autobiographies #15 | architecture

Pièce n° 1

Une silhouette seule dans la pièce – Elle

Sur le mur blanc, un point d’interrogation en rouge

Je ne sais si ce que j'écris à un quelconque rapport avec la proposition mais elle résonne avec l'architecture de ce que j'aimerais écrire et que je n'arrive pas. Perdue dans mon architecture, dans mon écriture, dans mes histoires. Je l'écris pour ne pas rien écrire et tenter de débloquer le tunnel qui semble ne pas trouver de lumière, la porte qui ne s'ouvre pas, le mur qui n'a pas de brèche. Tout ça pour ça...Excusez moi.

A propos de Clarence Massiani

J'entre au théâtre dès l'adolescence afin de me donner la parole et dire celle des autres. Je m'aventure au cinéma et à la télévision puis explore l'art de la narration et du collectage de la parole- Depuis 25 ans, je donne corps et voix à tous ces mots à travers des performances, spectacles et écritures littéraires. Publie dans la revue Nectart N°11 en juin 2020 : "l'art de collecter la parole et de rendre visible les invisibles" voir : Cairn, Nectart et son site clarencemassiani.com.

2 commentaires à propos de “autobiographies #15 | architecture”

  1. 11. Clarence écrit un texte qui se délite, qui tend ou tombe toujours un peu plus dans l’abstraction, qui se dé-lit plus qu’il ne se lit, et alors, elle se retrouve au cœur même de l’écriture : « Je ne sais si ce que j’écris à un quelconque rapport avec la proposition mais elle résonne avec l’architecture de ce que j’aimerais écrire et que je n’arrive pas. Perdue dans mon architecture, dans mon écriture, dans mes histoires. Je l’écris pour ne pas rien écrire et tenter de débloquer le tunnel qui semble ne pas trouver de lumière, la porte qui ne s’ouvre pas, le mur qui n’a pas de brèche. Tout ça pour ça… Excusez-moi. » — Et j’ai presque envie de lui répondre, à Clarence : Non, pas d’excuse : cette espèce de chute par touches non seulement fait vivre tout un univers, ta silhouette en Elle, mon parking défoncé à Chalais, la prison de f avant Prison, et la question de Barthes : « De qui suis-je le contemporain » ? etc., un ensemble d’univers instables, intenables, pour une note finale essentielle, qui dit le doute, qui dit la fragilité de l’écriture, et ce faisant qui dit qu’on n’abdique pas, qu’on résiste malgré le délitement, le silence apparent — Duras : « Écrire c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit. » — : que tu écris. Et pour ça, aucune excuse mais mille merci Clarence ! » — Et comme elle me fait écrire ici, comme j’écris avec elle, comme on écrit ensemble — imagine-t-on à quel point on n’est pas si seul quand on écrit ? —, quoi de mieux en guise de merci que de lui donner à lire cette note-là, entière, et comme ça ? à lire ou à dé-lire ?

  2. Will, j’entends tes mots qui m’accompagnent depuis deux jours – qui viennent me chercher et m’empêchent de me décourager complètement. Ton message me touche en plein coeur. Merci d’être là. Alors continuons.