#Prologue | Le lait de la mer salée

L’eau de la mer, la mère, l’amer / la mer, le lait, merlet / rien n’est mère chez merlet / pas de lait / une mère en vacances au bord de la mer / dans l’eau, toute entière immergée dedans / elle aime ça, l’eau / nager dans l’eau quand elle est bonne / nager dans l’eau salée / merlet aussi elle est salée / salée et poivrée et épicée / elle assaisonne elle relève la saveur, la saveur de l’eau / elle brûle sa langue de sable sous l’eau / elle roule sous l’eau, elle se noie, elle ne veut pas se noyer dans l’eau pimentée et salée / elle veut continuer à nager / nager dans l’eau chaude / saler l’eau chaude, chaude comme l’eau du thé dans la tasse / l’eau chaude quand elle boit la tasse / sur le sable, la mère sans lait / sur le rebord de la mer, crache l’eau salée / cassée, ébréchée comme la tasse / la mère sans lait crache, recrache tout ce qu’elle peut / du sel du poivre du piment du lait.

A propos de Isabelle Merlet

Coloriste de bande dessinée, illustratrice, graphiste, figuriniste, photographe, le dimanche. L'oeil est roi dans cette vie-là. Depuis trente ans dans ce qu'on appelle un métier, depuis toujours si on oublie les étiquetages. Cet été, une envie de plonger dans les mots. Une virée sans masque avec FB. dans le rôle du maître nageur. Et au milieu de vos balises à toutes et tous. 4 blogs, tous accessibles depuis le principal. Si ça vous amuse de fureter... http://millefeuillecouleur.blogspot.com/

5 commentaires à propos de “#Prologue | Le lait de la mer salée”

  1. Je n’avais pas fait l’exercice sur les 100 mots de l’eau. Je suis arrivée après. J’ai certainement retardé François avec mon envoi en deux temps et dernière minute, j’en suis désolée, ça s’est fait comme ça, surgit après le zoom du 28 juin 202, à 23h40. C’est très bien aussi s’il reste là, dans cette page de publications.

  2. Merci pour le rythme, dansant, chahuté. Les slashs qui relient autant qu’ils coupent, je les vois comme des vagues de marée. Marée montante, vu le sens graphique du slash et le texte qui monte. La fin piquante, « le piment de lait », même s’il est craché, on a bien envie d’y goûter.