#1 : Quand…

Quand sa main froide touche ma main
Sa mémoire s’efface en de tortueuses arabesques
Quand son regard se détache du mien
La ligne du temps se brise en une ride profonde  
Quand son regard se perd dans le bleu du ciel 
Pleurs et peurs se cachent sous un sourire 
Quand le néant s’ouvre sur une journée pluvieuse
Sa bouche édentée croque, impudique, l’amertume du temps
Quand la parole est devenue masque de pierre
Les dernières griffures de l’enfance ont définitivement disparu
Quand le miroir reflète un insondable néant
Ce n’est ni la mort, ni la vie, mais l’infini du vide qui attend
Jusqu’à ce que la lumière s’éteigne.

A propos de François Duport

Sentiment persistant d'être ni légitime ni à sa place dans cette écriture qui déborde. Une immense frustration également. Alors on prend le pli de s'accorder du temps pour aborder ce que l'on est au fond de soi. Bref, s'autoriser le droit de en points de suspension... quand le temps le permet.