Double voyage #prologue | Somewhere, nowhere

rails vers l'ouest
en avant

Prologue – 09.01.2023

SOMEwhere

De Casablanca, il y a cinquante ans : ma vie toute neuve

De Wales, à l’adolescence : l’envie d’y retourner

De Paris, en goguette familiale : les interrogations diffuses – comment font ces gens ? que voir ? comprendre ?

De Mannheim, en étudiante : les errances en bord de Rhin, le manque de l’océan

Des États-Unis, en premiers pas d’indépendance : le souvenir de la démesure

De Madinina, en échappée vers l’Ouest : des amours, une nonchalance

D’une forêt de Dordogne, chaque été depuis cinq ans : le calme et la sincérité loin des regards du monde

De Lanzarote, îles Canaries, en parenthèse épisodique : la contemplation de l’immense – qui noie et frappe et berce

Du petit bois derrière chez moi : le chant des oiseaux, le souffle du vent dans les arbres, deux-trois plumes trouvées en chemin

De la pointe de Kerbihan : tout le reste qui me constitue.

NOwhere

Sur la canopée en forêt vierge : l’immensité verte au-dessus des bruits et mouvements enchevêtrés

Dans le désert du Ténéré : le silence du sable, la musique du vent

Aux îles Kerguelen : l’odeur de la mer puissante

Au Portugal : les lumières et les couleurs de l’histoire européenne

Dans le détroit de Magellan : les navigations du bout du monde

Sur l’île de Vancouver, Colombie Britannique : être au bord du continent

À Sydney : les traces de lectures anciennes

En grimpant un glacier péruvien : les nuances du froid

Devant les pyramides d’Égypte : le souffle de l’Antiquité

Sur le pont du Titanic : l’expérience de la fin.

A propos de Gwenn Abgrall-Servettaz

Après quelques décennies de balades, lectures, gamberges, création de famille ou d'entreprise ... se dire qu'on peut réaliser ce fameux rêve d'écriture, nourri en secret mais trop vaste pour rester tapi en soi, puis oser le rendre publique. Voici quelques tentatives de tracer lignes et croisements entre vies quotidienne, familiale, amicale et imaginaire... work in progress, donc.

11 commentaires à propos de “Double voyage #prologue | Somewhere, nowhere”

    • merci Françoise !
      pour moi c’est une ébauche, ces vingt lignes de « double voyage », je pense les étoffer au fil des jours, pour faire de ce prologue un vrai départ en voyage(s)…
      encore une belle aventure en perspective que nous propose François !

  1. Somewhere, juste assez pour donner envie d’en savoir plus, mais ce serait indiscret. J’aime beaucoup le petit bois, refuge toujours là et la canopée, qui m’évoque Françis Hallé et son radeau des cimes. On embarque.

    • oui Isabelle, Francis Hallé si inspirant !!!
      j’aurais pu ajouter Brocéliande, entre rêve et réalité, les steppes et les marécages de Russie, les rues de mon village à l’heure de mes aïeules, etc, etc…
      tant de voyages à faire, tant d’histoires à raconter… plus tard !!

  2. mais non, ne touche à rien… c’est une ébauche justement, un prologue… et la brièveté de tes fragments nous accrochent vraiment !
    peut être que s’ils étaient plus longs, on ne lirait pas tout…
    Tu sais, on ne peut pas rassembler là toutes les images qu’on a en tête et les archétypales qu’on a tous plus ou moins développées…
    Chouette ton idée de Somewhere et Nowhere et ta forme assez stricte avec le deux points :
    Tu vas avoir le temps de développer par la suite
    Enfin, ce n’est que ma lecture bien sûr !!
    bien à toi….

  3. Ah voilà une bonne idée, partager le texte en deux. C’est clair. Y’a des glaciers au Pérou ?

  4. Lanzarote…mon ancien directeur de recherches était (ou est toujours en l’absence de réponse par mail) un « admirateur » de Houellebecq. Quand j’ai vu qu’il avait pondu un Lanzarote alors que je devais m’y rendre avec ma compagne, l’occaz était trop belle…mais je ne l’ai pas fini.
    Peut être après, avant et/ou pendant.

    merci de la balade.