en balancement

en balancement à peine balancement en quelque chose tangue tangue et te ramène

même pas sommet de l’arbre mais mi-hauteur ou alors sommet d’arbre petit mais alors petit ni vertige ni exaltation moment d’accalmie

pour toi bien sûr les autres la soirée continue les autres accélèrent le rythme de leur voix

et se disperse même plus brouhaha mais comme un roulis de larynx sous plancher élytres au plafond l’excitation mandibules

je dirais quelques enfants tournant au pied de l’arbre mais silence si lent sur la nuit tombée

ploiement des branches craquellement des planches et rêvé peut-être de corps se fissurant bien loin d’ici dans chambre à coucher

gronde en sous-bassement gronde un retournement de la paupière voir à l’envers se voir de l’intérieur

souffle engouffrement souffle hors de tout conduit même plus colonne d’air peut-être simplement passage hors de soi

engoulèvement des bruits et des branchages

nuit de juin

état flaque

et première fois se dire Alors c’est ça que d’aimer un garçon ?

A propos de Nathanaël

Lapidaire (provisoirement) : étudiante en Lettres et Etudes théâtrales (pour le statut, c'est fait) ; a du mal à s'arracher à Rennes malgré ses études désormais sur Lyon (terres d'élection, fait) ; désir (profond) de retrouver une pratique régulière et rigoureuse de l'écriture après trois années d'obstacles.