#carnets #prologue | mon premier carnet

Mon premier carnet m’a été offert : Paperblanks format A6, couverture rigide aux motifs imitation grimoire avec petit fermoir en fer. Je n’aurais jamais acheté un carnet de ce genre, mais le fait qu’il m’évoquait le journal intime de mon enfance (j’avais si fort envié celui de ma cousine qu’on finit par m’en offrir un semblable) a certainement joué en sa faveur. C’était une époque où je partais régulièrement en tournée pour un spectacle ; j’écrivais dans le train ou dans ma chambre d’hôtel. Il débute le 22 mars 2014 à 10h30 dans le Thalys, quelque part entre Paris et Bruxelles, par une phrase qui dit qu’avant hier c’était le printemps ; il se termine le 17 mars 2015 (cette fois-ci l’heure n’est pas notée) à Ixelles, en prétendant que l’art est une façon d’aimer la vie et de lui rendre grâce. J’aurais beaucoup de mal à expliquer pourquoi les quatorze dernières pages sont restées vierges, encore moins pourquoi la plupart des carnets qui ont suivi ont emprunté le même schéma.

A propos de Franck Laisné

À 10 ans j'ai rêvé de devenir écrivain, à 30 je suis devenu acteur. Je noircis des carnets où je passe mon temps à me plaindre tout en nourrissant vaguement l'idée d'en faire un autodafé. J'aime les villes du nord à priori sans charme où les autochtones n'ont d'autres choix que de rire d'eux mêmes. J'aime mon prénom, pas mon nom de famille. Je préfère la bière au vin, le salé au sucré, l'amer à l'acide, le silence à la connerie. J'ai de la suite dans les idées, comme on dit, mais je suis fainéant. Je n'ai pas peur du vide ni de l'ennui, bien que beaucoup d'autres choses m'effrayent : les fascistes, le nucléaire, le patriarcat, l'intolérance, la bureaucratie, la police et les araignées.

6 commentaires à propos de “#carnets #prologue | mon premier carnet”

  1. Hélas le carnet de FL ne semble pas encore ouvert. Reste donc à le commenter ici : il y a de l’eau en dessous l’attestation, en effet. Quelqu’un l’a remarqué. Merci.

  2. Oui, je n’ai pas encore ouvert de carnet, car pour l’instant je n’ai pas vraiment plus à proposer que les petites notes que j’envoie par mail tous les jours. En tout cas merci de venir me retrouver ici pour commenter cette phrase de réveil, flottant au large du grand carnet.