Carnet | Annick Nay | #35

L’ombre du mot, comme décollé du palais Un blanc surgit dans l’énonciation La langue en défaut L’imagination à la rescousse Tension du locuteur Se rappeler le paysage,  la saison, les couleurs,  la forme, les contextes précédents… Le mot s’y exprimait presque avec grâce, dans la fluidité des échanges Attention de l’ interlocuteur présent,  patient…, surpris, sans doute,  peut-être… mais rien du mot… nom commun… nom propre… un auteur, un document visuel connu, vu, revu… le sujet même des  échanges présents Détourner l’attention  Faire des périphrases, des comparaisons, comme si… décrire ce qui échappe,  développer sur les franges, les pourtours… celui qui …, celui que … Osciller entre obstination  et désarroi Convoquer toutes ses ressources sensorielles… La mémoire est farouche Et soudain, resurgit des limbes de l’esprit « Trois mots importants pour Agnès Varda, inspiration, création, partage »   

A propos de Annick Nay

Des bords de Loire aux bords de Seine, Annick Nay vit actuellement à Paris. A toujours aimé écrire au gré des saisons et de ses pérégrinations … ECRIRE quelquefois, souvent, pas du tout ECRIRE inspirée, aspirée par une urgence ECRIRE des brèves, des textes longs, (soupir), comment savoir ? ECRIRE quand l’écriture fuit ECRIRE au rythme de ses insomnies ECRIRE explorer , persévérer ( se dit-elle)