grand merci d’être au-delà de la rebutade, alors ! hihi ! faudra qu’un jour j’écrive un codicille sur les signes de ponctuation ! et puis et puis : super content que tu aies trouvé, en bout de course, quelque chose comme « du fort en corps » qui t’a parlé, oui ! je t’embrasse !

  3. Hello Vincent, ton texte m’a emportée. C’est très inspirant, ça donne envie d’écrire! J’aurais d’ailleurs pu placer The John Cage experiences dans ma sentimenthèque, j’y ai pensé et puis je me suis laissée allée à ne mettre que (ou quasi) des textes de femmes :-). Au plaisir de te lire.

    • Hé ! Salut Anne ! Merci merci pour ton retour, dis donc : me demandais si toute cette masse-là de texte passait, fût-ce un peu ! Haha ! Chez toi, oui, en tout cas ! Merci d’avoir pris le temps de lire, dis donc ! Au plaisir de te lire, toi aussi, et de te recroiser, ci ou là, sur BXL ! Je t’embrasse !

  4. Quelle machine à dire le monde! Époustouflé ! Arrivé au bout on aimerait que ça continue.

    • Hé ! Merci de ce joli mot ! Ça m’encourage vraiment à en faire plus, là ! Et merci d’avoir lu : pas simple à lire sur un écran, toute cette masse de texte en bloc !

  5. Cette masse de texte envoie.
    Jubilation à la lecture, envie de relire en corps vivant.
    Serge Pey.

    • Haha ! Tu me diras ce que ça donne si tu te mets à le relire en corps vivant ? Me plairais bien d’avoir ton retour, tes sensations ! Merci d’avoir lu aussi ! Pas simple de lire sur un écran des masses de texte qui font bloc ! Je t’embrasse !

      • Alors, je viens de lire à haute voix et me suis enregistrée. J’ai lu trop vite, me semble-t-il, car je voulais garder un rythme soutenu et l’énergie du texte. En tout, sans interruption 10 mn 21s. Bafouillages et déroutée par l’emploi du passé simple dans les débuts. Les « … » m’ont permis une respiration différente et j’ai aimé cela, une aération dans le propos. Un autre jeu. Nuances.
        Mon ressenti : une bien meilleure compréhension du texte et une jubilation à prononcer les répétitions. Aussi l’impression de faire partie de la scène, d’en être (ce que je n’ai pas ressenti du tout à la 1ère lecture, silencieuse). Voilà, en gros et à chaud, mon rapport. Un plaisir à machouiller (en évitant le plus possible PAN les cafouillages) tes mots et à courir après. Merci

  6. Hello hello Louise ! Grand grand merci pour ce retour ! Et grand grand merci d’avoir tenté l’expérience lecture en corps vivant ! Et me doutais que la lecture à haute voix apportait un réel « plus » à ce genre de texte et ce que tu dis va dans ce sens ! Et puis : ce truc inattendu aussi : alors que c’est un texte très « flou » (on ne sait pas qui parle, on ne sait pas qui sont ces gens, on ne sait pas pourquoi ils sont là, on ne sait pas qui est « l’autre » qui débarque chez eux, on ne sait pas pourquoi ils le houspillent, etc.), eh bien, c’est possible, tout de même, en lisant à haute voix, de sentir qu’on fait partie de la scène ! Bref : cette petite nouvelle-là me met en joie ! À plus, comme on dit maintenant ! Et bon w.e. !

  7. Rétroliens : #L6 PROPOS DE BEL – Tiers Livre, explorations écriture