Eaux vives

L’eau manque là et inonde là-bas. l’eau cristalline saute quand l’eau lourde empotée ne veut pas s’en aller. l’eau verte saumâtre noire vineuse bulleuse. l’eau d’été l’eau d’hiver peau bleue peau grise. l’eau baille l’eau dort, sourd et se faufile, se ride des chatouillis du vent et glousse. L’eau de la mer, on est dessus ou dedans. on l’éprouve résistante Continuer la lectureEaux vives

Constellations

Terre rOnde comme douceur magnifique dans sa robe d’arbres et de bois broussaille. Douce dans sa tournée vagabonde. Voluptueuse dans son déplacement son ondulation planétaire. Oui. Magnifique échappée. Toujours renouvelée. Oui. Et toutes ses bouches. Trouble désir. Toutes ces bouches d’où jaillit une eau soyeuse, multiple qui inonde et disperse à l’envi sa précieuse semence. De tous côtés l’on voit Continuer la lectureConstellations

Clepsydre

La clepsydre se vide, avant son renversement. Contre tout jet d’eau, résister. Puissance dévastatrice de l’eau que rien n’arrête. Inondation mortifère. Aller contre. Assécher l’impossibilité. Dans le fond d’eau trouble le limon se dépose. Transparence d’illusion, transparence idéologique, hallucinatoire. Le courant tressautant de la Durance charrie les eaux de fonte des sommets. Tu peux y déposer parmi les radeliers ton Continuer la lectureClepsydre

Onde sonore

A contre-courant, tous les jours je longe ce bras à l’endroit où il forme deux coudes. Je ralentis le pas. L’onde sonore des clapotis irrigue une partition abstraite continue qui afflue dans ma tête, sans toutefois s’imposer. Je l’écoute doucement. Le remous palpitant s’étire, ralentit le temps, disperse les humeurs dans mon corps. Je regarde la surface. Une peau fine Continuer la lectureOnde sonore

Poétique de l’eau

Ce qui coule, la vie, le sang, l’eau, le Titanic. Ce qui ne coulera pas, la plume, le bouchon, le canard, mon stylo, le bateau sauf le Titanic et quelques autres. Ce qui flotte, le bois, une pomme, les idées dans l’air, une orange. Ce qui ne flottera pas, la pierre, une bille, une pointe, un clou. Ce qui prend Continuer la lecturePoétique de l’eau

Terre d’eau

Terre aux frontières d’eau, ici la mer nous longe toujours, évidence d’à côté. La Méditerranée noyée par ses couleurs aux horizons, paresse de longs mouvements. Quand elle est à notre gauche, on se dirige nord ; à notre droite, trajets vers le sud. Petite, je regardais la mer avec mon corps : me rassurer du retour à la maison. Ou éprouver l’éloignement. Continuer la lectureTerre d’eau

Condensation

Compacte glace, cristallins flocons, transparence givrée. Ailes d’anges déployées au sol. Compact bloc, tassé, blancheur à peine, froid suspendu. Gouttelettes, dégel amorcé. Compact rideau, rides d’eau sur le dehors, sillons verdure, entailles végétales. Éclosion de vie. Compact saturé, air séché, respiration vertigineuse, évaporée. Béance de soif. Compact océan, immersion azur, masse appesantie. Délivrance salée. L’eau étreint un corps desséché, aride, Continuer la lectureCondensation

relatif aux nuages

Percée du corps entre les eaux. Premier naufrage. Les côtes se cognent contre l’écorce, yeux clos dans liquide chaud. Les gouttes tombent. Goutte l’une après l’autre brouille miroir du ciel. Quelque lumière est une couleur qui vibre. Bourdonnement qui entend bouillon de l’arbre, surgit vision ! Emportement du corps dans l’eau, une fusée fripe la surface striée d’écume. C’est mon enveloppe Continuer la lecturerelatif aux nuages

Du côté de Tipaza

Elle y était arrivée, elle savait tout maintenant, elle y était arrivée, et devant la mer, la vue brouillée par l’eau de ses larmes qui coulaient, si bien si loin, qu’elle goûtait le sel de la mer qui continuait son roulement infini, elle se demandait ce qu’elle faisait là, ce qu’elle devait faire maintenant, son passé avait déferlé sur elle, Continuer la lectureDu côté de Tipaza

Surtout l’océan

Surtout l’océan, l’océan avant tout, davantage que la mer, que les lacs même l’orgueilleux Baïkal, que le lavabo, le tuyau de douche, la stagnation de la baignoire, bien que la baignoire tout de même quelquefois, rarement, très rarement mais l’océan ;  c’est surtout l’océan, il  se joue de tous, il est le grand maître ; il vous roule et vous déroule dans Continuer la lectureSurtout l’océan