#photofictions #03 (bis) | d’elle

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30 JUILLET 2019 9H48 CANON EOS550D CANON EF-S18-135mm f/3.5-5.6 IS 1626X1319  28,4mo   
ISO 400 47mm 0 ev f/9
vers Grenoble    

l’extrême proche de ta robe framboise avec ses anneaux imprimés la pâleur de ta peau un angiome minuscule étoilé au front et tes cheveux de fils presque blancs des premières boucles de bébé ou d’ange dit-on dans ton siège suspendu une coque avec la barre pour ne pas tomber vert pomme orange tout plastique et tes poings tenus aux cordes symétriques pouces recouvrant les index toi veillant à poing fermé dans ton sourire entre deux joies et peur tes quelques kilos de chair pâle balancée et cette perle dans ton sourire — longtemps déjà qu’elles ont percé et que tu mords dans le pain à pleine dents — toi fugitive figée dans la boite à image inconnue prise à ton vol voisine ou cousine venue jouer petit fantôme qui t’accroche au flux des images dont j’ai su le nom russe pour l’oublier dans les plis d’un mouchoir toi et loin derrière sur le bord droit de l’image où tu me fais signe sans me voir contre le mur de pierre oublié basculé caché par l’herbe et que je devine débonnaire et grotesque de caoutchouc décoloré un des sept du conte lâché contre un ballon ou pour une tartine au pied du mur qui se couvrira de neige celle d’ici qui prend tout

A propos de Nathalie Holt

Rêve de peinture. Quarante ans de scénographie plus loin, écrit pour lire et ne photographie pas que son lit.

6 commentaires à propos de “#photofictions #03 (bis) | d’elle”

  1. Ton texte me fait prendre conscience de la hiérarchie des détails : ceux descriptifs (la dent, la tâche…) et ceux qui touchent comme « pouces recouvrant les index » qui me parle. de la saisie malhabile des enfants et qui fait toute la scène.