#P5 Barrage

Un barrage, une digue. Au seuil du balbutiement, tout s’arrête.

Lèvres esquissent. Béance à peine. Œil s’affole, cherche ne pas voir, cherche ne pas être vu, ne parvient se fermer. Gorge : ici tout a lieu. Tout, soudain, c’est rien. Souffle suspendu. Surtout ne pas tourner le cou. Sons émergent, autres que ceux. Le pas : l’accélérer. Le pas : le ralentir. Impossible arrêter la mécanique des jambes. Impossible courir. Marche forcenée. Fuite. Mais le barrage, la digue. Nulle rupture. Ce moment juste avant l’explosion. Nulle explosion. Ventre achève.

A propos de Vincent Francey

Enseignant, chanteur et clarinettiste amateur, je vis dans la région de Fribourg, en Suisse, et suis passionné de lecture et d'écriture depuis toujours, notamment via mon site a href="https://www.lie-tes-ratures.com/">lie tes ratures mais aussi sur un blog né à la suite de l'atelier d'été sur la ville : fribourgs.com. Auteur d'un livre autoédité, Je de mots, dictionnaire intime, je suis également présent sur YouTube pour, entre autres expérimentations, y parler de mes lectures.

8 commentaires à propos de “#P5 Barrage”

  1. On ne sait où aller, on ne sait où ça mène, on croit pouvoir et puis on ne peut pas, l’angoisse : un texte fort.