vers écrire/film #3

non, mais s’il fallait tout raconter on n’en finirait jamaiscommencement, on n’a pas besoin de réveil, il est cinq heures et quart ou moins le quart, ça ne fait rien, café peut-être boire pisser – ou l’inverse – passer les habits rapidement – les lunettes où sont les lunetteson ne va pas tout écrire non plus on n’en finirait plus Continuer la lecture vers écrire/film #3

vers un écrire/film #03 | petits bruits du monde

Tôt le matin. Avant d’aller dans le froid. Un bol de café. Sur l’immeuble en face quelques fenêtres éclairées. Immobiles. Le journal apporte les bruits du monde durs la plupart pour un petit déjeuner. Alors Goldman sans Jean-Jacques ça repose. Photo mains rouges sur fond de nuit au fond là-bas un guitariste. Les Goldmen reprennent les chansons de Goldman. Lecture Continuer la lecture vers un écrire/film #03 | petits bruits du monde

vers un écrire-film #03 | Minuscules épiphanies d’un jour ordinaire

Dans un coin à l’abri du vent le visage relevé. Les larmes de froid des yeux sèchent. Sur le mur mangé de soleil de l’autre côté de la rue la danse de l’ombre des lauriers qui se balancent sous les risées. L’affirmation à l’angle d’une rue qui s’ouvre en biais de sept hautes souches en poterie rouge alignées et dressées Continuer la lecture vers un écrire-film #03 | Minuscules épiphanies d’un jour ordinaire

vers un écrire/film #03 | penser le monde en un jour

Penser le monde en cherchant la résonance du néant devant ma ruche inerte. Au petit matin dans le paysage inondé de givre pas une abeille en vue. Pas une température à mettre une abeille dehors. Penser que l’essaim est à l’intérieur à cultiver un peu de chaleur ou qu’il est parti mourir ailleurs. Penser à la vie cachée ou à Continuer la lecture vers un écrire/film #03 | penser le monde en un jour

vers un écrire-film #03 | Confiture d’analepses avec de l’ekphrasis dedans

Afin de ne pas se perdre dans « les bois du roman », on va la jouer simple : plus hypotypose qu’ekphrasis. Et faute d’œuvres d’art et pour aller vite, les photos feront l’affaire. Confiturer les yeux ouverts. confiturer l’arbre dans le jardin. confiturer une île à l’horizon quand le soleil se lève de la mer… confiturer plus profond que les mots Continuer la lecture vers un écrire-film #03 | Confiture d’analepses avec de l’ekphrasis dedans

vers un écrire/film #03 | absences

Dans le jardin transi le jour peine à s’éveiller. Il traîne des obscurités tardives qui jettent un froid sur les herbes dressées de givre. Les fantômes nus des branchages strient l’air vif traversé d’oiseaux en quête. Par instants ils se posent aux aguets jamais seuls mais par groupes escouade soucieuse d’éviter l’embuscade. La terre a une couleur de tombe humide. Continuer la lecture vers un écrire/film #03 | absences

vers un écrire/film #03 | la joue du jour

Le brin d’herbe rigole de toute sa grasse tige. Ses compagnons ont coupé leurs cheveux. Le ver de terre sur la route de campagne. Moins 2° sur le bitume. Il ondule comme un roi. Maintenant que le soir tombe, le dehors est dedans. Sous la lampe, elle recompose l’air vif et la promenade. Un bol de café posé sur la Continuer la lecture vers un écrire/film #03 | la joue du jour

vers un écrire-film #03 | samedi 22 janvier 2022

Ils sont revenus. Qui. Les chardonnerets. Ils mangent salement. De bon appétit. Ils crachent en mangeant. D’un même bec fendent, absorbent l’amande et recrachent l’enveloppe. Tas d’écorces noires qui grossit sous les mangeoires. Comme les singes avec les cacahuètes. Ils se battent aussi. Chassent les mésanges. Chassent leurs congénères. Ils sont beaux, rouge, jaune , noir, blanc. Un peu maigres Continuer la lecture vers un écrire-film #03 | samedi 22 janvier 2022

vers un écrire / film #03 | étreindre

Quoi tenter d’étreindre ce matin en ces heures de gel encore. Ciel pâle alors qu’en arrière du versant il y a davantage de couleur. Puis elle vient la couleur et remplit la vallée. Dans la timidité de l’hiver. Une gamme de jaune ocré mêlé de blanc et de beige rosé. Brusque irruption du soleil à dépasser le versant. Et cette Continuer la lecture vers un écrire / film #03 | étreindre

vers un écrire/film #03 | personnages de ma banlieue

Petit matin du premier jour de paye, c’est jour manège, jour foudroiement, elle sort dans le couloir tous les flocons d’une robe, les pas crépitent, le môme Sandro, casquette de foot fichée sur la tête, descendent en cavalant les cinq étages de marches, ne prendront pas l’ascenseur aujourd’hui, le cœur en tiroir, les jambes fertiles, vont courir piétons filants sur Continuer la lecture vers un écrire/film #03 | personnages de ma banlieue